L'Alberta devrait s'élever au-dessus de l'hystérie du vapotage et suivre les principes de réduction des méfaits lors de l'élaboration de règlements sur les cigarettes électroniques.
Il y a une panique qui se prépare à propos de l'utilisation des cigarettes électroniques après rapports par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) que des centaines de vapoteurs aux États-Unis ont contracté de graves lésions pulmonaires, avec une poignée de décès. Les politiciens ont réagi rapidement aux informations et plusieurs États ont adopté des réglementations sur le vapotage. Celles-ci allaient de l'interdiction des produits de vapotage aromatisés à New York à une interdiction de quatre mois de tous les produits de vapotage dans le Massachusetts. Cependant, un rapport ultérieur du CDC en novembre a révélé qu'aucun des patients récemment atteints de lésions pulmonaires n'avait utilisé des vapos à la nicotine conventionnels, mais plutôt des produits à base de THC du marché noir, dont beaucoup dans des États où la marijuana est illégale.
Malheureusement, diverses provinces canadiennes ont mis à l'ordre du jour d'autres réglementations sur le vapotage. La Nouvelle-Écosse a interdit toutes les cigarettes électroniques aromatisées et les jus de vapotage à compter du 1er avrilSt, et L'Ontario envisage une interdiction similaire. Jusqu'à présent, il semble que l'Alberta se dirige vers une voie similaire. Le ministre de la Santé Tyler Shandro a engagé à élaborer une réglementation sur les produits de vapotage dans le cadre d'un examen des lois provinciales sur le tabac et le tabagisme, dans l'espoir que les modifications seront en place d'ici le printemps 2020. Il serait malavisé pour l'Alberta de suivre les mauvaises politiques qui ont été proposées et mises en œuvre aux États-Unis, au Canada , et à l'étranger.
Si notre objectif est de sauver des vies, il est important de comparer les méfaits causés par les produits de vapotage avec leur substitut le plus proche : les cigarettes. UNRapport détaillé par Public Health England suggère que si les cigarettes électroniques ne sont pas sans risque, elles sont comparativement beaucoup plus sûres que les cigarettes traditionnelles. Alors que c'est la nicotine qui cause la dépendance à la cigarette, ce sont les milliers d'autres produits chimiques contenus dans les cigarettes qui causent presque tous les dommages. La vapeur de la cigarette électronique ne contient ni goudron ni monoxyde de carbone, qui sont deux des composants les plus nocifs de la fumée de tabac. Bien que la vapeur de la cigarette électronique contienne certains des produits chimiques également présents dans la fumée de tabac, ils sont présents à des niveaux beaucoup plus faibles. De plus, Public Health England rapporte que dans une étude récente, les pouvoirs cancérigènes des cigarettes électroniques étaient inférieurs à 0,5% du risque de fumer. Pour ces raisons, Public Health England'sconseils sur le vapotage reste inchangé : "Il n'y a pas de situation où il serait préférable pour votre santé de continuer à fumer plutôt que de passer complètement au vapotage".
Ceci est particulièrement important étant donné que la plupart des personnes qui utilisent des cigarettes électroniques sont des fumeurs actuels ou anciens. UNrécent sondage administré par Statistique Canada a révélé que parmi les personnes qui avaient utilisé des cigarettes électroniques au cours des 30 derniers jours, 65 % étaient des fumeurs actuels et 20 % étaient d'anciens fumeurs. Si les produits de vapotage étaient interdits ou réglementés de manière à en rendre l'accès difficile, il est raisonnable de penser que ces personnes augmenteraient leur consommation de cigarettes traditionnelles. Pour cette raison, les cours des actions des fabricants de cigarettes ont bondi lorsque l'Inde a annoncé qu'elle promulguerait une interdiction de vapotage. Cette réponse est en grande partie due au fait qu'il y a preuve que les cigarettes électroniquespeut être utilisé comme mécanisme de cessation. Restreindre l'accès aux cigarettes électroniques peut en fait supprimer un outil qui aide les gens à arrêter de fumer.
Même si les cigarettes électroniques étaient aussi dangereuses que le disent leurs détracteurs, il n'y a aucune raison de croire qu'en restreindre l'accès serait une bonne politique publique. L'une des principales leçons de la guerre contre la drogue est que s'il existe une demande pour un produit, il sera vendu quel que soit son statut légal. Interdire les e-liquides aromatisés ou limiter considérablement l'accès ne fera que créer un marché noir non réglementé pour le produit, exacerbant tout problème de sécurité existant. Les utilisateurs d'e-cigarettes ne pourront plus avoir confiance dans la sécurité de leurs produits.
En fait, les hospitalisations mêmes qui ont inspiré la récente panique suscitée par les produits de vapotage témoignent des dangers de la prohibition des drogues. En novembre, le CDC a lié les hospitalisations à l'acétate de vitamine E, qui ne se trouve pas dans les e-cigarettes légales. Cependant, il est souvent utilisé par les trafiquants de drogue pour couper les cartouches de vape THC dans le but d'augmenter leurs profits. Ces produits sont illicites et donc non réglementés aux États-Unis. Au Canada, les produits de vapotage au THC viennent tout juste d'être légalisés, et rien en vente légalement au Canada ne contient de l'acétate de vitamine E. Si les produits de vapotage sont interdits, nous ne devrions nous attendre qu'à plus d'additifs nocifs dans un marché noir non réglementé.
Malgré les faits, les réponses politiques au rapport du CDC ont été tout sauf mesurées, et il serait mal avisé que l'Alberta emboîte le pas. Déménager pour interdire les e-liquides aromatisés, ou pire encore, les e-cigarettes en général, est une réponse facile à déclencher qui va à l'encontre des preuves existantes sur le vapotage en tant qu'outil de réduction des méfaits. Les interdictions générales de vapotage sont une mauvaise politique publique et une mauvaise science, et ne serviront qu'à nuire à des millions de vapoteurs et à nuire à la santé publique. L'Alberta devrait s'élever au-dessus de l'hystérie du vapotage et suivre les principes de réduction des méfaits lors de l'élaboration de règlements sur les cigarettes électroniques.
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