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Il est temps que nous reconnaissions le rôle vital de l’énergie nucléaire et que nous la défendions en tant que force du bien dans notre monde.

Pendant des décennies, les fruits de la révolution du gaz de schiste, ainsi que leur nouveau statut de premier exportateur net de gaz naturel au monde, ont démontré que les consommateurs américains bénéficiaient d’une énergie abondante.

Mais alors que les effets de la pandémie, des pénuries de la chaîne d’approvisionnement, la guerre en Ukraine et l’augmentation des dépenses publiques ont fait place à une hausse de l’inflation, tous les regards se sont soudain tournés vers les factures des services publics. En 2021, les Américains ont dépensé jusquà 25% de plus en énergie que l’année précédente.

Le problème pour les consommateurs d’énergie est continuellement aggravé par les engagements politiques visant à « tout électrifier », notamment les subventions massives pour les véhicules électriques, les pompes à chaleur domestiques et les panneaux solaires dans la poursuite d’un avenir neutre en carbone.

Aujourd’hui, les politiques des Etats accélèrent ce processus, puisqu’au moins 22 Etats – plus Porto Rico et Washington, D.C. – se sont engagés à produire de l’électricité 100% zéro carbone d’ici à 2050.

Mais plutôt que de subventionner nos objectifs politiques en matière de climat avec des panneaux solaires, des batteries et des éoliennes fabriqués à l’étranger, pourquoi ne pas nous tourner vers la nouvelle génération d’une technologie sûre, qui est déjà la source d’électricité la plus dense et la plus exempte de carbone au monde ? Et s’il était temps de défendre à nouveau l’énergie ?

Le même défi se présente notamment pour l’Europe, qui a été trop ambigüe sur le nucléaire. L’Union européenne a même débattu de la question du nucléaire étant vert ou non, bien que nous sachions depuis longtemps qu’il est considéré comme une énergie verte.

Les investisseurs dans le secteur de l’énergie, les clients et même les politiciens écologistes ont toutes les raisons de vouloir se tourner vers le nucléaire. L’énergie nucléaire est sûre, propre et fiable. Elle ne produit pas d’émissions et crée des dizaines de milliers d’emplois de qualité, sur plusieurs générations. Ce n’est pas pour rien que les centrales nucléaires disposent de plus grands parkings que les éoliennes ou les parcs solaires.

Cela dit, l’énergie nucléaire traditionnelle se heurte à plusieurs obstacles. Les préoccupations en matière d’environnement et de radiations sont invoquées, bien que de nouvelles innovations telles que les combustibles tolérants aux accidents aient réduit les risques. Les restrictions réglementaires et les autorisations peuvent retarder les approbations et les renouvellements jusqu’à une décennie. Plus important encore, les projets nucléaires nécessitent beaucoup de main-d’œuvre et de capitaux, ce qui met à l’épreuve les limites financières des investisseurs privés et des services publics, qui puisent dans les subventions pour rester à flot.

Mais l’ère des tours de refroidissement en béton brutal et du contrôle étatique hautement centralisé comme seules caractéristiques de l’énergie nucléaire est peut-être déjà révolue.

La technologie de l’énergie nucléaire de la prochaine génération – telle que les petits réacteurs modulaires (SMR) – peut partager la fission de l’atome avec son prédécesseur, mais sa forme moderne est tout à fait différente.

Les SMR peuvent être aussi petits qu’un véhicule utilitaire sport, mais ils produisent néanmoins beaucoup de mégawatts d’énergie. Ils peuvent fournir plus rapidement et de manière plus fiable de l’énergie au réseau électrique ou à l’industrie et, dans certains cas, le combustible usé peut être réutilisé. Les SMR pourraient devenir la principale source d’énergie sans carbone pour une grande usine de fabrication qui emploierait des milliers de personnes et soulagerait les réseaux résidentiels.

Par exemple, le développeur de SMR X-energy collabore avec le géant de la chimie Dow pour installer une centrale nucléaire SMR avancée sur le site de fabrication de Dow à Seadrift, au Texas. Le projet de Dow vise à fournir à son site de Seadrift de l’électricité et de la vapeur industrielle sûres, fiables et sans émissions de carbone, alors que les actifs existants en matière d’énergie et de vapeur approchent la fin de leur durée de vie.

Le projet dépend de l’obtention de divers examens et approbations, car les entreprises comme Dow doivent respecter des délais stricts pour assurer la poursuite de l’exploitation de son site. X-energy a d’abord lancé les activités de pré-demande de la NRC pour son réacteur Xe-100 en 2018.

Si nous souhaitons fournir de l’énergie à grande échelle et à faible coût à des millions de consommateurs d’énergie, le rythme de création de petits réacteurs nucléaires, tel que le président Macron a annoncé que la France en construirait, doit être étendu à d’autres pays européens.

Il existe des solutions simples qui pourraient nous faire gagner du temps. Chaque Etat dont la licence nucléaire expire devrait envisager de soutenir la prolongation de la durée de vie des centrales. Les Etats dotés de lois antinucléaires devraient revoir leurs implications. Dans la mesure du possible, les Etats devraient inclure les technologies nucléaires et de fusion dans les définitions des « énergies propres », comme la Caroline du Nord semble prête à le faire. La NRC devrait poursuivre ses efforts constants pour réduire les charges réglementaires afin d’accélérer les examens et les autorisations pour les nouvelles centrales nucléaires, tout en continuant à se concentrer sur la sécurité.

Plutôt que de fermer les centrales au charbon sans alternative, les Etats européens devraient rapidement permettre aux promoteurs de projets expérimentés de convertir ces installations en centrales nucléaires.

Cela représenterait des milliards d’euros d’économies pour les consommateurs d’énergie, des centaines de milliers d’emplois bien rémunérés et des possibilités illimitées pour les innovateurs de mettre en œuvre la prochaine génération de technologies nucléaires, tant au niveau national qu’au niveau mondial.

Les politiciens et les régulateurs ont créé le paradigme d’un monde sans émissions de gaz à effet de serre. L’énergie nucléaire permettra d’atteindre cet objectif et apportera la prospérité, la résilience et la durabilité qui nous permettront de rester indépendants sur le plan énergétique.

Il est temps que nous reconnaissions le rôle vital de l’énergie nucléaire et que nous la défendions en tant que force du bien dans notre monde.

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