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Les 10 aéroports les plus conviviaux d’Europe

Le classement a étudié les 30 plateformes les plus importantes du continent en nombre de passagers.

Dans quel aéroport est-il le plus agréable de voyager en Europe ? Le premier classement du genre a été publié par le Consumer Choice Center qui a établi son European Airport Index. Selon les résultats, relayés par le site Air Journal, le Top 3 des aéroports les plus conviviaux d’Europe comprend Bruxelles (Belgique), Zurich (Suisse) et Düsseldorf (Allemagne). Les trois aéroports devancent celui de Madrid en Espagne et de Manchester au Royaume-Uni. Les aéroports de Copenhague au Danemark, Amsterdam-Schipol aux Pays-Bas, Stockholm-Arlanda en Suède, Francfort et Munich en Allemagne complètent le Top 10. À noter qu’aucune plateforme située en Europe de l’Est ne figure dans le classement tout comme les sites français.

Pour se consoler, l’aéroport français de Paris-Orly pointe tout de même à la quatrième place au niveau de l’expérience client. Par ailleurs, selon le classement, les aéroports les mieux situés par rapport au centre-ville sont Dublin en Irlande et Lisbonne au Portugal tandis que l’aéroport d’Heathrow à Londres arrive en tête des plateformes avec le plus de salons : 44 en tout, soit 1,82 million de passagers par salon.

Classement par points

Pour établir son classement, le Consumer Choice Center a étudié les 30 aéroports les plus importants d’Europe en nombre de passagers et les a triés en fonction d’un ensemble de facteurs “allant de l’emplacement et des options de transport à l’expérience en aéroport et au réseau aérien”, précise à Air Journal Fred Roeder, directeur général du CCC. D’autres facteurs ont été pris en compte comme “les passerelles d’embarquement plutôt que l’embarquement par bus, la proximité du centre-ville, le nombre de salons, les temps d’attente et le respect des horaires par les compagnies aériennes”, précise le coauteur de l’étude.

En fonction de ces critères, les aéroports ont gagné un certain nombre de points, permettant au CCC d’établir son Top 10. Un système qui permet, selon Yaël Ossowski, directeur adjoint du Consumer Choice Center, de donner “un excellent aperçu des aéroports que vous devriez envisager d’utiliser lors de votre prochain voyage, que ce soit pour vos vacances ou pour votre travail”. Ce classement montre aussi que les plus gros aéroports ne sont pas forcément en tête du classement : ni Heathrow à Londres, ni Paris-Charles de Gaulle ne figurent dans le Top 10 alors qu’ils enregistrent une fréquentation trois fois supérieure aux deux gagnants que sont Bruxelles et Zurich.

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Il faut rallumer la confiance des Français dans l’innovation scientifique

Les Français doutent des bénéfices de l’innovation et du progrès : il est temps que cela change.

Une étude récente a démontré que les Français sont parmi les plus sceptiques envers les innovations scientifiques et technologiques. Un fait qui a des conséquences sérieuses sur la performance économique, le commerce international et le débat public.

L’étude Fondapol du 19 mai 2019 montre que les Français sont les moins convaincus par l’avantage des innovations. Dans une autre étude Wellcome Global Monitor de 2018, 55% des Français pensent que la science et la technologie sont dangereux pour l’emploi.

Le scepticisme des Français n’est pas dirigé contre la nouvelles fusée de SpaceX, mais à la fois contre l’automatisation, le développement de l’intelligence artificielle ainsi que les innovations agricoles. Vu la croissance démographique mondiale, trouver des solutions pour nourrir la population est pourtant indispensable.

Beaucoup d’ONG et de politiques s’opposent aux néonicotinoïdes, au glyphosate (qu’il est déjà impossible d’acheter en France pour les particuliers, et bientôt pour les professionnels) et aux cultures génétiquement modifiées. Bien souvent, le discours montre un manque flagrant d’information et une certaine nostalgie pour un bon vieux temps fantasmé, d’avant le développement de l’agriculture intensive.

On a tendance à oublier le fait que cette agriculture intensive a éliminé la mortalité infantile par sous-nutrition et qu’elle a enrichi les classes les moins favorisées tout en permettant de réduire graduellement les heures de travail de 60 à 50 heures par semaine.

La plupart de ces avancées technologiques agricoles sont, pourtant, sans danger pour l’homme. Des études nombreuses, dont celles à long terme et avec des milliers de participants, nous l’expliquent depuis longtemps.

L’existence de plusieurs labels, dont les labels bio bien connus et ceux qui indiquent qu’un produit est non-OGM, donne même la possibilité aux consommateurs de choisir de ne pas consommer certains produits. Mais pour les activistes anti-science qui préfèrent tout interdire, ce n’est pas assez.

