David Clement écrit que le traité potentiel CANZUK donnerait au Canada, à la Nouvelle-Zélande, à l'Australie et au Royaume-Uni les avantages du marché commun de l'UE, sans les excès bureaucratiques qui ont conduit au Brexit.
Le bilan de la COVID-19 sur la vie et les moyens de subsistance des Canadiens a été dévastateur. L'économie du Canada a été durement touchée et notre situation financière est vouée à se dégrader de mal en pis. Pour contrer cela, le Canada a besoin d'une stratégie de croissance qui nous emmène audacieusement dans une nouvelle direction.
Une politique qui aiderait à permettre la croissance du Canada et à remonter le moral de notre nation est CANZUK. CANZUK est une proposition d'accord de libre circulation et de libre-échange qui unirait le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Plus précisément, l'accord permettrait le libre-échange, la libre circulation et la coordination de la politique étrangère entre les États membres. En un mot, CANZUK représente tous les avantages d'un marché commun de type Union européenne, sans les inconvénients qui ont conduit le Brexit. CANZUK augmenterait les échanges et les mouvements à travers un marché commun, sans un gouvernement central trop étendu, un organisme de réglementation multinational et les externalités négatives qui découlent d'une monnaie commune.
Les citoyens de chacune de ces nations pourraient investir, franchir les frontières, s'installer, étudier et vendre leurs produits.
Pour la croissance économique, CANZUK dynamiserait l'économie, et nous le savons grâce à l'exemple européen. Avant la création de l'UE commun marché en 1993, on estimait que le libre-échange européen augmentait le PIB de 4,5 à 6,5 pour cent. Heureusement pour les Européens, ces projections n'ont pas été à la hauteur, la croissance du PIB due au libre-échange de l'UE augmentant la croissance du PIB de 8 à 9 %. Et tandis que l'économie de CANZUK sera plus petite que l'économie de l'UE, il n'est pas exagéré de prévoir une croissance du PIB similaire à la suite d'un accord avec CANZUK. Même à la moitié ou au quart de cette croissance, CANZUK serait formidable pour l'économie canadienne. Et, contrairement à l'UE, CANZUK ne vient pas avec les barrières réglementaires d'un gouvernement central, comme à Bruxelles.
Un bloc commercial CANZUK ne se contenterait pas d'interconnecter ces quatre pays dont le PIB collectif est supérieur à $7 billions. Un accord CANZUK permettrait à ces quatre pays de dépasser leur poids sur la scène mondiale, qui est de plus en plus important avec la montée en puissance de la Chine et le désir croissant de découpler les relations avec Pékin.
Ensemble, le bloc CANZUK pourrait être plus agressif dans sa poussée de libre-échange en Asie, en particulier avec des marchés cibles comme l'Indonésie, la Malaisie, le Vietnam et Taïwan. Ensemble, CANZUK permettrait à chaque pays de s'engager à nouveau dans le libre-échange international, sans approfondir davantage les liens avec la Chine et le Parti communiste chinois. Dans le monde post-COVID de la politique géoéconomique, CANZUK place le Canada sur une base plus solide.
En ce qui concerne la main-d'œuvre, CANZUK offrirait d'immenses avantages aux employés canadiens et aux employeurs canadiens, car il s'accompagne d'un titre professionnel et d'une reconnaissance de licence qui mettraient davantage de Canadiens en contact avec des opportunités dans le monde entier.
Grâce à CANZUK, les professionnels canadiens pouvaient librement accepter des emplois dans chacun des autres pays, et les employeurs pouvaient attirer des talents de l'étranger. Prenez l'exploitation minière par exemple. Si notre secteur minier était en difficulté, les travailleurs canadiens des ressources pourraient occuper des postes vacants dans l'important secteur minier australien. Les travailleurs canadiens du secteur pétrolier et gazier licenciés pourraient mettre leur expérience au service du secteur des ressources du Royaume-Uni en mer du Nord. Et bien sûr, tout cela pourrait tourner dans l'autre sens au profit des employeurs canadiens.
En matière de mobilité, CANZUK permettrait un tourisme sans tracas entre les États membres et donnerait aux retraités un accès facile à différentes destinations pour leur retraite. Il ouvrirait les universités canadiennes aux étudiants étrangers et mettrait les universités des États membres à la portée des Canadiens.
CANZUK permettrait une meilleure collaboration sur les questions de politique étrangère, dotant le Canada d'une alliance diplomatique plus complète et complétant nos accords existants au sein de l'OTAN. Le Canada continuerait d'être un pays favori sur la scène mondiale.
Pour ceux qui ne connaissent pas CANZUK, le concept peut sembler farfelu, mais lorsque plus de 13 000 citoyens des quatre pays ont été interrogés, les répondants de chaque État membre potentiel ont massivement soutenu l'idée d'un accord de libre circulation. Les Kiwis à 83 %, les Canadiens à 76 %, les Australiens à 73 % et les Britanniques à 68 %.
Bien qu'il puisse être à la mode d'utiliser la pandémie comme une occasion de tourner le Canada vers l'intérieur, cela serait une mauvaise politique économique. CANZUK nous donne l'occasion de changer de direction et de nous réengager envers un Canada plus global et plus interconnecté.
David Clement est chroniqueur au Western Standard et responsable des affaires nord-américaines au Consumer Choice Center
Publié à l'origine ici.