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Author: Bill Wirtz

QUAND LES ÉCOLOS BLOQUENT LES ROUTES EUROPÉENNES

L’écologisme moderne n’est pas pro-humain, il est anti-impact. Sauf pour le coût des politiques qui s’en inspirent…

La tendance des écologistes à bloquer les routes européennes pour plaider en faveur d’une isolation financée par le gouvernement, de l’interdiction des voitures ou de l’interdiction des jets privés – selon ce qui les intéresse ce jour-là – a commencé l’année dernière et n’a pas encore pris fin.

Dans l’UE, l’Allemagne, l’Autriche et la France sont les pays les plus touchés par ces écologistes qui pensent que leurs priorités politiques l’emportent sur les trajets domicile-travail, les trajets domicile-école ou même les trajets des véhicules d’urgence. En Allemagne, un certain nombre d’ambulances ont été bloquées dans les embouteillages lorsque des militants se sont collés sur les autoroutes.

Les statistiques ne font pas état du nombre d’ambulances arrivées en retard à l’hôpital en raison de blocages, et de l’impact que cela a eu sur la santé des patients. Dans six des huit cas signalés, le bilan fait état d’une arrivée tardive, dans deux cas – parce que les véhicules étaient bloqués dans un embouteillage – d’autres ambulances ont dû être alertées. Dans tous les cas, la police allemande examine l’opportunité d’ouvrir une enquête.

« On n’a plus d’autre choix que d’embêter les gens », expliquent des activistes français, même s’ils risquent deux ans d’emprisonnement (qu’ils ne vont probablement pas recevoir).

Les conséquences de l’activisme

Qu’il s’agisse de se coller à une route ou de jeter de la peinture sur un tableau célèbre, l’écologisme n’est plus ce qu’il était. On pourrait dire que les écologistes de la fin du XXe siècle avaient une vision plus large. Oui, ils s’opposaient au nucléaire autant que leurs successeurs le font aujourd’hui, mais ils s’opposaient également aux guerres étrangères, à la corruption et aux intrusions dans nos libertés civiles.

Aujourd’hui, les écologistes portent toujours les mêmes vêtements, mais la différence essentielle est qu’une grande partie des militants écologistes sont de classe supérieure, et que leurs points de vue sont en train de devenir des politiques courantes au sein de l’Union européenne. Il fut un temps où ils étaient considérés comme des hippies, des représentants d’une certaine contre-culture opposés aux autorités. Aujourd’hui, ils se soucient très peu des libertés civiles, et leurs efforts pour interdire toute tentative d’instaurer une société moderne qui recherche l’abondance sont soutenus par les gouvernements européens.

L’état d’esprit d’un enfant de la classe supérieure qui se colle à une route, pour défendre l’idée qu’il faut augmenter le prix de l’essence, est tellement déconnecté de la réalité que même les auteurs de satires les plus drôles n’auraient pas pu l’inventer.

Tout cela se produit à un moment où les effets de l’écologisme sont clairement visibles. La tentative de transition énergétique de l’Allemagne a été un désastre : avec les prix de l’électricité les plus élevés de toute l’Europe, la puissance industrielle qu’est l’Allemagne s’est remise à brûler du charbon.

Il s’avère que l’énergie éolienne et l’énergie solaire ne garantissent en rien la sécurité énergétique de la construction automobile ou de la production de puces, mais permettent au contraire à l’Allemagne de rester dépendante du gaz naturel. L’énergie nucléaire a été complètement abandonnée par le gouvernement allemand, au détriment de sa stabilité économique.

Où en est la surpopulation ?

L’ironie de la chose, c’est que bon nombre des innovations technologiques contre lesquelles les écologistes s’insurgent sont en fait le moyen de vaincre et d’augmenter les émissions au fil du temps. L’énergie nucléaire n’émet pratiquement pas de CO2 et les technologies agricoles modernes, grâce au génie génétique, réduisent les besoins en eau, en pesticides ou en engrais.

Tout cela montre bien que pour les écologistes, il ne s’agit pas d’environnement, mais d’une soif primitive de contrôle et d’une possession idéologique. L’idéologie qui anime les écologistes n’est pas « comment faire pour que les 10 milliards de futurs habitants de cette planète vivent mieux ? », mais plutôt « comment oser avoir un impact sur le rocher flottant qu’est cette planète et sur son écosystème ? ».

L’écologisme moderne n’est pas pro-humain, il est anti-impact. Son approche de la nature glorifie les arbres et autres plantes comme des divinités de leur propre volonté, qui ne peuvent être blessées pour le bien de l’humanité. À l’instar de certains écologistes qui affirmaient lors de Covid-19 que « nous sommes le virus », l’humanité est considérée comme un fléau pour la planète, qui ferait mieux de disparaître.

C’est exactement la raison pour laquelle l’auteur Paul R. Ehrlich est encore populaire dans les milieux écologistes. Dès la fin des années 1960, Ehrlich affirmait que la population humaine était trop nombreuse et que, si l’ampleur des catastrophes pouvait être atténuée, l’humanité ne pouvait pas empêcher les famines graves, la propagation des maladies, les troubles sociaux et les autres conséquences négatives de la surpopulation. Ses théories sur la surpopulation ont été démenties depuis des décennies, mais depuis quand cela a-t-il arrêté un mouvement qui réclame davantage de contrôle de la part du gouvernement ?

Un prix inconnu

Le Green Deal européen est emblématique de ce phénomène politique : les politiciens qui le soutiennent tentent de faire croire que ces plans, qui réduisent notre bien-être, sont en fait nécessaires.

Ce Green Deal est ambitieux. Il vise à atteindre zéro émission nette d’ici 2050, avec une « croissance économique découplée de l’utilisation des ressources ». Pour ce faire, il prévoit des réformes structurelles dans le domaine de l’agriculture, la décarbonation du secteur de l’énergie et la mise en place de nouveaux régimes fiscaux afin d’éviter les importations non durables en Europe. Toutefois, la question qui se pose est la suivante : à quel prix ? Les dépenses supplémentaires annuelles pour l’Union européenne (entre 2020 et 2030) s’élèveront à 260 Mds$. Mais ce n’est pas tout.

