Alors que le sommet du G7 se termine en Alberta cette semaine, il semble que le premier ministre Mark Carney et le président Donald Trump aient eu des discussions parallèles qui ont abouti à un nouveau délai de trente jours pour négocier les échanges commerciaux entre les deux pays. Malgré les discours sur l'accession du Canada au statut de 51e État et l'approche du « vont-ils le faire ? » concernant les tarifs douaniers, il est globalement positif que des discussions aient lieu entre les deux pays, car Canadiens et Américains ne peuvent plus supporter la guerre commerciale en cours, alors qu'ils sont confrontés à une crise économique et à une crise internationale qui s'aggravent de jour en jour.
Toute discussion sur le commerce, quelle qu'elle soit, doit commencer et se conclure par l'élimination des tarifs douaniers et l'élimination des menaces futures de tarifs. Toute autre discussion ou négociation pourrait être vaine, car si cette menace est constamment présente, il est extrêmement difficile de négocier de bonne foi à l'avenir. Le Canada et les États-Unis doivent redevenir des partenaires économiques de confiance, même s'ils sont parfois en désaccord sur les politiques, comme ils l'ont été avec succès par le passé.
Le conflit a débuté lorsque Trump a menacé d'imposer des droits de douane sur les importations canadiennes, puis a malheureusement mis en œuvre certains de ces droits, mais cela s'est retourné contre lui. Il est possible qu'il soit désormais plus ouvert à une meilleure issue négociée avec Carney, car il a constaté que le Canada n'a pas reculé et qu'il dispose bel et bien de ressources importantes dont dépendent les États-Unis.
Maintenant que l'on prend enfin conscience de la nécessité d'une solution incluant le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays, il est impératif que Trump et Carney écoutent les consommateurs et suppriment les droits de douane de part et d'autre. À l'heure actuelle, les États-Unis imposent toujours des droits de douane de 501 TP3T sur les métaux au Canada, et le Canada continue d'appliquer des droits de douane de 251 TP3T sur les produits similaires.
Ils se sont désormais donné trente jours pour prendre une décision. Aucune décision ne sera utile si des droits de douane sont toujours inclus, voire sur la table. Aucun des deux dirigeants mondiaux ne tire profit de cette politique sur son propre territoire. Au Canada, les droits de douane augmentent d'environ $7,5 milliards de dollars de coûts par an et ont déjà entraîné des licenciements massifs, alors que le Canada est au bord de la récession. Aux États-Unis, on estime $50 milliards des coûts liés aux droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Selon une étude de l'Université Yale, les Américains sont confrontés à une hausse moyenne par foyer. perte de consommation de $3 500, et $1 700 pertes annuelles pour les ménages à faible revenu.
En termes de sondage, il est clair qu'une majorité (60%) des Américains sont opposés aux tarifs douaniers, ce qui pourrait bien favoriser la volonté de Trump de négocier sur la question. Les Canadiens sont de loin en soutien de tarifs de rétorsion dollar pour dollar, bien qu'ils accuser réception Ils en ressentent les effets. L'opinion canadienne moyenne sur les tarifs douaniers est qu'ils constituent une façon de riposter à l'agression américaine plutôt qu'un soutien à l'idée de tarifs douaniers. C'est pourquoi Carney s'efforce de mettre fin à la guerre commerciale et d'éliminer la menace des tarifs douaniers plutôt que de trouver des moyens de les maintenir.
L'incertitude économique est une réalité que les Américains et les Canadiens connaissaient déjà avant le début de la guerre commerciale, et elle ne fait qu'empirer sous le régime tarifaire. Si l'on ajoute à cela l'instabilité internationale croissante, l'économie continuera de souffrir encore plus brutalement qu'auparavant. Dans ce contexte, toute négociation sur les tarifs douaniers entre le Canada et les États-Unis devrait viser à les éliminer définitivement. Toute autre solution ne serait qu'une complaisance diplomatique menant à un désastre économique.


