Les élections fédérales sont derrière nous, et tous les Canadiens en sont probablement très reconnaissants.
Cela dit, dans ce qui était sans doute l'élection la plus irritante et la plus cynique du Canada, personne n'a parlé du marché canadien du cannabis. Les partis d'opposition ne s'en sont pas pris aux libéraux pour leurs erreurs, et les libéraux n'ont pas vraiment utilisé la légalisation comme sujet de discussion sur leur succès législatif. Maintenant que nous avons un gouvernement minoritaire, il est important que ce nouveau gouvernement adopte des changements pour rendre le marché canadien du cannabis plus ouvert et plus convivial.
On a beaucoup parlé des problèmes de taxes d'accise, l'attitude trop paternaliste du gouvernement fédéral règles de commercialisation et de conditionnement, et réglementations de production contraignantes qui ont menotté les producteurs. Tous ces faux pas ont nui à l'attractivité du marché légal, et cela ne profite qu'à ceux qui vendent du cannabis illégalement.
Une erreur commise dans la Loi sur le cannabis qui n'a pas été couverte est l'incapacité du gouvernement fédéral à faire une distinction appropriée entre le THC et le CBD.
Pour ceux qui ne le savent pas, le CBD (cannabidiol) est l'un des plus de 100 cannabinoïdes présents dans la plante de cannabis. À lui seul, il a une variété d'utilisations médicinales et de bien-être. Le CBD peut être utilisé pour soulager la douleur chez les patients souffrant de troubles tels que la fibromyalgie et peut être utilisé pour prévenir les crises chez les personnes souffrant de troubles neurologiques tels que l'épilepsie. Il peut également être utilisé pour traiter des problèmes courants tels que les douleurs articulaires, l'inflammation et agir comme somnifère. Plus important encore, le CBD n'est pas une substance intoxicante comme le THC.
Étant donné que les produits à base de CBD ne sont pas enivrants et ont un profil de risque nettement inférieur, ils ne doivent pas être traités de la même manière que les produits à base de cannabis contenant du THC. Tout ce qui serait nécessaire pour réparer ce tort serait de supprimer complètement les produits à base de CBD non enivrants de la Loi sur le cannabis.
Tout simplement, tout produit CBD avec une concentration de THC inférieure à 0,3 % (la norme légale américaine) devrait être traité comme un produit de santé naturel et exempté des règles et règlements de la Loi sur le cannabis.
Le retrait des produits CBD de la Loi sur le cannabis aurait plusieurs avantages immédiats pour les consommateurs. La première est qu'elle exempterait les produits à base de CBD des restrictions trop sévères en matière de commercialisation, de marque et d'emballage neutre énoncées dans la Loi sur le cannabis. Faire réglementer le cannabis de la même manière que le tabac était une énorme erreur, compte tenu des différences de risques entre les produits. Réglementer le cannabis comme le tabac était une erreur, mais traiter les produits CBD comme du tabac est carrément comique.
Au-delà de la possibilité de faire reculer le paternalisme fédéral, la suppression des produits CBD de la Loi sur le cannabis permettrait aux produits de marquer l'impact souhaité, ce qui est actuellement, et irritant, illégal pour tous les produits à base de cannabis. Les interdictions actuelles rendent un très mauvais service aux consommateurs, car elles les empêchent de recevoir plus d'informations sur les produits lors de leurs achats. La politique publique devrait encourager les consommateurs à prendre des décisions éclairées, et non les empêcher activement. La suppression du CBD de la loi sur le cannabis permettrait à ces produits de se libérer de la stupidité des réglementations de commercialisation de la loi, ce qui servira à responsabiliser les consommateurs.
En plus de donner aux consommateurs plus d'informations grâce à un marketing et à une image de marque appropriés, la suppression du CBD de la loi augmenterait considérablement l'accès des consommateurs. Dans l'état actuel des choses, les produits CBD non intoxicants ne sont disponibles que dans des points de vente autorisés à vendre du cannabis.
Cela est problématique car pour de nombreux consommateurs, le déploiement des vitrines a été épouvantable, les alternatives en ligne gérées par le gouvernement prenant des jours pour livrer le produit. Supprimer le CBD de la loi permettrait, du jour au lendemain, que ces produits soient vendus aux côtés d'autres produits de santé naturels. Cela permettrait également aux produits de devenir disponibles dans les villes et villages qui ont pris la décision erronée d'interdire la vente au détail de cannabis sur leur territoire, comme en Ontario. L'augmentation des points de vente pour les produits CBD augmenterait l'accès des consommateurs, ce qui pourrait aider à éloigner les gens des alternatives du marché noir qui existent actuellement.
Que ce soit en coopération avec les conservateurs d'Andrew Scheer ou le NPD de Jagmeet Singh, Trudeau doit apporter des modifications à la réglementation sur le CBD. Supprimer le CBD de la loi serait simple et serait en fait conforme aux concessions que Santé Canada a déjà faites.
Lorsque la nouvelle réglementation a été annoncée pour les produits comestibles, les extraits et les produits topiques, Santé Canada a expliqué que la taxe d'accise ne serait appliquée qu'en fonction du niveau de THC, ce qui signifie que les produits topiques, les produits comestibles ou les extraits de CBD ne seraient assortis d'aucune taxe d'accise. La suppression du CBD de la loi serait une continuation simple et cohérente de cette correction réglementaire. Plus important encore, ce serait une correction qui profiterait aux consommateurs à l'échelle nationale.
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