Fin septembre 2021, la Commission européenne a publié une étude d’impact qui répond à cette question. Ce document n’a fait l’objet d’aucun commentaire de la part des fonctionnaires de la Commission ou des médias en général, ce qui est surprenant car il contient des données cruciales.

Dans la plupart des modèles présentés dans l’évaluation, on s’attend à ce que le Green Deal entraîne une contraction de l’économie. Ce phénomène est étroitement lié à la baisse de l’emploi, de la consommation et des exportations. Cette dernière sera particulièrement dévastatrice pour les pays qui dépendent fortement des industries d’exportation, lesquelles emploient des personnes dont les possibilités de réemploi sont limitées. Comme les industries de services – telles que le secteur financier – seront moins touchées, le fossé des opportunités sur le marché du travail s’élargira.

Les personnes collées à nos routes n’ont pas réfléchi à leurs politiques. Mais ce qui est encore plus effrayant, c’est que les personnes qui tentent de les mettre en œuvre ne l’ont pas fait non plus.

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Biden’s Air Passenger Compensation Scheme Smoke and Mirrors

President Joe Biden and Transportation Secretary Pete Buttigieg have announced plans that would require airlines to pay compensation to passengers in case of flight disruptions that are within the purview of the airline. The move echoes legislation that has existed in the European Union for almost two decades.

In principle, delay compensation sounds good. If an airline fails to make you arrive on time at your destination out of its own incompetence, compensation will make up for the lost time and incentivize the company to do better in the future. Exemptions such as bad weather conditions make sure that the company isn’t unjustly punished for situations for which it is not responsible.

In fact, American travel influencers are keen to explain online that a delay in Europe can get them easy cash, and passengers can access compensation payments well beyond the actual price of their ticket.

However, EU261, which is the law requiring airlines to compensate passengers for delays, has a set of problems that would also extend to the U.S. if Biden’s plans go ahead. Most importantly, rather than a compensation scheme, you can think of the policy as a mandatory insurance plan.

Insurance companies currently offer trip delay insurance plans that operate on the same baseline as government compensation programs — and private insurance companies, obviously, will charge you for the privilege. If insurance for passengers is made mandatory, airlines will simply offset the increase in cost to ticket prices, stripping the consumer of the choice of flying insured or not.

In 2011, Irish low-cost airline Ryanair added a little over $2 per ticket to cover the cost of the EU’s mandatory flight compensation rules. Given that Ryanair attempts to offer the lowest fares in Europe — and does not fly intercontinental routes on which delays become considerably more expensive to airlines — it is safe to assume that other carriers added more charges to the ticket.

Flight compensation laws are not a benefit the government grants you; it instead, is a mandatory insurance policy you pay for out of pocket. Now you might say that this constitutes a bonus service you didn’t know you needed and that, given the significant delays of many airlines, you would want it anyway.

On that note, take it from a European like myself who has attempted to seek compensation on multiple occasions: You are much better off dealing with competing insurance companies for trip insurance than with the airline itself.

The process for receiving compensation is deliberately made cumbersome by airlines, who bank on the fact that you don’t consider it worth a few hours to fill out forms and send emails to automated customer service addresses to get your money.

In fact, the process is so complicated that a large number of companies in Europe have specialized in doing the job for you. The catch: They take varying commissions for their services, reducing the amount of compensation you are legally entitled to.

What  Buttigieg and Biden should focus on instead is reforming the FAA air traffic control to avoid avalanches of delays that Americans have had to experience in the past. This would positively impact delays without inundating passengers with a swath of paperwork that they do not want to deal with.

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How Russia Props Up Anti-Science Narratives In Agriculture

As the now year-old war in Ukraine continues to unravel, so do the stories revealing the ruthlessness with which the Russian state has not only intervened in political discourse, but also in areas of global public debate. There are those untruths that further the interests of the Kremlin in a palpable geopolitical way: think “Ukraine has a Nazi government” or “the Maidan Revolution was a U.S.-backed coup”. These lies created fertile soil for skepticism of the wide-scale Western support of Ukraine’s fight against Russia’s aggression, sowing distrust in the institutions of liberal democracies.

The Russian modus operandi isn’t only direct misinformation but also false equivalencies. Since the Russian invasion of Crimea in particular, Russia Today (RT) all across Europe have overemphasized protests in European capitals and given voice to commentators who believe that elections are rigged or institutions controlled by a deep state. The audience left with a critical takeaway: ‘if our own government cheats on us, how can we trust them when they call Russia authoritarian?’ 

Fostering mistrust with their governments is one thing, but now they are being led to believe they cannot trust their food either. For decades, the Russian propaganda machine has distorted the views of Americans on GMOs – despite the fact that most scientists agree they are safe for consumption. Research by the Iowa State University Plant Sciences Institute Faculty Scholars Program found that RT and Russian propaganda outlet Sputnik were the most prolific spreaders of misinformation about transgenic organisms. The extent to which both of these “news” outlets portrayed GM crops in a negative light far outperforms even the coverage of American news organizations traditionally skeptical of genetic engineering. In fact, RT and Sputnik produced more articles containing the word “GMO” than Fox News, CNN, Huffington Post, and Breitbart combined. 

In April last year, Russia Today positively mentioned Trump-backed Pennsylvania Senate candidate Mehmet Oz for “butting heads with Big Pharma and the GMO food lobby”. The site also regularly hosts conspiracy theorist Vandana Shiva, who denounces how the ‘Poison Cartel’ instigates “totalitarian control over life”. The readers of RT will also hear about how Bill Gates exploits the war in Ukraine to advance genetically modified crops or how ‘gene-edited crops are GMOs with a different name’ (which is scientifically inaccurate).