Risques et dangers, une nuance importante

Au niveau du commerce international, cela pose également un sérieux problème. Seize pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les Etats-Unis, critiquent les pratiques de l’Union européenne dans le domaine de l’agriculture.

Le reproche porte principalement sur l’approche particulière de l’UE, qui consiste non pas à porter ses interdictions sur les risques mais à adopter une approche hazard-based (“basée sur les dangers”). La différence est notable : le “danger” (hazard) doit être quantifié par le “risque” (risk), donc sur le degré d’exposition au danger.

Nous savons par exemple que le glyphosate présent dans la bière est mauvais pour la santé… si nous en buvons 1000 litres par jour. Le danger est présent mais le risque d’y être exposé est absolument nul. C’est donc une histoire d’excès, pas de risque inhérent.

La poursuite de l’Union européenne et de la France pour la suppression de tout danger est utopique. Si cette politique du “risque zéro” est maintenue, l’Europe signe un arrêt net de son développement technologique. Les effets sont déjà très visibles actuellement.

Il est important de remarquer que parmi les pays signataires de cet appel à l’OMC contre ce genre de politique, il y a également des pays du Mercosur (Amérique du Sud), qui essaient de ratifier un traité de libre-échange avec l’Union européenne.

Les 16 pays signataires affirment que :

“Le choix de nos agriculteurs en matière de technologie est de plus en plus réduit par des obstacles réglementaires qui ne sont pas fondés sur des principes d’analyse des risques convenus à l’échelle internationale et qui ne tiennent pas compte d’autres approches pour atteindre les objectifs réglementaires.”

Les disputes au niveau de l’OMC vont continuer et s’éterniser, surtout si l’Union européenne et ses pays membres continuent de restreindre ces innovations agricoles.

Il est temps de se réconcilier avec le progrès

Il faudrait rallumer la confiance des Français envers l’innovation… et particulièrement l’innovation agricole. Cela signifie également d’avoir le courage d’affronter des activistes anti-science qui vont toujours argumenter avec véhémence contre chaque innovation.

Les technologies du génie génétique peuvent pourtant avoir un impact énorme sur la réduction du nombre de décès dus à des maladies telles que la dengue, la fièvre jaune et le virus Zika. Il est peu probable que les citoyens français soient prêts à accepter la prolifération de telles maladies juste pour plaire aux écologistes.

Pendant que la Chine, l’Inde, le Brésil ou les Etats-Unis innovent dans ce domaine, l’Europe ne peut pas se permettre de s’enfermer dans un conservatisme restrictif. Dans le domaine du nucléaire, ou dans celui de l’aviation avec Airbus, la France a su montrer que le mot “innovation” s’écrit également en français.

Croire au progrès scientifique et technologique est un acte humaniste mais aussi un premier pas vers le succès.

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Permettons à l’Europe de redevenir supersonique

De nos jours, les temps de vol sont en fait plus longs qu’il y a 60 ans. Compte tenu des avancées technologiques actuelles, il est grand temps de (re)donner leur chance aux avions supersoniques.

Une opinion de Bill Wirtz, analyste de politiques publiques pour le Consumer Choice Center.
En construisant son réseau ferroviaire à grande vitesse, la France a révolutionné la conception du transport ferroviaire des voyageurs. Ce qui prenait 4-5 heures en bus longue distance de Bruxelles à Paris peut maintenant être accompli en un peu plus d’une heure avec un train Thalys. L’abandon des trains régionaux lents au profit de nouveaux modèles rapides et futuristes a apporté plus de confort et d’efficacité (au niveau temporaire) aux consommateurs.

Dans le domaine de l’aviation, c’est le contraire qui se produit. Depuis les années 1960, le transport aérien ne s’est pas accéléré. La vitesse de croisière des avions commerciaux varie aujourd’hui entre 480 et 510 nœuds, contre 525 nœuds pour le Boeing 707, un pilier du voyage en avion des années 1960. La raison en est l’efficacité énergétique, qui se traduit par un bon rapport coût-efficacité. Alors que les pilotes ont tenté de trouver les routes de vol les plus efficaces, c’est aussi le ralentissement des vols qui a permis de réduire la consommation de carburant. Selon un article paru dans NBC News en 2008, JetBlue a économisé environ 13,6 millions de dollars par an en carburant en ajoutant deux minutes à ses vols.

Mais ralentir les choses n’est pas nécessairement la seule solution, et on ne peut pas prétendre que les temps de vol plus longs qu’il y a 60 ans ravissent consommateurs. On peut le voir ainsi : les vieux trains régionaux consomment moins d’électricité que les trains à grande vitesse actuels qui roulent à plus de 300 km/h, mais personne ne nous propose de ramener à 7 heures les temps de trajet entre Bruxelles et Londres. En fait, comme nous utilisons continuellement le train à grande vitesse, nous améliorons la technologie et réduisons la consommation d’énergie. La même discussion devrait s’appliquer à l’aviation.

