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Day: February 28, 2020

Le nouveau rapport de Greenpeace sur les pesticides induit les consommateurs en erreur

Un nouveau rapport de Unearthed – la plateforme de “journalisme d’investigation” de Greenpeace – affirme qu’une grande partie des pesticides vendus aux agriculteurs sont “très dangereux”. Leurs affirmations sont trompeuses et carrément fausses, et peuvent avoir des conséquences potentiellement mortelles.

En collaboration avec l’ONG Public Eye, Unearthed a recueilli “un énorme ensemble de données de 23,3 milliards de dollars de ventes de produits agrochimiques pour les ventes (sic) de pesticides hautement dangereux (HHP)”. Le titre très médiatisé du rapport : 35% des ventes de pesticides les plus importantes sont des HHP, et donc dangereux pour la santé humaine, les animaux et l’environnement. 

En accord avec le principe politique de Greenpeace d’éliminer progressivement toute utilisation de pesticides, la conclusion du rapport est des plus évidents : il faut interdire ces produits.

Ainsi, avant de nous plonger dans les erreurs fondamentales du rapport de Greenpeace, établissons les règles de base de l’acquisition de preuves scientifiques : faire une observation, poser une question, formuler une hypothèse ou une explication vérifiable, faire une prédiction basée sur l’hypothèse et tester la prédiction.

Greenpeace est un groupe militant qui cherche à interdire l’utilisation de tous les pesticides, puisqu’il soutient de tout cœur l’agroécologie. Il viole donc déjà ces règles en commençant par son hypothèse, et non en établissant une hypothèse et en testant la prédiction.

Greenpeace affirme qu’un tiers des ventes de pesticides les plus importantes sont très dangereuses. C’est tout simplement faux.

Le rapport Unearthed s’appuie sur une liste de pesticides établie par le Pesticides Action Network (PAN), une association d’ONG. Le PAN n’est pas une agence gouvernementale, ni un institut de recherche mandaté ou qualifié pour établir ces listes. En fait, il existe une liste de critères de pesticides hautement dangereux établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais le PAN a appliqué sa propre logique, liée à son activité militante, déformant la réalité des critères officiels.

Par exemple, sa liste inclut le glyphosate – un herbicide classé comme étant sans danger pour l’utilisation par les agences gouvernementales de sécurité alimentaire – alors qu’aucun des critères de l’OMS ne s’applique. L’utilisation de la classification “très dangereux” est totalement arbitraire et trompeuse.

L’objectif de Greenpeace est d’obtenir des gouvernements qu’ils interdisent les herbicides figurant sur la liste. Curieusement, l’agriculture biologique serait également concernée par cette mesure, puisque la liste de PAN comprend la lambda-cyhalothrine, qui fait partie du pyréthroïde, composé organique autorisé par les labels de l’UE pour l’agriculture biologique (25 substances sont autorisées dans l’UE pour le traitement des cultures biologiques).

Une interdiction par les différents gouvernements ou par l’Union européenne dans son ensemble aurait des conséquences désastreuses.

D’une part, elle créerait un précédent scientifique, en interdisant tout composé sans preuve préalable qu’il présente un risque pour la santé humaine ou l’environnement. En fait, cela pourrait facilement déclencher (et a déjà déclenché) une chasse aux sorcières sur des recherches scientifiquement fondées, et impliquerait qu’il faille déformer la réalité au nom de l’idéologie. En outre, une interdiction pourrait perturber la chaîne d’approvisionnement agricole et augmenter les prix pour les consommateurs.

La sécurité alimentaire étant un facteur vital pour le bien-être des pays en développement, la pression de l’UE en faveur de ces interdictions, aura un impact important en Afrique et en Asie (en raison des négociations commerciales) et pourrait s’avérer dévastateur pour les communautés rurales touchées.

Les consommateurs et les producteurs ont besoin d’herbicides pour se protéger contre les espèces envahissantes. Est-il possible de se débarrasser des produits biochimiques sans provoquer des pertes importantes de rendement des cultures ? Oui, mais les technologies telles que l’édition génétique – qui offrent des alternatives prometteuses – sont très limitées en Europe, comme l’ont révélé le Consumer Choice Center et le Genetic Literacy Project dans leur premier index de réglementation de l’édition génétique

Si les autorités politiques choisissent d’interdir ces produits biochimiques, certains agriculteurs pourraient cherché refuge sur le marché noir. Le commerce de pesticides contrefaits est déjà un jeu dangereux auquel se livrent les agriculteurs dépassés par la réglementation, et une véritable menace pour la sécurité des consommateurs. L’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice décrit les pesticides illicites comme “une activité lucrative pour le crime organisé et une menace concrète pour la sécurité, le développement, la santé et l’environnement, et qui nécessite par conséquent une réponse urgente des autorités nationales et régionales, ainsi que de la communauté internationale et des Nations unies”.