Russian propagandists are exploiting the fact that agricultural regulations are a highly complex and niche issue that requires sufficient background to fully understand. In fact, those who are the most virulently opposed to GMOs happen to know the least about them

Americans are split over the benefits of modern agricultural technology. Half of the country is of the impression that food additives (including the fact that agro-chemicals and conventional processing methods were used), and to an equal extent, half of the population believes that GM crops are worse for one’s health than foodstuffs for which no genetic engineering was employed.

The sowing of distrust in the institutions regulating the farming system, presenting it as being controlled by large corporations, is key to the narrative of disinformation campaigns. That said, Russia also seeks to gain from the specific regulatory implications of those beliefs. While Russia does have laws on the books restricting the use of GMOs, it does not have specific regulations that govern the use of new gene-editing technology. Europe has based its restrictions on gene-editing techniques such as CRISPR-Cas9 dating back to 2001, a decade before this specific technology came into the spotlight. Gene-editing can be used to enrich crops to give crops the nitrogen they need to grow, thus reducing the amount of synthetic fertilizers. 

In 2022, Russia’s revenues from fertilizer exports increased by 70%, as they are exempt from Western sanctions imposed since the war in Ukraine began. As the European Union seeks to reduce fertilizer imports from Russia in new sanctions packages, it is also working on a rewrite of the 2001 directive to draw the distinction between GMOs and gene-edited crops.

It is important to note that many environmentalists have opposed aspects of modern agricultural practices from ideological perspectives that have little to do with Russian interference. It is ultimately the choice of each consumer to buy organic foodstuffs or locally sourced from agroecological practices if they so choose. A McCarthyist branding of environmentalist reforms as being pro-Russia is neither fair nor productive. Meanwhile, it is equally important to point out that Russia has used some organizations as a vehicle for its economic interests, particularly in energy policy.

According to ae letter sent to then-Treasury Secretary Steven Mnuchin by U.S. representatives Lamar Smith and Randy Weber, Hillary Clinton told a private audience in 2016, “We were even up against phony environmental groups, and I’m a big environmentalist, but these were funded by the Russians …”. Several elements point in this direction. WWF Germany, BUND (Friends of the Earth), and NABU (Nature and Biodiversity Conservation Union), three environmental organizations who were avowed opponents of Germany’s NordStream pipelines with Russia, dropped their opposition after Gazprom promised funding for environmental protection, according to information revealed in 2011. Representatives of European environmental organizations were board members of a multi-million dollar Gazprom-controlled foundation, raising questions about the political objectives of these organizations.

France’s far-right politician Marine Le Pen – herself having received a $10 million loan from a Russian bank – believes that no distinction should be drawn within GM crops, including those derived from gene-editing technology. Other right-wing parties in Europe hold comparably negative views on the authorization of new varieties in Europe.

The arrival of new agricultural technology presents the opportunities of addressing food safety, security, affordability, and sustainability. There are political and economic incentives for the Russian state to distort the scientific reality of those innovations, presenting major difficulties. It holds true that it is always more difficult to make a corrected record mainstream than to spread a lie.

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Dutch Farmers’ Party Election Win Foreshadows Europe’s Environmental Battles

The Farmer-Citizen Movement, or BoerBurgerBeweging (BBB), won big in the recent Dutch provincial elections, raking up a whopping 15 of the 75 seats in the Senate. This makes it the strongest party in the Netherlands’ upper chamber, with the ability to undermine the government of Prime Minister Mark Rutte. The BBB was created in 2019, but it gathered popular support after the government decided to cut nitrogen emissions by closing down about a third of Dutch farms.

Last summer, Dutch farmers protested the government’s planned policy by blocking roads and airports, and throwing manure on government officials. The government in The Hague attempts to follow EU guidelines by slashing nitrogen emissions by 50 percent by 2030. Nitrous oxide and methane emissions are byproducts of livestock, for instance, when manure deposes. 

The Netherlands — along with Denmark, Ireland and the Flanders region of Belgium — had exemptions on EU manure caps because of their small land areas, but that exemption is set to end for Dutch farmers. Rutte’s government aims to reduce emissions by buying out livestock farmers — even though they have expressed little interest in gift cards.

BBB has faced criticism for its anti-immigration views and hostility toward EU enlargement, but its success in the polls has little to do with a right-wing shift in the Netherlands. In fact, not only did the recent election attract voters who used the provincial election as a poll on the government, but it also was a significant blow to far-right parties who lost big — most severely the Forum for Democracy party.

This leaves the Dutch government with one of two options. Pretend it’s a phase, exploit the fact that this new party will inevitably make errors in communication, and carry on — or change policy. The latter might become inevitable, not merely because the government needs Senate approval for these reduction targets. While Rutte’s coalition can find the votes on the far left, this strategy would come with its own downsides. Green and far-left senators are likely to support the targets but demand even more ambitious goals going forward, which would only aggravate the political climate. Rutte, known as “Teflon Mark” (for his ability to weather multiple political crises), is also confronted with the possibility of members of his own four-party coalition getting cold feet in the process.

The political happenings in the Netherlands are a symptom of what is likely to happen around Europe. Agriculture, a field usually reserved for wonky policy debates and hourlong yawn-inducing committee meetings, is becoming center-stage in Europe’s green ambitions. The farm sector is undeniably responsible for a large part of greenhouse gas emissions, but it has unjustly ended up on the chopping block of simplistic rulemaking. 

The Dutch policy of phasing out one-third of farms came from the fact that the only realistic way of cutting emissions reliably would be to severely downsize the aviation and construction sector, neither of which the Netherlands can realistically afford given its economic activity. The decision to target farmers as a last resort is emblematic of the European approach that will create a lot of hostility: It is the perfect story for creating populist movements.

For the past decade, Europe has made far-reaching promises on emissions targets. But now that the EU and its member states face the reality of how those will be achieved, it will likely get ugly. 