Une industrie (ré)émergente

Les avions supersoniques ne sont plus à l’ordre du jour en Europe depuis un certain temps, mais de nouvelles innovations devraient nous amener à reconsidérer notre approche de cette technologie. Pour les vols intercontinentaux longue distance, les avions supersoniques réduisent le temps de vol de plus de moitié. Par exemple, Londres-New York passerait de 7 heures à seulement 3 heures et 15 minutes. L’efficacité énergétique des modèles supersoniques actuels n’est pas encore idéale, mais pour une industrie (re)émergente, la seule façon d’y parvenir, c’est la croissance. Si l’on considère l’évolution des avions conventionnels, qui sont devenus 80 pour cent plus efficaces que les premiers avions de ligne, on peut être très optimiste sur les avions supersoniques. De plus, les producteurs d’avions supersoniques sont également favorables à l’utilisation de carburants alternatifs, ce qui s’ajoute au plan 2020 de l’ONU pour une croissance neutre en carbone.

Le vrai piège, c’est le niveau de bruit. Ayant grandi dans une ville voisine d’un aéroport et y ayant vécu près de 20 ans, je connais les différents points de vue sur le bruit des aéroports. Dans mon village natal, beaucoup de gens défendaient l’aéroport pour des raisons économiques, tandis que d’autres se rassemblaient en associations de citoyens inquiets, combattant l’aéroport un avion à la fois. Au fil des ans, leurs demandes ont été de moins en moins appuyées, car les avions devenant plus efficaces, ils faisaient aussi moins de bruit.

Mais les avions supersoniques ne partent pas non plus de zéro. Bien que ces appareils soient plus bruyants à l’atterrissage et au décollage, les nouveaux modèles futuristes comme Overture sont jusqu’à cent fois moins bruyants que ne l’était le Concorde, tout en demeurant, du moins pour l’instant, plus bruyants que les avions de ligne actuels. Dans le même temps, un compromis impliquerait des temps de déplacement plus courts et des attentes prometteuses en matière de réduction de la pollution.

Donner une chance aux avions supersoniques

Le moins que l’on puisse faire pour élargir le choix des consommateurs dans ce domaine est de donner une chance aux supersoniques, mais la réglementation actuelle ne considère pas que ces avions sont fondamentalement différents des avions ordinaires (subsoniques). Or il y a un équilibre à trouver entre ce que veulent les consommateurs et les citoyens concernés par les nuisances sonores ; d’une part sur ce que nous pouvons réaliser de façon réaliste en termes de réduction du bruit; et d’autre part sur les compromis avantageux que nous obtiendrions en permettant à l’Europe de redevenir supersonique.

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Les publicités changent, et il faut s’en réjouir

En tant que consommateur, vous sentez-vous manipulé par la publicité ? Ou bien est-ce un moyen efficace, voire distrayant, de vous offrir ce que vous voulez ?

Nous avons fait des progrès dans l’évolution du secteur de la publicité. Les Egyptiens utilisaient le papyrus pour faire des messages de vente et des affiches murales, tandis que le Moyen Age nous faisait passer aux crieurs publics et aux panneaux publicitaires.

Même les marques de commerce sont plus anciennes que beaucoup ne le pensent. La première marque remonte à 1 300 av. J.-C., dans ce qui est l’Inde aujourd’hui.

La publicité est à la fois un reflet de la réalité et une exagération vulgaire des attentes des consommateurs : elles sont flashy, elles sont grossières, elles mettent en scène des musiciens et des acteurs. Certaines publicités sont tellement divertissantes que les téléspectateurs font en sorte de les regarder, et elles génèrent des clics massifs sur des plateformes vidéo telles que YouTube.

La télévision terrestre est un bon exemple de la manière dont certains services ne sont financés que par la publicité depuis longtemps.

Avec l’apparition de la publicité en ligne, nous avons vu des journaux entiers changer de modèle d’affaires. Le Guardian – qui n’est pas exactement le défenseur du capitalisme moderne au Royaume-Uni – recueille plus d’argent en ligne qu’en version imprimée. Pas étonnant, car la publicité en ligne est meilleure pour les annonceurs et les consommateurs.

La publicité ciblée indique à l’entreprise qui affiche l’annonce si elle est réellement visionnée et cliquée, quelque chose que vous ne pouvez garantir d’aucune façon à la télévision ou à la radio. Sur la plateforme vidéo YouTube, l’entreprise explique que vous ne payez votre annonce que si les gens choisissent de la regarder :

“Par exemple, lorsque quelqu’un choisit de visionner votre publicité TrueView pendant au moins 30 secondes ou s’engage avec votre publicité  comme cliquer sur un call-to-action overlay, une carte ou une bannière d’accompagnement.”