De nouvelles interdictions aggraveraient ce problème. 

Nous devrions au contraire approuver des herbicides produits et testés en toute sécurité, qui garantissent la sécurité alimentaire et la santé humaine, plutôt que de promouvoir une “recherche” non scientifique au détriment du choix des consommateurs et de la sécurité des pays en développement.


The Consumer Choice Center is the consumer advocacy group supporting lifestyle freedom, innovation, privacy, science, and consumer choice. The main policy areas we focus on are digital, mobility, lifestyle & consumer goods, and health & science.

The CCC represents consumers in over 100 countries across the globe. We closely monitor regulatory trends in Ottawa, Washington, Brussels, Geneva and other hotspots of regulation and inform and activate consumers to fight for #ConsumerChoice. Learn more at consumerchoicecenter.org

The beef ban is what happens when climate alarmism takes hold

Earlier this week, 243 people at the London School of Economics passed a students’ union motion to introduce a ban on beef for all 11,000 of its students, making it the third university in the country to do so. And it was the perfect example of how brazen climate change alarmism causes huge problems for everyone. Feeling that you are doing your bit to help the world solve its most pressing problems has, it seems, become more important than respecting the fundamental freedom to choose.

As it happens though, the only way to tackle climate change is by embracing the latter. Students are the consumers of tomorrow, and they deserve the same consumer choice.

There is something pretentious about a minority trying to impose its views on everyone else through bans, especially when it comes to market issues. In such cases, we should always ask ourselves how it is that a group of people who we have probably never met can know what is right for me?

Such logic penetrates a wide spectrum of lifestyle regulations from smoking tobacco and cannabis to sugar. In the context of climate change, it undermines individual responsibility on a very basic level by implying that we, as individuals, do not care enough about the environment to help reduce CO2 emissions.

In reality, for better or worse, it is hard not to. Thanks to Greta Thunberg, extensive media campaigns and green deals coming from every direction, climate change has become a topic of high concern all across the world, especially in Europe and the US which, unlike China, are not the biggest global polluters. We all agree that we should be aiming to cut carbon emissions. We differ only on how we should do that.

Human nature has a tendency to be impatient. It has become popular to think that if we pass a ban, the issue will disappear overnight. That’s to say, it is assumed that if we ban beef on the campus, every student will soon stop eating meat and become climate-conscious. Such an approach might achieve some success in the short term at the expense of consumer choice, but in the long run it’s neither sustainable nor does it help save the planet.

Embracing innovative solutions, on the other hand, is a far more rewarding way forward. Developing meat substitutes is an example of one of them.

We have seen incredible advancements in the area of agriculture in the past decades, helping to make farming and consumption more sustainable. The potential of genetic engineering is very often dismissed because of unproven food safety claims and risks associated with altering the face of agriculture.

However, there is plenty of scientific evidence debunking the belief that gene-edited foods are less safe than those grown conventionally. Cutting off all beef products now means capitulating to the challenges in front of us.

Educating students about meat substitutes and their propensity to help mitigate climate change is crucial too. Popular unscientific rhetoric along with existing market restrictions (currently, products containing GMO are labelled as such) are intended to direct us away from the most innovative products.

Marketing and promotion are key in dispersing information about products, and both GMO and GMO-free products should be treated equally. Making students aware of the benefits of genetic modification would ensure that as consumers they make science-based food choices.

Banning beef on the campus of a respectable educational institution is a step backwards. The UK can do much better than this. We need to welcome innovation and provide consumers with a choice to move away from conventional food not by banning it, but by encouraging the development of meat substitutes.

Nannying students is easy; encouraging them to become responsible consumers mindful of the importance of their freedom to choose is harder, but key.

Originally published here.


The Consumer Choice Center is the consumer advocacy group supporting lifestyle freedom, innovation, privacy, science, and consumer choice. The main policy areas we focus on are digital, mobility, lifestyle & consumer goods, and health & science.

The CCC represents consumers in over 100 countries across the globe. We closely monitor regulatory trends in Ottawa, Washington, Brussels, Geneva and other hotspots of regulation and inform and activate consumers to fight for #ConsumerChoice. Learn more at consumerchoicecenter.org

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