The “Farm to Fork” strategy of the European Union is experiencing the same fate: the European Commission’s agriculture commissioner, Janusz Wojciechowski, has said he believes that F2F unfairly puts Eastern European member states at a disadvantage even though he is the person supposed to defend the policies of reducing pesticide, fertilizer and farmland use.

 According to an impact assessment conducted by the U.S. Department of Agriculture, the strategy would lead to a decline in agricultural production between 7 percent and 12 percent. Meanwhile, the EU’s decline in GDP would represent 76 percent of the decline in the worldwide GDP. This would hit low-income households, which are already suffering from inflation.

The last few years saw the marches of young climate activists who issued ambitious policy wish lists. In the next few years, it will be the marches of those who must pay for them.

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LA NOUVELLE CIBLE RÉGLEMENTAIRE DE L’UE

Nos régulateurs et leur approche paternaliste risquent de faire encore des ravages. 

Si vous vous parfumez avant une soirée ou que vous appliquez un anti-moustique cet été, il se peut que vous utilisiez des huiles essentielles. Ces extraits concentrés de plantes sont largement utilisés à la maison, et pas seulement par les blogueurs spécialisés dans le bien-être : ils rafraîchissent le linge, traitent l’acné et éloignent les mouches à fruits. Pourtant, en vertu des nouvelles règles de l’UE, l’utilisation des huiles essentielles pourrait être gravement perturbée.

L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé son intention de passer d’une évaluation basée sur les risques à une évaluation basée sur les hasards pour mesurer les composés chimiques (y compris les simples extraits de plantes). La différence n’est pas simplement sémantique. Dans les communications sur les risques, les termes « hasards » et « danger » ont des significations différentes en anglais.

Des effets négatifs plus ou moins probables

Prenons l’exemple du simple fait d’être à l’extérieur. Le soleil représente un « hasard », car en plus de donner des coups de soleil en raison de ses rayons UV, il peut provoquer des maladies plus graves telles que le cancer de la peau. Les gens gèrent ce risque en limitant leur exposition, par exemple en se mettant à l’ombre, en apportant un parasol ou en appliquant de la crème solaire. L’équation est donc la suivante : risque = hasard x exposition.

La question de toute évaluation des risques est ainsi : quelle est la probabilité qu’un produit donné ait des effets négatifs sur ses utilisateurs ?

Si l’on appliquait à la vie une approche fondée sur les hasards, on craindrait les voitures sur les routes que l’on ne traverse pas, on s’abriterait sous les avions qui volent à une altitude normale ou, on ne sortirait pas du tout. Malheureusement, l’ECHA a l’intention d’appliquer cette approche excessivement prudente aux huiles essentielles, en les étiquetant comme hasardeuses.

L’agence est incitée à évaluer les huiles essentielles dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage (CLP), ce qui signifie qu’elle exigerait qu’elles portent des étiquettes d’avertissement indiquant leur dangerosité ou qu’elles soient interdites à la vente.

Comme pour toute chose, c’est le dosage qui fait la différence. Si un verre d’eau ne présente aucun danger, la consommation de plus de cinq litres en moins d’une heure peut entraîner la mort par intoxication hydrique. Il en va de même pour l’huile essentielle : si elle est parfaitement sûre pour l’homme et (heureusement) très désagréable pour les moustiques, elle peut être toxique si vous la buvez.

Si ce fait semble évident pour les consommateurs, à qui l’on conseille également de tenir les huiles essentielles ou les produits chimiques tels que les produits de nettoyage hors de portée des enfants, il semble échapper aux autorités de réglementation, qui estiment qu’il s’agit d’une substance dangereuse.

Des alternatives parfois pires

Si les consommateurs n’ont pas accès aux produits à base d’huiles essentielles ou sont dissuadés de les utiliser, ils se tourneront probablement vers des solutions de remplacement artificielles et peut-être plus nocives, telles que les insectifuges contenant du diéthyltoluamide, connu sous le nom de DEET, qui peut affecter le système nerveux humain et avoir un impact négatif sur les plantes et les animaux.

Les étiquettes d’avertissement peuvent avoir un effet durable sur la façon dont les consommateurs perçoivent les produits qu’ils achètent. Si des étiquettes de danger injustifiées seront ajoutées aux huiles essentielles, les consommateurs pourraient se tourner vers des solutions moins saines, ce qui aurait des répercussions sur un secteur tout aussi important.

En 2022, la valeur du marché mondial des huiles essentielles a dépassé les 24 Mds€. En 2021, la France a exporté pour plus de 450 M€ de produits à base d’huiles essentielles. Cela signifie que la réglementation actuellement soutenue par la présidence suédoise de l’UE affecterait les consommateurs de l’UE et de la Suède. Elle affecterait également certains pays de l’UE plus que d’autres.

Le projet de l’ECHA menace en effet de faire dérailler le développement économique du pays le plus pauvre de l’Union européenne, la Bulgarie. C’est l’un des principaux producteurs mondiaux d’huile de lavande. Les agriculteurs bulgares cultivent plus de 40 000 hectares de lavande dans la région de la vallée des roses, et le pays exporte 99% de sa production vers la France, l’Allemagne, l’Autriche et les Etats-Unis.

Le pays est le premier producteur mondial d’huile de rose, responsable de la création de 800 kg à 2 tonnes de ce produit par an pour les grandes sociétés de cosmétiques et de parfumerie. Le changement de réglementation menace les moyens de subsistance des 35 000 personnes employées à la récolte des roses dans la vallée des roses, célèbre dans le monde entier. Il compromet également les 92 M€ d’exportations totales que la Bulgarie tire des huiles essentielles. L’ECHA pourrait accidentellement rendre le pays le plus pauvre de l’UE encore plus pauvre.

Les parfums affectés

Sa décision ferait également des ravages dans les industries européennes de la parfumerie et de la cosmétique.