Cela s’applique certainement à moi-même : en tant qu’amateur de bière artisanale, les publicités Google et Facebook m’informent constamment sur les dernières sorties de bière. Pourquoi devrais-je m’énerver ? J’utilise un service en ligne gratuit, et en retour je suis informé des produits que j’aime.

Quelle manipulation ?

Il serait étrange de prétendre que c’est pire qu’autrefois, quand on me montrait des choses que je n’achète pas, comme des produits d’hygiène féminine ou des pneus de voiture neufs.

Il y a aussi une supposition commune que la publicité est une forme de lavage de cerveau, nous bombardant constamment avec des choses que nous ne voulons pas. Elle pose la vieille question : peut-on faire acheter à quelqu’un quelque chose qu’il ne veut pas acheter ?

Le juriste américain Cass Sunstein, qui était administrateur du Bureau de l’information et des affaires réglementaires sous l’administration Obama, a publié un essai intitulé “Fifty Shades of Manipulation“, dans lequel il qualifie le marketing conventionnel de manipulation. Il écrit par exemple :

“Il est important de reconnaître que dans le domaine commercial, la manipulation est répandue ; elle fait partie de l’entreprise de base.”

Oui, lorsque des entreprises font de la publicité sur des bienfaits pour la santé de leurs produits, qui ne peuvent être prouvés, elles induisent intentionnellement leurs clients en erreur. Cependant, c’est loin d’annoncer un produit comme étant cool, rafraîchissant, confortable ou à la mode.

Doit-on définir le simple fait qu’un produit est décrit par le producteur comme “bon”, comme une manipulation ? Car, selon ce même critère, je me sentais également manipulé par le fait que Sunstein qualifie un livre qu’il a lui-même édité de “pertinent” (ce qu’il a fait sur Twitter).

Vous ne pourriez vendre une bougie à personne pour remplacer les ampoules électriques, mais vous pouvez faire de la publicité positive pour vos produits. Bien sûr, la publicité fonctionne, sinon cela ne servirait à rien.

Cependant, l’hypothèse selon laquelle il est mauvais d’avoir des services basés sur la publicité est une pensée rétrograde. De nombreuses carrières, y compris celles de journalistes free-lance, ont été rendues possibles grâce à la publicité moderne. De nombreux consommateurs sont heureux d’avoir des publicités ciblées spécifiques en ligne plutôt que de s’ennuyer avec leur téléviseur.

La publicité change parce que nous changeons en tant que consommateurs.

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Pourquoi Libra est critiquée avant même son lancement ?

Au consommateur de décider si c’est un bon système ou pas ?

Du côté des consommateurs, Consumer Choice Center, équivalent de Que-Choisir à travers le monde, regrette que les législateurs réclament la suspension du projet : « Contrôler la réglementation sur Internet et les sociétés financières est important, mais la mentalité de“légiférer d’abord, d’innover plus tard”, qui est apparue en réponse à Libra, devrait mettre tous les internautes en pause. Si chaque nouvelle innovation Internet est désormais soumise à l’approbation du Congrès, ce serait un dangereux précédent pour l’avenir du choix du consommateur en ligne », a déclaré Yaël Ossowski, dirigeant de cette association de défense du consommateur. Les consommateurs ont le droit de choisir s’ils souhaitent utiliser des crypto-monnaies ou des réseaux sociaux, et sont conscients des risques et des avantages considérables qui en découlent. Les utilisateurs recherchent une alternative et s’intéressent aux nouveaux outils numériques en ligne. C’est pourquoi, il y a un tel intérêt. »

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Exporter l’agroécologie en Afrique est immoral [Tribune]

Vers la fin du mois de juin, le “World Food Preservation Center”, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA), tiendra la première “Conférence internationale sur l’agroécologie transformant les systèmes agricoles et alimentaires en Afrique”, à Nairobi, Kenya. L’objectif de cette conférence est de promouvoir l’agriculture biologique et non-OGM dans le cadre d’une “transformation socio-économique” complète de l’Afrique. Une réforme malavisée et non-scientifique qui aurait un impact dévastateur dans les parties de l’Afrique en développement qui ont le plus besoin d’innovation.

La fascination pour l’agriculture biologique n’est pas nouvelle. Le gouvernement français augmente les subventions aux exploitations agricoles biologiques dans le but d’atteindre 15% de production bio d’ici 2022. L’Allemagne et le Luxembourg se sont fixés des objectifs de 20% de production biologique d’ici 2025 et 2030 respectivement.

