L'Île-du-Prince-Édouard a fait sensation à l'échelle internationale jeudi en fermant ses magasins d'alcool et de cannabis au motif qu'ils ne fournissaient pas de services essentiels et devraient donc être fermés face à la pandémie. C'était peut-être la bonne décision. Mais cela a probablement amené des millions de personnes à penser que, tout en regardant leur service de streaming préféré ou en se relaxant après une journée de Monopoly avec les enfants, il serait plus qu'agréable de se détendre avec un verre de leur boisson préférée ou ingestive. Personne n'est favorable à la toxicomanie. Mais le plaisir responsable de leur relaxant de choix est quelque chose que les adultes devraient être libres de choisir de faire.
Sauf qu'à bien des endroits au Canada, les gouvernements n'ont pas rendu ce choix très facile. L'Ontario a toujours été un tel endroit. Mais lors des élections provinciales de 2018, le premier ministre Doug Ford s'est engagé à élargir l'accès au détail et le choix des consommateurs pour les 11,6 millions d'Ontariens qui consomment de l'alcool. Jusqu'à présent, l'effort principal de Ford a été d'augmenter les ventes au détail en autorisant la vente d'alcool dans les dépanneurs. Lorsque son gouvernement a annoncé ce changement en mai 2019, la plupart des consommateurs d'alcool ontariens qui souffrent depuis longtemps se sont réjouis. Malheureusement, les perspectives de leur libération se sont rapidement estompées en raison d'une bataille juridique avec The Beer Store. Pour des raisons évidentes, toute la question des structures de marché pour les ventes d'alcool est en retard. Mais finalement cette lutte politique reprendra. Voici comment les esprits pourraient aider à sortir de l'impasse.
En tant qu'entité corporative appartenant à des étrangers avec un quasi-monopole sur la vente de bière, The Beer Store est une force puissante dans la province. Après l'annonce de Ford, il a menacé le gouvernement d'un procès de $1 milliard pour rupture de contrat si le « Master Framework Agreement » était résilié. Cet accord interdit à l'Ontario d'autoriser l'augmentation de la vente au détail de bière au-delà de 450 épiceries approuvées jusqu'après 2025.
Bien que les organisations pro-consommateurs aient exhorté le gouvernement à appeler le bluff de The Beer Store, arguant que sa position juridique est plus faible que ne le suggère son PR, le premier ministre ne semble pas disposé à poursuivre sans d'abord négocier avec The Beer Store. C'est une victoire résolument anti-populiste pour le corporatisme aux dépens des consommateurs ontariens.
Pourtant, le gouvernement Ford n'est pas entièrement menotté par l'accord que les libéraux de Kathleen Wynne ont signé en 2015. Si Ford veut montrer son engagement à accroître l'accès des consommateurs en Ontario, mais sans déchirer l'accord-cadre cadre, il devrait simplement élargir la variété des produits à les 450 épiceries approuvées à l'échelle de la province. D'un trait de plume, la province pourrait permettre aux épiceries agréées de vendre des spiritueux aux côtés de la bière et du vin qu'elles vendent déjà. Rien dans l'accord ne l'interdit, et cela aurait un impact immédiat sur les consommateurs ontariens.
Une telle décision démontrerait clairement l'engagement du gouvernement Ford à offrir un plus grand choix aux consommateurs d'alcool et ferait savoir à The Beer Store que la province est sérieuse au sujet de la libéralisation des marchés de l'alcool.
Autoriser la vente de spiritueux dans les épiceries créerait également un marché plus équitable pour les consommateurs, les détaillants et les producteurs. Dans l'état actuel des choses, les spiritueux ne peuvent pas être vendus dans les épiceries. Cela désavantage évidemment à la fois les consommateurs qui préfèrent les spiritueux, et les magasins qui vendraient volontiers ces produits. Cela désavantage également sérieusement les distillateurs locaux de l'Ontario, car il est interdit de vendre leurs produits avec de la bière et du vin. Franchement, c'est idiot que du vin et de la bière fabriqués à l'étranger puissent être vendus dans les épiceries, mais les spiritueux fabriqués en Ontario, faits avec des grains de l'Ontario, ne le peuvent pas.
En plus d'élargir le choix des consommateurs et l'équité du marché, donner le feu vert aux spiritueux aiderait à préparer la province à un déploiement à grande échelle une fois que les dépanneurs seront introduits sur le marché de détail. Laisser les épiceries vendre des spiritueux ouvrirait la voie aux dépanneurs pour qu'ils fassent de même, et ce serait une aubaine importante pour les consommateurs qui, pour le moment, ne peuvent choisir qu'entre un monopole gouvernemental ou une entreprise protégée par le gouvernement.
Pour le moment, les mains de Doug Ford pourraient être liées par des accords passés et des négociations avec The Beer Store. Heureusement pour les amateurs de spiritueux, il existe un changement de politique facile qui pourrait élargir l'accès tout en évitant une bataille juridique coûteuse. Pour le bien de tous ceux qui apprécient une boisson fraîche en Ontario, espérons que Ford va jusqu'au bout et valorise les consommateurs plutôt que le corporatisme.
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