Plus que de simples anti-moustiques, les huiles essentielles font partie intégrante des parfums, des produits de toilette et des accessoires de maquillage, créant ainsi le marché des cosmétiques « clean beauty » tel que nous le connaissons aujourd’hui. Parmi les ingrédients indispensables à l’industrie, 992 proviennent de ces extraits naturels. Leurs propriétés hydrophobes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes et antioxydantes en font des émulsions idéales, faciles à appliquer, hygiéniques, durables et adaptées à divers types de peau.

Par exemple, la menthe poivrée et la lavande ne dégagent pas seulement une odeur agréable: grâce à leurs propriétés antioxydantes, elles ralentissent le processus de dégradation des cellules (ce qui représente un potentiel important pour tout gel anti-âge). En tant qu’anti-inflammatoires non stéroïdiens, elles contribuent à réduire la douleur avec un minimum de complications. Enfin, leur nature antifongique et anti microbienne aide à préserver la peau des clients de l’acné ou des infections indésirables.

Sans surprise, les huiles se combinent pour former les 3 225 fragrances qui confèrent aux parfums mondialement connus tels que Givenchy et Chanel leur odeur unique et aux shampooings et kits de maquillage leurs couleurs vibrantes.

La politique chimique, c’est intello, et ce n’est certainement pas aussi attrayant que l’huile essentielle utilisée pour fabriquer nos parfums. Pourtant, il est important de rappeler aux régulateurs qu’une approche paternaliste et basée sur les hasard ou lieu des risques réels, pour leur classification, n’est ni nécessaire ni pratique. Les décideurs politiques doivent évaluer les risques et les avantages de chaque produit et agir en conséquence.

Dans le cas présent, agir en conséquence signifie ne pas étiqueter tout ce qui contient des huiles essentielles comme étant dangereux, surtout… parce qu’elles ne le sont pas dans le cadre d’un usage modéré.

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L’INCOHÉRENCE DES SUBVENTIONS EN EUROPE

Nous devons revenir aux principes fondateurs du marché commun.

Selon une tendance que j’ai décrite à plusieurs reprises dans La Chronique Agora, les pays européens s’orientent de plus en plus vers des modèles de subventionnement de l’industrie, dans le but de s’aligner sur les très vastes projets des États-Unis visant à soutenir les transitions économiques respectueuses du climat. Cela a créé une situation dans laquelle l’Union européenne punit les États qui soutiennent leur industrie nationale, mais les incite également à le faire.

Prenons un exemple dans lequel la Commission européenne applique strictement les règles anti-subventions de l’Union.

La Commission européenne vient de décider, à juste titre, que les aides d’État accordées par l’Italie à la compagnie aérienne en difficulté Alitalia (qui a depuis fait faillite et s’est rebaptisée « ITA Airways ») n’étaient pas conformes aux règles de l’UE. Rome a accordé à la compagnie aérienne un total de 1,3 milliard d’euros de prêts en 2017 et 2019 – selon Bruxelles – sans indication palpable que la compagnie serait en mesure de rembourser les prêts ; 400 millions d’euros de ce prêt doivent maintenant être remboursés aux contribuables italiens, a statué la Commission. Cependant, ITA Airways affirme qu’elle n’est pas responsable de la dette accumulée par Alitalia, ce qui signifie que Rome ne sera probablement pas en mesure de se conformer à la décision.

« La solution à long terme ne réside pas dans les subventions publiques », explique Ebba Bush, vice-premier ministre et ministre des Affaires suédoise, interrogée sur les projets de l’UE visant à augmenter considérablement les subventions pour contrer la « loi sur la réduction de l’inflation » américaine (IRA). Certaines des plus grandes économies européennes, telles que la France et l’Allemagne, ont fait pression en faveur d’un assouplissement des règles de l’Union en matière d’aides d’État afin de rester compétitives au niveau mondial dans les secteurs verts. Des pays plus petits, dont la Suède, qui assure la présidence tournante du Conseil, ont toutefois averti que le marché intérieur pourrait être menacé si Bruxelles permettait de donner trop d’argent aux plus grandes économies de l’Union.

L’assouplissement des règles relatives aux aides d’État a été motivé par la forte augmentation des prix de l’énergie et le risque de voir l’industrie européenne se déplacer vers les États-Unis en réponse à l’IRA, qui est entré en vigueur en août 2022 et offre des subventions d’une valeur de 369 milliards de dollars pour les « investissements verts », à la suite de quoi les entreprises envisagent de se délocaliser vers les États-Unis.

Margrethe Vestager, vice-commissaire de l’UE, affirme qu’il est essentiel de préserver l’intégrité du marché unique de l’UE. « Quoi que nous fassions, nous devons éviter une course aux subventions », a-t-elle ajouté. La Commission propose de simplifier le calcul des aides d’État, d’accélérer les approbations et d’élargir le champ d’application de l’encadrement temporaire de crise et de transition – adopté à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – afin de « soutenir toutes les sources d’énergie renouvelables possibles ».

Cet encadrement propose également une « option temporaire très exceptionnelle d’aide d’alignement ». Le projet suggère que les États membres soient autorisés à égaler les subventions offertes par les pays tiers, afin de garantir que les investissements ne soient pas « injustement détournés vers le plus offrant en dehors de l’Europe ». Les dispositions ne s’appliquent qu’aux secteurs affectés par l’IRA, et des conditions strictes seraient imposées, notamment si le projet profite à plus d’un État membre, a indiqué Mme Vestager.

Même en prétendant qu’il y aura des contrôles stricts sur l’utilisation des aides d’État, la Commission européenne a des antécédents plutôt occasionnels en ce qui concerne l’application de règles strictes (Alitalia est l’une d’entre elles). En général, Bruxelles énumère toutes sortes de raisons exceptionnelles pour lesquelles un paquet particulier d’un milliard d’euros a été approuvé et, dans le cas de COVID-19, a emprunté des sommes incroyables sur le dos des contribuables de l’UE.

