Les sous-sols et les garages étaient autrefois les seuls endroits où vous pouviez consommer du cannabis en toute tranquillité. Mais maintenant, si le processus de consultation provincial fait progresser les intérêts des consommateurs, des millions de résidents de l'Ontario pourront essayer certaines formes de la nouvelle substance légale dans des établissements commerciaux autorisés, notamment des bars, des salons et des festivals en plein air. Une mise en garde à ce développement est que la province ne révisera pas la Loi favorisant un Ontario sans fumée, de sorte que seule l'ingestion de produits à base de cannabis, et non leur consommation, sera envisagée pour les espaces publics fermés.
En augmentant considérablement le choix des consommateurs, aller de l'avant avec la consommation commerciale serait une grande victoire pour les consommateurs de cannabis en Ontario. Cette décision rapprocherait la réglementation du cannabis de la réglementation de l'alcool, une grande amélioration par rapport aux règles actuelles sur le cannabis. Plus important encore, cela élèverait le marché légal au-dessus du marché illégal en donnant aux consommateurs quelque chose que le marché noir n'a jamais pu : un lieu de consommation légal et contrôlé.
Cela dit, les détails de la façon dont l'Ontario réglemente la consommation sont essentiels. Les produits comestibles et les boissons devraient être disponibles dans tous les restaurants, bars ou clubs actuellement autorisés à vendre de l'alcool, ainsi que dans les établissements autonomes dédiés uniquement à la consommation de cannabis. Un accès facile à l'espace de consommation légal est ce qui peut finalement rendre le marché légal plus attrayant que l'alternative. Le marché noir a toujours eu diverses formes de cannabis comestible disponibles à la vente, mais il n'a jamais offert aux utilisateurs un lieu contrôlé et légal pour l'ingérer ou le consommer. En libéralisant là où il autorise la consommation de cannabis, le gouvernement de l'Ontario peut habiliter le marché légal et réglementé aux dépens du commerce illicite.
Il y a ceux qui disent que le cannabis et l'alcool ne devraient pas être mélangés, et qu'un tel comportement ne devrait pas être encouragé en autorisant leur vente aux mêmes endroits. C'est vrai : les gens ne devraient pas mélanger le cannabis et l'alcool. Mais cela ne signifie pas que ces produits ne doivent pas être mis à disposition les uns à côté des autres, sous réserve d'une réglementation appropriée. Les programmes de certification provinciaux pourraient former les serveurs à la fois aux risques de combiner alcool et cannabis et à la manière d'éviter les abus dans la mesure du possible. Nous faisons déjà confiance aux serveurs certifiés pour comprendre les méfaits de l'intoxication alcoolique et pour couper les clients lorsqu'ils sont en état d'ébriété. Il n'est pas déraisonnable de croire qu'ils peuvent aider à faire respecter la consommation responsable de cannabis.
En plus de la consommation commerciale, la province envisage également un permis pour occasions spéciales (POS) pour permettre la consommation de cannabis lors de concerts et de festivals en plein air, à utiliser soit séparément, soit avec un SOP d'alcool. Cela devrait être raisonnablement simple à mettre en œuvre. Les festivals seraient en mesure d'offrir à leurs visiteurs adultes une gamme de produits plus large, bénéficiant ainsi à la fois aux vendeurs et aux futurs clients. Quant à fumer ou vapoter du cannabis, les festivals auraient tout à fait le droit de l'autoriser dans des zones délimitées ou soumises à des restrictions d'âge ou partout où ils autorisent actuellement l'usage du tabac. Les produits comestibles et les boissons peuvent être vendus avec de l'alcool tant que les serveurs ont la certification appropriée.
Comment les communes s'intègrent-elles ? L'Ontario a fait le grosse erreur de donner aux conseillers municipaux locaux un droit de veto sur la vente au détail de cannabis dans les limites de leur ville. Une ville ou un village qui se retire de la vente au détail de cannabis ne signifie évidemment pas que les consommateurs de ces villes et villages ne peuvent pas acheter de cannabis. Cela les repousse simplement vers le marché illégal, ce que nous voulons précisément éviter.
L'Ontario ne devrait pas faire la même erreur avec la consommation. Si un restaurant, un bar, un club ou un salon peut respecter les licences provinciales requises pour vendre des produits comestibles et des boissons, il devrait être libre de le faire sans que les conseillers municipaux ne s'immiscent dans leurs affaires.
Le feu vert pour la consommation commerciale de cannabis est la bonne chose à faire. Mais la province doit bien faire les choses. Des politiques concurrentielles et favorables aux consommateurs pour la consommation commerciale offriraient aux consommateurs un plus grand choix et une plus grande commodité et aideraient à mettre un frein au marché noir encore répandu.
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