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La gestion forestière canadienne fait l'envie du monde, régulièrement au sommet du classement mondial de l'intendance et de la durabilité, écrivent Yaël Ossowski et David Clement

Avec une immense masse terrestre remplie à ras bord de ressources naturelles, le Canada regorge d'énergie et d'industries qui procurent des dividendes à ses citoyens.

Qu'il s'agisse de réserves de pétrole, de bois d'œuvre résineux ou de minerai de fer utilisé pour fabriquer de l'acier, l'utilisation responsable de ces ressources fait que le Canada dépasse son poids en matière de croissance économique, de productivité et d'un niveau de vie élevé.

Alors que ces emplois continuent d'alimenter la nation, de nombreux groupes d'activistes écologistes - étrangers et nationaux - ont continué à appeler notre pays à la tâche sur la production durable de nos ressources naturelles. Et trop souvent, leurs affirmations ampoulées et infondées sont acceptées en bloc par de nombreux médias.

Dans le dernier exemple en date, l'ONG américaine Natural Resources Defense Council s'est associée à Nature Canada pour publier un rapport faisant l'affirmation choquante que les émissions de carbone du secteur forestier sont encore plus importantes que la production des sables bitumineux.

Au lieu d'appliquer une analyse critique à une revendication qui a été rejeté par Ressources naturelles Canada et spécialistes internationaux, La Presse canadienne a accepté l'affirmation des groupes d'activistes, accusant nos propres agences d'« utiliser des méthodes douteuses pour sous-estimer les émissions de l'industrie forestière ».

Même si nos ministères gouvernementaux utilisent des normes internationalement reconnues pour calculer les niveaux d'émission des activités, le NRDC et Nature Canada visent à présenter le Canada comme un moteur, non pas de gestion responsable des ressources, mais d'émissions imprudentes de gaz à effet de serre.

Cela va à l'encontre de la science. Selon les Nations Unies, la superficie forestière du Canada est demeurée relativement stable depuis 30 ans, malgré la montée dans les industries forestières, les incendies de forêt et le défrichage à des fins résidentielles. Cela signifie que le Canada est en fait un leader mondial dans la replantation et le repeuplement de ses forêts, en particulier par rapport au Brésil, à la Chine et à d'autres pays dotés de grandes forêts.

Si cela est vrai, pourquoi alors des groupes d'activistes prétendent-ils que l'industrie canadienne qui nous fournit à la fois du bois de construction et du papier (utilisé dans les emballages alimentaires en carton désormais obligatoires) est plus polluante que l'extraction de pétrole ?

La principale affirmation du rapport est que les émissions de l'industrie doivent être combinées à celles des incendies naturels, des maladies des plantes et des insectes envahissants, dont aucune n'est considérée comme une activité commerciale entreprise par les bûcherons du Canada. Au contraire, ceux-ci font partie des cycles de vie ordinaires de la nature que nous ne pouvons qu'espérer atténuer et limiter, voire empêcher.

Considérant que la Presse canadienne et d'autres médias qui ont rendu compte de ces affirmations ne les ont pas rejetées catégoriquement est préoccupant. Mais ce qui est plus préoccupant, c'est ce que ces groupes d'activistes recherchent à la suite de leurs conclusions erronées.

Quelques jours seulement après la publication du rapport en octobre, des militants rencontre avec des sénateurs et des ministres pour « forcer la main aux décideurs eux-mêmes », ce qui pourrait entraîner des restrictions et des limites d'émissions qui nuiraient non seulement aux emplois et à l'industrie au Canada, mais fausseraient également considérablement notre lutte contre les changements climatiques.

Il convient de rappeler que la gestion forestière canadienne est un envie du monde, régulièrement au sommet du classement mondial de l'intendance et de la durabilité.

Le carton, fabriqué à partir de pâte provenant de nos forêts, est désormais l'alternative destinée au plastique pour les produits d'emballage alimentaire, principalement en raison des restrictions et des interdictions demandées par ces mêmes groupes.

L'objectif de faire du Canada un chef de file mondial en matière de progrès climatique durable est noble et sur lequel nous devrions tous nous entendre. Cependant, cela doit être fait avec des faits et des preuves scientifiques, et non en déformant les faits et en faisant preuve de prudence pour adapter le récit de groupes environnementaux fortement financés à un autre programme.

Si nos médias d'information visent à la fois à informer et à éduquer nos citoyens, ils devront faire un meilleur travail pour dénoncer la désinformation de tous côtés. C'est la seule façon dont nous serons équipés pour faire face aux problèmes climatiques à l'avenir.

Publié à l'origine ici

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