En théorie, l’Union européenne s’efforce de créer un marché exempt de distorsions anticoncurrentielles, mais en réalité, elle ne fait pas grand-chose pour y parvenir. L’IRA américain a touché un point sensible : non seulement l’Europe peut revenir au protectionnisme, mais elle peut aussi le faire en prétendant le faire au nom du développement durable. Après tout, nous diront les bureaucrates, quel meilleur scénario qu’une guerre commerciale qui protège l’environnement ?

Voici les principaux problèmes liés à l’ouverture des portes de l’État dans l’UE :

  • bien que plafonnée à 150 millions d’euros par entreprise, l’aide ne tient pas compte de la taille et des concurrents européens, ce qui signifie qu’elle bénéficiera de manière disproportionnée aux grandes entreprises par rapport aux PME ;
  • les pays les plus pauvres de l’UE – même s’ils sont autorisés – ne sont tout simplement pas en mesure d’accorder autant d’aides d’État qu’un pays comme l’Allemagne, ce qui crée de nouveaux déséquilibres sur le marché ;
  • les grandes entreprises sont également en mesure d’augmenter leurs subventions sur plusieurs continents, car l’UE autorise le dépassement du plafond s’il existe un risque palpable de voir les investissements quitter le marché unique.

Nous devons revenir aux principes fondateurs du marché commun : le libre-échange, l’absence de distorsions du marché dues à des normes réglementaires injustes pour les produits et les services, et l’absence de subventions. Nous ne pouvons tout simplement pas nous le permettre, tant sur le plan financier qu’économique.

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QUAND LES VICTIMES DES LOIS ANTI-CARBONE PRENNENT LE POUVOIR

La victoire électorale du parti des agriculteurs néerlandais préfigure les prochaines batailles environnementales en Europe.

Le Mouvement des agriculteurs citoyens néerlandais (BBB) a remporté une grande victoire lors des élections provinciales du pays, le 15 mars dernier. Avec 19,36% des voix et 139 des 572 sièges en jeu, il est devenu, 4 ans après sa création, le plus puissant parti du pays au niveau local.

Le 30 mai prochain, lors des élections sénatoriales, il devrait obtenir environ 15 des 75 sièges de la Première Chambre (équivalente à notre Sénat), gagnant ainsi une place majeure dans l’échiquier politique national. Il pourra ainsi saper les efforts du gouvernement du Premier ministre Mark Rutte, dont la coalition reste majoritaire dans la Seconde Chambre (équivalente à notre Assemblée nationale).

A l’origine d’une protestation

Le BBB n’a été créé qu’en 2019, mais il a bénéficié d’un soutien populaire à la suite de la décision du gouvernement de réduire considérablement les émissions d’azote en fermant environ un tiers des exploitations agricoles néerlandaises. Et sa victoire dans les urnes n’est probablement qu’un début.

Au cours de l’été dernier, les agriculteurs néerlandais ont protesté contre la politique prévue par le gouvernement en bloquant des routes et des aéroports, et en jetant du fumier sur les fonctionnaires. Le gouvernement de La Haye tente de suivre les directives de l’UE en réduisant les émissions d’azote de 50 % d’ici à 2030. Les émissions d’oxyde nitreux et de méthane sont des sous-produits de l’élevage, par exemple lorsque le fumier est déposé.

Les Pays-Bas, ainsi que le Danemark, l’Irlande et la région flamande de la Belgique, bénéficiaient d’exemptions concernant les plafonds fixés par l’UE pour le fumier en raison de leur faible superficie, mais cette exemption est sur le point de prendre fin pour les agriculteurs néerlandais.

Le gouvernement de Mark Rutte entend réduire les émissions en rachetant les éleveurs, même si ces derniers n’ont guère manifesté d’intérêt pour les cartes-cadeaux.

Le BBB a été critiqué pour ses positions anti-immigration et son hostilité à l’élargissement de l’UE, mais son succès dans les sondages n’a pas grand-chose à voir avec un glissement à droite aux Pays-Bas. En fait, ce scrutin a non seulement attiré de nouveaux électeurs qui ont utilisé les élections provinciales comme un sondage sur le gouvernement, mais il a également porté un coup important aux partis d’extrême droite qui ont subi de lourdes pertes, notamment le « Foorum vor Democratie » (15 sièges, contre 86 en 2019).

Symptôme européen

Le gouvernement néerlandais n’a donc que deux options. Prétendre qu’il s’agit d’une phase politique temporaire, exploiter le fait que ce nouveau parti fera inévitablement des erreurs de communication, et continuer sur la même voie… ou en changer. Il semble que cette dernière option devienne inévitable, et pas seulement parce que le gouvernement a besoin de l’approbation de la Première Chambre pour ses objectifs de réduction d’émissions d’azote.

S’il est possible que la coalition de M. Rutte trouve des voix à l’extrême-gauche, cette stratégie ne serait pas sans inconvénients. Les sénateurs verts et d’extrême gauche sont susceptibles de soutenir les objectifs de la réduction des émissions d’azote, mais aussi de demander des objectifs encore plus ambitieux pour l’avenir, ce qui ne ferait qu’aggraver le climat politique.

Le Premier ministre Mark Rutte, surnommé « Teflon Mark » (pour sa capacité à surmonter de multiples crises politiques au cours de ses 13 années de mandat), est également confronté à la possibilité que les membres de sa propre coalition quadripartite se dégonflent au cours du processus.

Les événements politiques qui se déroulent aux Pays-Bas sont un symptôme de ce qui risque de se produire dans toute l’Europe. L’agriculture, un domaine habituellement réservé aux débats politiques obscurs et aux réunions de commissions qui durent des heures et font bailler, est en train de devenir un élément central des ambitions vertes de l’Europe. Le secteur agricole est indéniablement responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre, mais il s’est retrouvé injustement ciblé par des règles simplistes.

