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Construire maintenant : évaluer la politique fédérale en matière de logement

Le problème du sous-approvisionnement chronique

Le Canada fait face à une pénurie brute de logements, et cette pénurie entraîne des hausses de prix record tant pour les acheteurs que pour les locataires. Malheureusement, ce manque à gagner s'est aggravé avec le temps. En 2016, le Canada comptait 427 logements pour 1 000 habitants. En 2020, ce nombre est en fait tombé à 426 unités pour 1000 personnes, et en 2022, il est tombé à 424 unités pour 1000 personnes. Parmi du G7, le Canada a la plus faible offre moyenne de logements par habitant, ce qui place le pays derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. La France, en comparaison, est en tête du G7 avec 540 unités pour 1 000. 

Pour que le Canada rattrape ses pairs du G7, nous devons construire 1,8 million d'unités de logement pour égaler leurs unités par habitant. Il est clair que le Canada, dans son ensemble, doit construire plus de logements, et le faire rapidement. La question demeure, quelles sont les conséquences de ne pas résoudre le problème du sous-approvisionnement chronique ?

L'étendue du problème

Le marché canadien de l'habitation est en pleine tourmente, les prix moyens des maisons et les coûts de location atteignant des sommets records. Au niveau national, le moyen Le prix des maisons au Canada était de $748 439, en hausse de 20% par rapport à 2021. Partout au Canada, pratiquement toutes les provinces ont connu une augmentation record du prix moyen des maisons vendues.

Louer au Canada

La même tendance inquiétante est également apparente pour ceux qui sont sur le marché de la location à long terme. Selon une étude publiée par le Globe et Courrier, les villes canadiennes deviennent de moins en moins abordables pour les locataires. Selon la mesure du ratio des frais d'habitation au revenu 30% utilisée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement pour déterminer l'abordabilité, les villes canadiennes n'ont jamais été aussi inabordables.

La voie à suivre

S'il est clair que la réponse du gouvernement fédéral à la crise du logement est insuffisante, il est important de souligner ce qui pourrait être fait, à tous les paliers de gouvernement, pour mieux répondre à la crise. Nos principales suggestions politiques sont les suivantes :

Mettre fin au zonage d'exclusion

Le zonage d'exclusion est une politique centenaire qui vise à limiter le nombre d'unités de logement pouvant être construites sur une même propriété. Ces règles interdisent souvent les logements multifamiliaux ou fixent des exigences minimales en matière de taille de lot. Ces restrictions de zonage finissent par limiter le nombre de logements disponibles dans une ville.

Reclassement à proximité du transport en commun

Une autre mesure qui peut être prise consiste à délimiter des zones dans les villes situées dans un certain rayon de transport en commun. Cela mettrait essentiellement fin au zonage unifamilial à une certaine distance des arrêts de transport en commun. Cette suggestion a l'avantage d'augmenter le parc de logements, et ce d'une manière qui encourage l'accès au transport en commun, ce qui, bien sûr, présente à la fois des avantages financiers pour les municipalités et des avantages environnementaux. 

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Auteurs

David Clément

David Clément

Responsable des Affaires Amérique du Nord
Yaël Ossowski

Yaël Ossowski

Directeur adjoint

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