Même la communauté internationale du développement a adhéré au concept, mais elle l’a porté à un tout autre niveau. Dirigés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA), les programmes de développement et d’aide reposent de plus en plus sur l’adoption de l’agroécologie, qui prend l’agriculture biologique comme point de départ et ajoute une série de théories sociales et économiques visant à réaliser la “transformation totale” de la production agricole, et même la société dans son ensemble.

Selon sa définition originale, l’agroécologie est simplement l’étude des pratiques écologiques appliquées à l’agriculture. Ce qui a commencé comme science, cependant, s’est transformé en une doctrine politique qui non seulement exclut les technologies modernes telles que le génie génétique, les pesticides de dernière génération et les engrais synthétiques, mais qui exalte explicitement les avantages de l’agriculture “paysanne” et “indigène”. Dans de nombreux cas, l’agroécologie décourage même la mécanisation comme moyen de libérer les pauvres, et a une hostilité à l’égard du commerce international.

Il ne faut cependant pas oublier que toutes les “transformations” ne sont pas bonnes. Elles peuvent être également mauvaises, voire catastrophiques. Une étude récente menée par des militants pro-agroécologie a montré que l’application de leurs principes à l’Europe réduirait la productivité agricole de 35% en moyenne. Pour ces activistes, c’est positif, car de toute façon nous mangerions déjà trop en Europe. Il est difficile de voir comment une baisse pareille de la productivité parmi les régions les plus pauvres de cette planète – un pourcentage élevé de personnes souffrent actuellement de malnutrition – pourrait être autre chose qu’une calamité.

Issu d’une famille paysanne, je ne peux qu’être abasourdi à l’idée de débarrasser l’agriculture de la mécanisation. Mes ancêtres ont travaillé plus de 60 heures par semaine de dur labeur manuel et c’est l’agriculture moderne qui a pu les rendre plus productifs et leur donner du temps libre : quelque chose dont ils n’avaient jamais pu profiter auparavant.

Il n’y a rien de mal à pratiquer ce que l’on nomme aujourd’hui l’agriculture paysanne” sur une base purement volontaire, au sein d’une communauté de personnes qui aiment à retrouver un contact avec la nature (et/ou s’infliger de terribles maux de dos). En fait, dans un monde occidental d’agriculture mécanisée, il est même soutenable de voir certaines fermes fonctionner de cette façon (même si cela nécessite des subventions accrues), dans le but de satisfaire une clientèle nostalgique. Cependant, ce qui est vraiment troublant, c’est lorsque des militants de l’agroécologie et des institutions internationales censées se consacrer à la lutte contre la pauvreté sont prêts à déformer la réalité scientifique et à imposer leur idéologie à ceux qui peuvent le moins se le permettre.

La conférence de Nairobi

La conférence qui se tiendra au Kenya est une combinaison de deux événements qui devaient initialement être organisés en même temps. “Conférence de l’Afrique de l’Est sur l’intensification de l’agroécologie et du commerce écologique des produits biologiques” et le “1er Congrès panafricain sur les pesticides synthétiques, l’environnement et la santé humaine”. En parcourant la liste des organisateurs et des participants, il est à noter que les agences, institutions et organisations qui ne soutiennent pas l’agroécologie ou qui ont une véritable position scientifique à propos des herbicides et des OGM, ne seront pas présentes. Apparemment, certaines personnes n’étaient pas censées gâcher la fête.

Et ce sera une fête. Du moins, si l’on croit que la fin justifie le fait de diffuser de fausses informations sur les pesticides et les OGM.

Parmi les orateurs figurent les scientifiques Don Huber et Judy Carmen, qui ont tous deux fait des déclarations non-scientifiques – et tout aussi discréditées – sur les OGM. Tyrone Hayes, qui est célèbre pour son affirmation, maintenant défendue par Alex Jones, le conspirationniste de InfoWars, selon qui l’herbicide atrazine “rend les grenouilles homosexuelles“. Une telle invitation serait discréditante pour toute grande organisation, mais apparemment l’ONUAA/FAO ne semble pas s’en soucier.

Par l’intermédiaire des Nations Unies, ces politiques agroécologiques sont de plus en plus exigées par les organisations gouvernementales internationales et les ONG comme condition pour recevoir des aides financières. Maintenant qu’elle s’étend à l’Afrique, qui a désespérément besoin de mécanisation et de méthodes agricoles efficaces, il faut l’appeler pour ce qu’elle est : de l’activisme anti-science, basé sur des fantasmes écologistes. L’agroécologie, en tant que doctrine politique, n’a pas sa place dans le discours politique fondé sur la science et sa promotion – étant donné les connaissances scientifiques dont nous disposons aujourd’hui – est immorale.