Des promesses intenables

La politique néerlandaise d’élimination progressive d’un tiers des exploitations agricoles est née du constat que le seul moyen réaliste de réduire les émissions de manière fiable serait de réduire considérablement les secteurs de l’aviation et de la construction, deux secteurs que les Pays-Bas ne peuvent pas se permettre de manière réaliste compte tenu de leur activité économique.

La décision de cibler les agriculteurs en dernier recours est emblématique de l’approche européenne qui suscitera beaucoup d’hostilité : c’est l’histoire parfaite pour créer des mouvements populistes.

Au cours de la dernière décennie, l’Europe a fait des promesses ambitieuses en matière d’objectifs d’émissions, mais maintenant que l’UE et ses États membres sont confrontés à la réalité de la manière dont ces objectifs seront atteints, il est probable que les choses se gâtent.

La stratégie « Farm to Fork » de l’Union européenne connaît le même sort : le commissaire à l’Agriculture de la Commission européenne, Janusz Wojciechowski, a déclaré qu’il pensait que cette stratégie désavantage injustement les Etats membres d’Europe de l’Est. Ce même commissaire est pourtant censé défendre les politiques de réduction des pesticides, des engrais et de l’utilisation des terres agricoles.

Selon une étude d’impact réalisée par l’USDA, cette stratégie entraînerait une baisse de la production agricole comprise entre 7 et 12%. Dans le même temps, la baisse du PIB de l’UE représenterait 76% de la baisse du PIB mondial. Les ménages à faibles revenus, qui souffrent déjà de l’inflation, subiraient une pression encore plus forte et seraient très probablement politisés.

Ces dernières années ont vu défiler de jeunes activistes climatiques qui ont dressé des listes de demandes politiques ambitieuses. Dans les années à venir, ce seront les manifestations de ceux qui devront les financer.

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How a Sweden pushback against essential oils would hurt consumers

Whether you’re applying perfume before a night out or mosquito repellent this summer, you might use essential oils in the process. The concentrated extractions from plants are used widely in the home and not only for wellness bloggers – they freshen up your laundry, treat your acne, and fend off fruit flies. Yet under EU new rules pushed, essential oil use could become severely disrupted. The Swedish presidency of the European Union has the chance to keep insect bites away from our summers.

The EU’s Chemical Agency ECHA has announced plans to shift its assessments of chemical compounds (which includes even simple plant extracts) from a risk-based assessment to a hazard-based assessment. The difference is not merely semantic. In risk communications, “risk” and “hazard” mean different things in the English language.

Let’s use the example of just being outside. The sun represents a hazard, because outside of giving you a sunburn through its UV light, it can cause more severe conditions such as skin cancer. People manage this hazard by limiting their exposure, such as standing in the shade, bringing in a parasol or applying sun cream. The equation thus becomes risk = hazard x exposure. The question of any risk assessment is therefore: how likely is it that a certain product will negatively affect its users?

If you applied a hazard-based approach to life, you would fear cars on roads you are not crossing, duck under planes that are flying at a normal altitude, or, quite frankly, not go outside at all. Unfortunately, ECHA intends on applying this overtly overcautious approach to essential oils, by labeling them as dangerous. The agency is incentivised to assess essential oil under the Classification, Labelling and Packaging (CLP) Regulation ((EC) No 1272/2008), meaning it would require them to carry warning labels pointing to its danger or be restricted from sale.

As with anything, dosage makes the difference. While a glass of water is perfectly safe, consuming more than five liters in under an hour could actually kill you through water intoxication. The same applies to essential oil: while mosquito-repellent is perfectly safe for humans to use and (fortunately) very unpleasant to mosquitos, it can be toxic if you drink it. While this fact seems obvious to consumers, who are also advised to keep essential oils or chemicals such as cleaning products away from children, it appears to escape regulators who believe it is a hazardous substance.

If consumers do not have access to essential oil products or are disincentivized from their use, they are likely to shift to artificial and possibly more harmful alternatives, such as bug repellents containing diethyltoluamide, known as DEET, which can affect the human nervous system and negatively impact plants and animals.

Warning labels can have a lasting effect on how consumers view the products they buy. If essential oils are subdued by unwarranted danger labels, it could shift consumers to worse alternatives, and impact an industry that is also important. In 2022, the global market value of essential oil surpassed €24 billion. In 2021, France exported over €450 million worth of essential oil products. This means that regulation currently supported by the Swedish presidency would not only affect consumers in the EU and Sweden alike, it would also undermine this country’s own vibrant and developing industry.

Chemical policy is nerdy, and it’s certainly not as appealing as the essential oil used to make our perfumes. Yet it is important to remind regulators that a paternalistic and hazard-based approach to their classification is neither necessary nor practical. Policy-makers need to weigh the risks and benefits of each product and act accordingly. In this case, acting accordingly means NOT labeling everything that contains essential oils as dangerous, most importantly… because in moderate use they aren’t.

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Innovation in agriculture can actually drive climate protection

The challenge of food systems around the globe is to address the climate impact of agriculture. Farming accounts for about 11 percent of all greenhouse gas emissions in the United States. Arguably, we could just “stop farming” — as suggested by a recent viral video of an environmental protester on Twitter — but as long as we need to eat to get through the day, our policy solutions need to be more sophisticated than that.

As the federal government moves to divest from fossil fuels in transportation or help upgrade residential homes to improve energy efficiency, which contributions can agriculture realistically make?

House Democrats have expressed the desire to make the 2023 Farm Bill into a climate bill, focusing on the protection of forests, research funding in the effects of climate change, as well as conservation programs for wildlife and soil conservation. Those protections are vital, and many of them have bipartisan support in the farm bill, yet arguably the most effective way in which the U.S. reduces greenhouse gas emissions has been its improvement in efficiency.

Between 1947 and 2017, U.S. total factor productivity growth in agriculture tripled, even though farmers are using less land and personnel. There are a variety of reasons for this, including modern farming equipment, crop protection chemicals, as well as crop genetics. Take no-till farming: reducing tillage means farmers are releasing less carbon dioxide into the atmosphere — a practice made possible by the commercialization of herbicides.

