Coûts transfrontaliers : comment les tarifs douaniers entre les États-Unis et le Canada nuisent aux consommateurs des deux côtés

Hier soir, le président des États-Unis, Donald Trump, a fait ce que nous redoutions : il a signé un décret instaurant des droits de douane 35% sur les marchandises canadiennes non incluses dans l’ACEUM. À l’approche de cette échéance des négociations commerciales, nous avons tous deux préconisé que la seule issue appropriée à ces négociations était l’évitement total de tout droit de douane et l’élimination de toute menace de futurs droits de douane. Cela reste la seule façon de remettre les deux économies sur les rails, mais c’est tout le contraire qui se produit. Ces nouveaux droits de douane vont encore plus dévaster deux économies aux prises avec une crise de l’accessibilité et du logement, tandis que les États-Unis imposent ce qui s’apparente en réalité à une taxe sur leur propre population, tout en qualifiant cela de coup de force contre le Canada. En réalité, les droits de douane sont toujours une taxe sur les consommateurs, une taxe qui va rapidement aggraver la situation des Américains et des Canadiens. 

Le ministre canadien Dominic LeBlanc, responsable du commerce canado-américain, des affaires intergouvernementales et de l'économie canadienne, avait pour mission de faire en sorte que les négociations soient bénéfiques pour le Canada, mais ce fut malheureusement un échec. Les participants aux négociations semblent indiquer une véritable négociation n’était pas une priorité pour les Américains, il semble donc qu’il y ait eu peu de chances d’éviter cela. 

Les exportations vers les États-Unis représentent vers 75% des exportations totales du Canada. Les droits de douane américains de 351 TP3T sur les produits canadiens pourraient réduire le PIB canadien de 1,5 à 2,51 TP3T d'ici un an. Cela signifie que les biens coûteront beaucoup plus cher aux Canadiens et que leur pouvoir d'achat en pâtira. De plus, les Canadiens devront faire face à une perte potentielle. des centaines de milliers des emplois dans les secteurs à risque, notamment en Alberta, en Ontario et au Québec. 

Même si les États-Unis se plaisent à prétendre qu'ils n'ont pas vraiment besoin du Canada, en réalité, ce dernier est le plus grand marché d'exportation pour les produits américains, représentant environ 15 à 181 TP3T du total des exportations américaines. Bien que l'économie américaine soit plus diversifiée et ne subisse peut-être pas les conséquences économiques aussi fortement que celle du Canada, les tarifs douaniers constituent une taxe à la consommation qui fait grimper le coût des biens de consommation et limite leur disponibilité.

Les États frontaliers comme le Michigan, l'Ohio, New York et le Minnesota, où le commerce transfrontalier est essentiel à leurs économies locales, seront les plus durement touchés. Ces droits de douane pourraient les éliminer. des centaines de milliers d'emplois pour les travailleurs américains, un chiffre qui augmentera si le Canada riposte. Ces pertes toucheront probablement des secteurs clés comme l'industrie manufacturière et l'agriculture, des secteurs déjà aux prises avec l'inflation et des difficultés d'approvisionnement. 

Les groupes d’entreprises et les propriétaires de petites entreprises sont tirer la sonnette d'alarme Les tarifs douaniers sur les produits canadiens augmenteront les coûts, freineront l'innovation et pèseront lourdement sur le portefeuille des consommateurs. À l'approche des élections de mi-mandat de 2026, les répercussions politiques de la hausse des prix et des pertes d'emplois pourraient être très préjudiciables pour Trump et les autres décideurs politiques favorables aux tarifs douaniers.

Les tarifs douaniers ne présentent aucun avantage, et le Canada commettrait une grave erreur s'il ripostait par la réciprocité, car cela ne ferait qu'entraîner une augmentation des prix pour les consommateurs canadiens pratiquement partout où ils font leurs achats. réaction initiale Ce nouveau tarif vise à exprimer sa déception face à la décision. Il affirme que, même si, heureusement, les produits visés par l'ACEUM ne sont pas touchés, des industries canadiennes comme le bois d'œuvre, l'acier, l'aluminium et l'automobile seront touchées. Le gouvernement prévoit atténuer ces répercussions, probablement par le biais de programmes gouvernementaux, en dépensant l'argent des contribuables pour aider à compenser le choc financier. Il mentionne également son accent sur la croissance du commerce interprovincial et l'achat de produits canadiens, qui, s'ils sont poussés trop loin, ne feront que nuire à l'économie en renforçant l'isolationnisme. Heureusement, il parle également dans sa déclaration de la poursuite des efforts visant à diversifier les partenaires commerciaux du Canada, car les États-Unis ne peuvent plus être considérés comme un partenaire commercial fiable pour le Canada. 

Perdre l'un de ses partenaires commerciaux les plus fiables et les plus utiles n'est pas la meilleure solution pour les États-Unis. Cependant, comme cela se produit de toute façon, il est important qu'au lieu de riposter par de nouveaux tarifs douaniers contre les États-Unis, le Canada se concentre plutôt sur le commerce interprovincial et sur la diversification et l'expansion du libre-échange avec le plus grand nombre possible de pays étrangers. Outre l'élimination de tous les tarifs et menaces de tarifs, c'est la seule véritable option pour relancer l'économie canadienne. 

Il s'agit d'un problème récurrent, et nous ne manquerons pas de mettre à jour ce blog avec notre analyse des derniers développements. Le Consumer Choice Center ne peut qu'espérer que la situation s'améliore pour les consommateurs, car, dans l'état actuel des choses, la vie devient de plus en plus difficile, et la situation ne semble pas près de s'améliorer. 

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