L’Occident peut bien supporter de dépenser des quantités de subventions dans des activités peu productives. Vouloir l’imposer comme modèle dans des pays en voie de développement, où la malnutrition fait des ravages, est criminel.

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Les jeunes manifestants pour le climat seront les gilets jaunes de demain

Depuis des mois, les jeunes marcheurs pour le climat s’emparent de l’Europe. Leurs récentes déclarations nous montrent ce qu’ils veulent vraiment – et c’est exactement ce qu’on pensait.

Ces derniers temps, difficile d’ignorer dans la presse les nombreuses images de grandes manifestations en faveur de “l’action pour le climat”. On y trouve notamment les signes les plus drôles que tiennent de jeunes lycéens, incitant les politiciens à adopter des actions inspirantes.

Jusqu’à présent, ce que les marcheurs du climat espéraient réellement réaliser n’était pas tout à fait clair.

Pour la plupart, les activistes déplorent simplement que les politiciens et les riches restent les bras croisés alors que la planète tend vers son inévitable effondrement, prévu pour dans 12 ans.

Leur symbole : Greta Thunberg, élève de secondaire de 16 ans, qui a initié le mouvement avec sa “grève scolaire” pour le climat.

Mais à l’approche de ses 18 ans, âge officiellement requis pour se présenter aux élections législatives en Suède, son pays d’origine, il lui est désormais crucial d’avoir un programme politique clair. La question est : que faire exactement contre la catastrophe climatique ?

Ces jeunes gens voudront commencer “doucement”, en exigeant simplement que toutes les émissions de carbone cessent immédiatement. Un exemple ? Annuler l’expansion vitale de l’aéroport de Copenhague, dont la jeune fille suédoise parle dans un tweet.

tweet de Greta Thunberg

“L’erreur la plus dangereuse que l’on puisse faire quant à la crise climatique est peut-être de penser que nous devons ‘réduire’ nos émissions. Parce que c’est loin de suffire. Nos émissions doivent cesser si nous voulons rester sous les 1,5/2° de réchauffement. Cela exclut la plupart des politiques actuelles. Y compris l’extension d’un aéroport.”

Une combinaison parfaite

La fin du monde approche et les jeunes nous rappellent que nous devons agir. C’est la combinaison parfaite pour l’activisme : comme vous n’êtes pas soumis aux normes politiques des adultes, vous avez une sympathie instantanée, et le facteur médiatique est énorme.

Tout le monde peut se sentir vertueux en applaudissant la foule de jeunes marcheurs pour le climat… jusqu’à découvrir ce que cela signifie dans la pratique.

Le nombre de pays participant aux manifestations “Fridays For Future/vendredis pour l’avenir” n’est pas négligeable, mais ce sont des militants allemands qui ont été parmi les premiers à publier une liste complète de revendicationsqui fait écho aux sentiments des gens de la rue.

Le document exige le respect des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 pour ne pas dépasser la barre des 1,5°C d’augmentation de la température.

Pour ce faire, l’Allemagne (un pays qui dépend fortement de la production industrielle et du commerce international) devrait atteindre l’objectif de zéro émissions nettes d’ici 2035, d’une élimination complète de l’énergie au charbon d’ici 2030 et d’une utilisation totale des sources d’énergie renouvelables d’ici 2035.

Rappelons que l’Allemagne a commencé à éliminer progressivement l’énergie nucléaire après l’incident de Fukushima, au Japon, en 2011, et s’appuie davantage sur le charbon et le gaz pour maintenir la stabilité énergétique. Cette Energiewende (transition énergétique) a entraîné une augmentation des prix de l’électricité.

Le retour de la taxe carbone

Au-delà d’un simple changement dans la politique énergétique du pays, les marcheurs réclament une taxe carbone lourde, qu’ils fixent à 180€ par tonne de CO2. Même l’économiste Joseph Stiglitz, qu’on peut difficilement qualifier de défenseur de l’économie de marché, estime que ce montant ne sera que de 40$ à 80$ l’année prochaine et ne représentera que la moitié de cette estimation en 2030.