Recently, the USDA hosted the Agricultural Outlook Forum, and as someone who covers food and trade policies in Europe, the mere difference between the approach in Brussels and the one in Washington D.C is remarkable. While Europe is entrenched in a battle over whether genetic engineering in farming should be made legal after over two decades of debate, USDA puts biotechnology front and center in the fight against climate change. USDA’s Agricultural Innovation Agenda emphasizes how new technology enables sustainability and growth, contrary to the European perspective, which seeks to degrow the sector.

In Europe, the “Farm to Fork” strategy of the European Commission hangs in the balance. In 2020, the EU executive announced ambitious plans that would slash pesticides use, increase organic farming, as well as reduce fertilizers and farmland, but the COVID-19 pandemic and the war in Ukraine have caused concern. The strategy and its accompanying legislation keep facing harsh criticism from EU governments, members of the European Parliament, and farmer representatives. Last summer, Dutch farmers protested the government in The Hague for disregarding the needs of livestock farmers in the fight against nitrous oxide emissions. The Dutch government plans on buying farmers out of their profession to cut those emissions, making farmers seem as a problem as opposed to part of the solution. The European model of solving climate change by reducing production has come with an array of perverse effects: if the Netherlands reduces its livestock production capacity but not its demands, it will simply import meat or dairy products from neighboring EU members. Or take the example of Amsterdam Schiphol Airport, which buys neighboring farms to get access to more emissions permits. The unfortunate reality appears to be that Europe is focused on meeting targets on paper without a long-term vision of ensuring social and environmental sustainability at the same time.

The Farm to Fork strategy is stuck in the mud. Eastern European nations feel unjustly targeted in the pesticide reduction ambitions; meanwhile, Italy and France argue over a new mandatory nutrition label, which Rome believes discriminates against the Mediterranean diet. Even the EU’s own farm commissioner Janusz Wojciechowski has voiced criticism against parts of the European Green Deal. Late last year, Wojciechowski threatened to block Dutch farm subsidies to bring attention to the unfair rollout of green policies between East and West.

The different approaches between Europe and the United States have been an issue for a transatlantic trade agreement for many years. Current U.S. Secretary of Agriculture Tom Vilsack probably knows this best. In 2021, he explained to the European Parliament in a virtual appearance that the differences in how Europe and the United States treat crop protection and genetic engineering are an obstacle to the two blocs’ trading. Vilsack saw the Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) fail when he served as agriculture secretary under the Obama administration. Europe was unable to agree on the specifics of allowing American imports into its tightly regulated food market, and the subsequent four years under the Trump administration killed all hopes for talks being renewed. 

That said, the Biden White House also knows that the tide is turning in Europe. Leaders in Brussels increasingly regret having killed transatlantic trade through its internal disputes, and the EU’s executive is increasingly sympathetic to crop genetics, which caused so much of the trade dispute during TTIP negotiations.

Climate change doesn’t stop at borders, nor should the ambition to improve environmental sustainability. Transatlantic trade, sharing best practices and banking on new technologies are the keys to improving the safety, availability and affordability of food.

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FTC Blocking Microsoft-Activision Will Worsen Consumers’ Gaming

In many households, the word “PlayStation” has become synonymous with gaming in the same way that we now “Google” things or “call an Uber.”

The same with kiwis.

Did you know they are actually a trademark, and the fruit is actually called Chinese gooseberries?

When brand names overtake the initial descriptions of their product, it usually means that they have a majority share in the market.

Sony’s PlayStation is no exception: with a whopping 68% of the international console market, the Japanese company has had a stronghold for decades.

Microsoft is attempting to diversify the market with its Xbox console by acquiring video game publisher Activision, but the Federal Trade Commission (FTC) has stopped it in its tracks.

This purchase would allow Microsoft to better compete with Sony while giving consumers more choice between devices, including console and PC, which is important since PC gaming plays a significant part in the gaming market.

The FTC claims that the acquisition would “enable Microsoft to suppress competitors to its Xbox gaming consoles and its rapidly growing subscription content and cloud-gaming business.” Its most principal concern is that it will make “Call of Duty”and other popular games Xbox exclusives.

We already know this isn’t true. Microsoft has already made a dealwith Nintendo and provided an offer to Sony to keep Call of Duty on their platforms.

Exclusive content is everywhere.

Streaming platforms have objectively become the kings of exclusivity, fencing in original content to gain subscribers.

Listening to Joe Rogan’s podcast can only be done on Spotify, while publishers often get paid by console companies like Sony to keep their products off other platforms.

Sometimes, exclusivity sells; sometimes it doesn’t.

When exclusivity becomes frustrating to consumers, they often abandon the products or services in question altogether.

The UK’s competition watchdog already determined that Microsoft-Activision falls within the latter camp. Stating that exclusivity would be loss-making for Microsoft, it wrote that, “The updated analysis now shows that it would not be commercially beneficial to Microsoft to make CoD exclusive to Xbox following the deal, but that Microsoft will instead still have the incentive to continue to make the game available on PlayStation.”

The deals Microsoft has made with other consoles prove it, yet the FTC still refuses to concede this point and back off its hold.

As an analyst at a consumer group dedicated to promoting and protecting competition, this concerns me for a number of reasons. It’s emblematic of regulators and policymakers’ overuse of antitrust law in this new digital age.

Whether it’s suggesting that Amazon.com should not be able to bundle service in its Prime subscription or that Apple shouldn’t be allowed to pre-install FaceTime on its phones, Washington’s use of a big stick to sideswipe competition hurts the marketplace in a number of ways.

It restricts innovation by reducing the options of products and services firms could offer, it allows the government to decide winners and losers in lieu of consumers, and it raises prices through reduced competition and compliance costs.

Free competition enables consumers to decide on the better product with their pocketbooks. As long as market entry rules are fair, regulatory barriers low, and an industry doesn’t benefit from unjust subsidization; the FTC has no reason to intervene.

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