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L’Union européenne n’est pas particulièrement connue pour élaborer des politiques bien pensées. Le plus souvent, les propositions politiques de Bruxelles semblent avoir été rédigées avec des oeillères, sans tenir compte des externalités négatives. Habituellement, cela n’a pas beaucoup d’importance pour les Canadiens. Si l’UE veut se tirer une balle dans le pied avec une mauvaise politique, c’est son droit. Malheureusement, par une porte dérobée extraparlementaire, une mauvaise politique de l’UE pourrait se frayer un chemin jusqu’au Canada, menaçant ainsi des résultats qui pourraient être économiquement désastreux.

La dernière tentative de l'UE d'exporter ses politiques se fait via la Convention de Stockholm, un accord international destiné à réglementer l'utilisation des organismes polluants persistants ou des POP. Les POP sont des substances qui persistent dans l’environnement pendant de longues périodes et sur de grandes distances. Pour qu’une substance soit considérée comme un « POP », elle doit être bioaccumulable, persistante et toxique. La convention elle-même n'est pas controversée en soi, mais une fois qu'une substance est ajoutée à la liste, son importation et son exportation sont interdites dans les pays parties à la convention, comme le Canada.

L’UE souhaite ajouter trois variantes de « siloxanes » (ceux classés D4, D5 et D6) à la liste des produits. liste croissante de POP nocifs. La plupart d’entre nous n’ont jamais entendu parler des siloxanes, mais ils sont des éléments constitutifs essentiels des silicones bien plus connues.

D4, en particulier, est utilisé pour Fabriquer les plaquettes de polysilicium qui sont essentielles à la production de semi-conducteurs. Les siloxanes sont donc essentiels à une myriade de biens de consommation, des panneaux solaires et éoliennes aux ordinateurs et véhicules électriques. Si l’UE réussissait, les importations et les exportations mondiales cesseraient. Les silicones mondiales marché était évaluée à $US18,5 milliards en 2022 et devrait croître à un taux de croissance annuel composé de 7,8 pour cent pour atteindre $27 milliards USD d'ici 2027. La valeur des importations canadiennes de silicones s'élevait à $241 millions en juin, tandis que nos exportations s'élevaient à $173 millions. Si l’UE parvient à ses fins, tout ce commerce s’évaporera.

Et ce n’est que le début du mal. Sans ces silicones, il serait très difficile de produire des semi-conducteurs, dont une pénurie massive entraînerait une hausse des prix et une moins bonne qualité pour les consommateurs. Nous savons à quel point cela peut être grave parce que nous venons de le vivre. Les pénuries de semi-conducteurs en 2020-2021 ont entraîné la le prix de voitures d'occasion jusqu'à 25 pour cent. Imaginez ce genre de chaos des prix pour tout qui repose sur des semi-conducteurs. L'industrie canadienne des semi-conducteurs devrait être la peine US$5,12 milliards d'ici la fin de cette année. Mais il ne s’agit que de la valeur associée à la création et à la vente de semi-conducteurs. Cela n'inclut pas les marchés de biens pour lesquels ces puces constituent un intrant, c'est-à-dire tout ce qui va des voitures aux ordinateurs en passant par l'électronique grand public. Le coût total de l’impact est si important et complexe qu’il est difficile à estimer.

Bien sûr, même le chaos économique pourrait en valoir la peine si ces substances étaient si nocives qu’elles méritaient d’être ajoutées à la liste. Mais l'UE est la seule entité au monde à les avoir classés parmi les POP et à restreindre leur utilisation commerciale. Notre propre gouvernement a enquêté sur ces questions et a conclu différemment.

En 2018, un gouvernement évaluation ont testé six siloxanes différents, dont D4, D5 et D6, et n'ont trouvé aucune preuve de toxicité. Ils ont également été évalués dans le cadre de Plan de gestion des produits chimiques (PGPC) du Canada, qui a conclu que ces substances ne satisfais pas Les critères du Canada pour être considérés comme persistants et bioaccumulables, c'est pourquoi nous n'avons pas imposé nos propres restrictions sur leur utilisation. Plus important encore, les régulateurs canadiens ont conclu que concentrations réalistes de ces substances ne constituent pas une menace pour la santé humaine.

Alors, que devrait faire le Canada ? En tant que partie à la Convention de Stockholm, elle devrait s'opposer à la tentative de l'UE d'inscrire ces siloxanes sur la liste des POP au titre de la Convention de Stockholm. Cela s’appuierait sur des données scientifiques et factuelles et, en cas de succès, épargnerait aux Canadiens le chaos économique.

Publié à l'origine ici

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