Le magazine allemand Der Spiegel a calculé ce qu’un prix de 180€ par tonne de CO2 signifierait en pratique pour les consommateurs. En voici quelques exemples :

  • 1 litre d’essence : émissions de CO2 de 2,37 kg. Frais supplémentaires : 0,43 €
  • 1 litre de diesel : émissions de CO2 de 2,65 kg. Frais supplémentaires : 0,47 €
  • 1 an d’électricité, ménage moyen de trois personnes dans une maison individuelle sans production d’eau chaude sanitaire, mix électrique 2017 : émissions de CO2 de 1 760 kg. Frais supplémentaires : 317 €
  • 1 kilogramme de bœuf (aliments congelés) : émissions de CO2 de 14,34 kg. Frais supplémentaires : 2,58 €
  • 1 litre de lait : émissions de CO2 de 0,92 kg. Frais supplémentaires : 0,17 €
  • iPhone X (2017) : émissions de CO2 de 79 kg. Frais supplémentaires : 14,20 €
  • Vol direct Düsseldorf-New York et retour, classe économique : émissions de CO2 de 3,65 tonnes. Frais supplémentaires : 657 €
  • Vol Francfort-Auckland via Dubaï, aller-retour, classe économique : émissions de CO2 de 11,71 tonnes. Frais supplémentaires : 2 107 €

L’augmentation du prix du carburant devrait particulièrement attirer l’attention. Y a-t-il eu pareille tentative de taxe de la part des politiciens récemment ? Oui… et même eux n’ont pas tenté une politique fiscale aussi radicale.

Bref.

L’estimation la plus élevée possible des coûts potentiels d’une tonne de CO2, l’explosion des prix à la consommation qui en résulte, montrent le véritable visage de l’écologie : des personnes sans connaissances financières qui ne cherchent pas à trouver des solutions innovantes, mais plutôt à réduire la consommation tout court.

Si vous êtes de la classe moyenne supérieure, 17 centimes de plus par litre de lait ne sera pas la fin du monde. Mais comme ces coûts s’additionnent, les ménages à faible revenu ne pourront bientôt plus se permettre certains produits.

C’est là le véritable objectif final : surtaxer les pauvres pour qu’ils arrêtent de consommer. Que cela vienne d’une génération de nantis qui résident en Allemagne et dans de nombreux pays scandinaves est d’autant plus stupéfiant.

L’avion consomme de moins en moins de carburant et les gens sont de plus en plus conscients que polluer est un problème à la fois esthétique et environnemental. Il n’est pas possible de s’attendre à des changements considérables immédiatement suite à l’indignation des jeunes et, surtout, cela nuira aux ménages à faible revenu qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts.

Le jour où ils auront réalisé ce qu’impliquent leurs prescriptions politiques, ces marcheurs du climat mettront leur gilet jaune.

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Légalisation du cannabis à des fins médicales ou récréatives

Suite à l’annonce en décembre 2018 du gouvernement luxembourgeois de procéder à légalisation de la vente et de la consommation du cannabis à des fins médicales ou récréatives, le LCGB a rencontré le groupe de travail international Consumer Choice Center (CCC) en date du 25 avril 2019.

En tant qu’organisation internationale en contact avec les législateurs au niveau mondial et entre autres, avec les institutions de l’Union européenne, le CCC a exposé au LCGB ses préoccupations quant à cette légalisation et a souligné l’importance que la vente et la consommation du cannabis fasse l’objet d’un encadrement légal bien réfléchi.

Sur base des études réalisées dans certains Etats américains et au Canada, les représentants du CCC, David CLEMENT, Yaël OSSOWSKI et Bill WIRTZ ont souligné la nécessité de mettre en place un cadre légal avec une politique de prix et de taxation raisonnable permettant de diminuer le recours au marché illégal de la vente du cannabis.

Le LCGB a profité de l’occasion pour se renseigner plus en détail sur la législation canadienne en afin de déterminer si un tel modèle est transposable au Luxembourg ou non et quels sont les impacts positifs ou négatifs pour les consommateurs. A noter qu’il faudrait d’abord tirer un premier bilan sur l’utilisation du cannabis médical, autorisée depuis début 2019 au Luxembourg et sur la consommation de chanvre, déjà possible dès à présent, avant de légiférer en la matière.

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Ne répétons pas les erreurs de la “Beepocalypse”

Les populations d’insectes ne font pas l’objet de recherches suffisantes pour donner des indications sur leur disparition mondiale.

En 2006, un nombre considérable d’apiculteurs américains ont remarqué que des populations entières d’abeilles abandonnaient leurs colonies, laissant la reine avec un nombre insuffisant d’abeilles derrière elles pour recréer une ruche saine. Ce phénomène a été baptisé “Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles”,dont la cause été attribuée à des organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette suspicion n’ayant pas été prouvée scientifiquement, le blâme a été porté sur les néonoïdes (abréviation de néonicotinoïdes), une classe relativement nouvelle d’insecticides.

Des milliers d’articles et d’opinions ont été publiés à la suite de ce qu’on a appelé la “Beepocalypse” (apocalypse des abeilles). Conséquence ? L’interdiction de certaines néoniques en Europe. Aux États-Unis, les législateurs ont choisi de ne pas procéder à des interdictions complètes. En fin de compte, le déclin des colonies de 2006 a été jugé multifactoriel, il ne repose pas sur l’unique cause des insecticides, les virus étant également considérés comme un autre facteur de décès répandu. Par ailleurs, il est à noter que les populations d’abeilles sont en hausse en Amérique du Nord, en Europe et dans le monde depuis plus d’une décennie.

