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La Nouvelle-Zélande et le Canada, bien que distants de 13 000 kilomètres, ont beaucoup en commun. Les deux pays sont petits en termes de population, pèsent au-dessus de leur poids économique et sont politiquement compatissants.

Si la Nouvelle-Zélande vote pour légaliser le cannabis en 2020, ce sera une similitude de plus que ces deux pays du Commonwealth partageront.

La projets de positions politiques pour le référendum néo-zélandais sur le cannabis ont été libéré, et pour la plupart, ils reflètent ce que le Canada a fait pour la légalisation du cannabis récréatif.

En tant que Canadien, je peux vous dire que légaliser le cannabis est la bonne chose à faire. Je peux également dire que la Nouvelle-Zélande devrait éviter l'approche réglementaire adoptée par le Canada.

Le Canada a commis plusieurs erreurs que la Nouvelle-Zélande devrait éviter de reproduire.

Le premier majeur une est l'incapacité à faire la différence entre les produits THC et les produits CBD non intoxicants.

Le projet de positions politiques stipule que tout produit fabriqué à partir de la plante de cannabis doit être considéré comme un produit du cannabis. Cela place les produits CBD qui ne sont pas enivrants sur un pied d'égalité avec les produits THC qui le sont.

Si la Nouvelle-Zélande veut réussir là où le Canada a échoué à légaliser le cannabis, elle doit créer un régime réglementaire plus convivial pour les consommateurs, déclare Clement.

À la suite de ce que le Canada a fait, il ne parvient pas à réglementer en fonction d'un continuum de risques et va à l'encontre de l'objectif de réduction des méfaits du gouvernement néo-zélandais.

Si le gouvernement se soucie de minimiser les dommages, il ne devrait pas réglementer les produits à faible risque non enivrants de la même manière que les produits psychoactifs enivrants. La réduction des risques devrait signifier rendre les produits les moins nocifs plus disponibles, et non moins disponibles.

La deuxième erreur majeure dans les projets de positions politiques est l'interdiction de toute publicité sur le cannabis. Cette proposition prend les lois canadiennes très paternalistes sur la publicité et les dépasse.

Les interdictions complètes de commercialisation et de publicité pour les produits légaux à base de cannabis sont erronées pour deux raisons. La première est qu'ils sont totalement incompatibles avec la façon dont la Nouvelle-Zélande traite les autres produits soumis à une limite d'âge, tels que l'alcool. L'alcool a un profil de risque beaucoup plus élevé que le cannabis, mais n'a pas de règles publicitaires aussi strictes.

La deuxième raison est qu'une interdiction complète ne permet pas de bien comprendre le rôle que joue le marketing dans l'éloignement des consommateurs du marché noir. Des formes modestes de marketing permettent au marché légal d'attirer les consommateurs existants, qui achètent du cannabis illégalement, dans le cadre légal.

Le cannabis légal ne représente qu'environ 20 % de tout le cannabis consommé au Canada, et c'est en grande partie parce que l'industrie légale est menottée par des réglementations qui l'empêchent d'attirer les consommateurs du marché noir.

Pour les achats et une limite de transport personnel, la politique proposée est qu'aucun Néo-Zélandais ne soit autorisé à acheter plus de 14 g de cannabis par jour, et que personne ne dépasse le port de plus de 14 g sur sa personne en public. C'est extrême par rapport à la limite de 30 g du Canada, et incohérent par rapport à l'alcool, qui n'a pas de limite d'achat ou personnelle. Il est raisonnable de supposer que les personnes criminalisées par cette limite arbitraire seront les mêmes qui ont été le plus lésées par l'interdiction : les marginalisés.

Enfin, les politiques sur la puissance et la fiscalité. Le gouvernement veut établir une limite de puissance en THC pour les produits à base de cannabis, ce qui est compréhensible.

Cela dit, quelle que soit la limite, le gouvernement devrait éviter de la fixer trop bas. Si la limite est excessivement basse, les consommateurs sont susceptibles de fumer davantage pour obtenir la quantité de THC souhaitée. Cela va directement à l'encontre de l'approche de réduction des méfaits du gouvernement. Deuxièmement, si la limite est trop basse, cela crée un signal clair pour les acteurs du marché noir qu'il y a un créneau à combler.

Il est important de maintenir une fiscalité modeste, afin que les prix puissent être compétitifs entre les marchés légaux et illégaux. Les lourdes taxes d'accise, de vente et régionales du Canada peuvent augmenter le prix du cannabis légal de plus de 29 %.

La mauvaise politique fiscale au Canada explique en grande partie pourquoi le cannabis légal peut être plus que 50% plus cher que les alternatives du marché noir. Inciter les consommateurs à rester sur le marché noir nuit à la sécurité des consommateurs et réduit entièrement les recettes fiscales du gouvernement.

La Nouvelle-Zélande est sur la bonne voie en ce qui concerne la légalisation du cannabis, mais il est important que les régulateurs tirent les leçons du processus canadien. Dans l'intérêt de la réduction des méfaits et de l'éradication du marché noir, il est essentiel que la Nouvelle-Zélande dispose d'un régime réglementaire favorable aux consommateurs, qui évite spécifiquement, et ne reproduit pas, les erreurs commises au Canada.


L’agence pour le choix du consommateur est le groupe de défense des consommateurs qui soutient la liberté de style de vie, l'innovation, la confidentialité, la science et le choix des consommateurs. Les principaux domaines politiques sur lesquels nous nous concentrons sont le numérique, la mobilité, le style de vie et les biens de consommation, ainsi que la santé et la science.

Le CCC représente les consommateurs dans plus de 100 pays à travers le monde. Nous surveillons de près les tendances réglementaires à Ottawa, Washington, Bruxelles, Genève et d'autres points chauds de la réglementation et informons et incitons les consommateurs à se battre pour #ConsumerChoice. En savoir plus sur 
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