La majorité des publications médiatiques n’ont pas cherché à rectifier leur reportages sur le sujet, et par conséquent, l’opinion publique des consommateurs tend à penser que  la “Beepocalypse” est réelle.

On se croirait voyager dans le passé quand on  lit des titres comme “L’apocalypse est proche… pour les insectes” (Courrier international, 30 novembre 2018), “Disparition des insectes: homme en danger” (LCI, 18 février 2019), “L’inquiétante disparition des insectes” (France24, 20 février 2019), “Les insectes menacées par une extinction mondiale” (Le Soir, 11 février 2019), “Disparition massive des insectes: “L’ampleur est catastrophique” (RTBF, 12 février 2019).

La source principale de ces titres provient d’une étude intitulée “Worldwide decline of the entomofauna : A review of its drivers” par Francisco Sánchez-Bayo, de la School of Life & Environmental Sciences de l’Université de Sydney. Bayo prévoit un déclin en spirale de la population mondiale d’insectes, ce qui entraînera l’effondrement de l’écosystème tout entier. Il prétend qu’il s’agit d’une perte annuelle de 2,5% au cours des 25 à 30 dernières années. “C’est très rapide. Dans 10 ans, vous aurez un quart de moins, dans 50 ans, plus que la moitié et dans 100 ans, vous n’en aurez plus”, a déclaré Sánchez-Bayo au Guardian en février.

Le scientifique espagnol pense que les néonicotinoïdes et l’insecticide fipronil sont responsable. Il cible également l’intensification agricole, s’opposant aux champs dénudés et le traitement intensif avec des engrais et des pesticides.

La disparition de tous les insectes d’ici 2119 est une revendication audacieuse qui a conduit Clive Hambler et Peter Alan Henderson du Département de zoologie de l’Université d’Oxford à soumettre une critique intitulée “Challenges in Measuring Global Insect Decline” à Biological Conservation (la revue qui a publié l’étude Sánchez-Bayo), dans laquelle ils posent quelques questions fondamentales sur la méthodologie utilisée.

Étonnamment, la recherche de Sánchez-Bayo a passé en revue un total de 73 études, mais n’a ciblé que celles qui montraient un déclin de la population d’insectes. Les chercheurs d’Oxford accusent également cette étude de “fausses déclarations sur le manque de données pour les fourmis”.

Hambler et Henderson abordent également les “listes rouges” dans leur critique, à travers lesquelles Sánchez-Bayo revendique l’extinction d’espèces, alors qu’en fait, elles sont en train de disparaître au niveau régional. Ce phénomène peut se produire à cause des changements climatiques et fait que les insectes sont absents de la région et non pas disparus à l’échelle mondiale.

Il convient également de souligner que les estimations concernant le nombre exact d’espèces d’insectes varient entre 2 et 30 millions, ce qui rend au mieux douteuses les allégations concernant le déclin mondial des populations d’insectes sur la base de certaines espèces. De plus, il est très difficile d’évaluer le nombre d’insectes sauvages. L’indice est dans le nom, ils sont “sauvages” et donc, pas faciles à compter.

Plus frappant encore, l’étude Sánchez-Bayo a mal interprété la recherche sur laquelle elle a basé sa théorie. On remarque également que trois rois études dont il se sert pour prouver que les pesticides sont la seule cause du déclin des insectes, n’arrivent pas à cette conclusion.

Une chose est certaine : les populations d’insectes ne font pas l’objet de recherches suffisantes pour donner des indications sur leur disparition mondiale. Et oui, il faut du temps et des efforts pour lire le sujet avant de prendre des décisions ou même de légiférer en fonction de celui-ci. Les journalistes ont leur responsabilité en cette matière.

D’autant plus que l’erreur a été commise une fois auparavant.

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Préparation à la légalisation du cannabis au Grand-Duché

La conférence concernant les recommandations accompagnant le processus de légalisation du cannabis au Grand-Duché de Luxembourg, donnée par le Consumer Choice Center (CCC) vient d’avoir lieu. Ce CCC défend les droits des consommateurs dans plus de 100 pays avec pour mission de les informer et les encourager à se mobiliser.

Beaucoup de questions se posent encore. – M.M.

Yaël Ossowski, journaliste et directeur adjoint du CCC, a insisté sur l’importance d’une transition intelligente de la légalisation, en s’inspirant de l’exemple des États-Unis et du Canada afin de tirer les leçons positives et négatives qu’un tel processus implique.

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