Plaidoyer en faveur du libre-échange unilatéral canadien

Lorsque les enfants grandissent, l’une des leçons que les parents essaient le plus souvent de leur inculquer est la suivante : ne faites pas quelque chose simplement parce que quelqu’un d’autre va le faire. 

Même si le président américain Donald Trump semble s’engager sur la voie du protectionnisme, cela ne signifie pas que le Canada doit le suivre. 

Oui, Trump a imposé des droits de douane sur les marchandises canadiennes entrant aux États-Unis. comprend l’énergie et la potasse, l’acier et l’aluminium et les voitures particulières fabriquées au Canada.  

Mais le Canada devrait-il, en retour, imposer des droits de douane sur les produits américains et aider l'administration Trump à orienter le monde vers le protectionnisme ? Devrait-il renoncer au consensus sur le libre-échange qui a été une bénédiction pour l'économie canadienne depuis les années 1980 ? 

La réponse claire à cette question est un « non » sans équivoque. 

En fait, le Canada aurait tout intérêt à prendre une direction complètement différente. 

L’Institut économique de Montréal a récemment écrit un papier Ils soutiennent que le Canada devrait libéraliser unilatéralement ses échanges commerciaux. Autrement dit, il devrait supprimer ses barrières commerciales, même si d'autres pays maintiennent ou renforcent les leurs. 

Souvent, les pays ne suppriment leurs barrières commerciales que lorsqu'ils concluent des accords avec d'autres nations qui s'engagent à faire de même. Mais l'IEDM soutient que de tels engagements ne sont pas nécessaires. 

Les barrières commerciales, qu'elles soient tarifaires ou non tarifaires comme les quotas et les exigences de licence, sont des taxes imposées aux consommateurs nationaux. Elles font grimper le prix des biens lorsque les consommateurs souhaitent acheter des produits étrangers. 

Ils portent également préjudice aux producteurs nationaux. 

Pourquoi ? Parce que les producteurs nationaux dépendent souvent d'intrants étrangers pour la fabrication de leurs produits finis. Lorsque les marchandises étrangères sont taxées, cela augmente le coût de production national. Et lorsque le prix du produit final est plus élevé, il devient plus difficile pour les entreprises nationales de vendre leurs produits à l'étranger. 

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Les barrières commerciales peuvent donc nuire à la fois aux consommateurs nationaux et aux producteurs qui cherchent à exporter leurs produits à l’étranger. 

Les barrières commerciales sont une situation perdante pour tous. 

Il y a ensuite la question des investissements étrangers. 

Les tarifs douaniers constituent un obstacle à l'investissement étranger au Canada, ce qui nuit à la productivité canadienne. Dans l'article de l'IEDM, l'auteur Vincent Geloso cite des statistiques démontrant qu'une libéralisation unilatérale des échanges commerciaux de la part du Canada aurait des conséquences à la fois augmenter produit intérieur brut de 1.67% et baisse des prix de 1.51%. 

C'est gagnant-gagnant. 

Bien sûr, l'élimination des barrières commerciales par un accord dans lequel d'autres pays s'engagent à faire de même constitue le meilleur résultat. Cela signifie un meilleur accès aux biens et aux capitaux étrangers ici au Canada et un accès plus facile aux marchés étrangers. 

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Mais la situation à laquelle le Canada fait face aujourd'hui est unique. Notre plus proche partenaire commercial, un pays vers lequel le Canada envoie 77% Le Canada, qui exporte vers le Canada, choisit le protectionnisme. Le Canada ne peut contrôler les actions des États-Unis, mais ses dirigeants peuvent contrôler la réponse du Canada. 

« Aussi tentant que cela puisse être de répondre aux tarifs douaniers par davantage de tarifs, cela risquerait de rendre nos transformateurs et nos détaillants moins compétitifs et d'appauvrir nos consommateurs. » écrit Geloso. « Pour protéger l'économie canadienne des répercussions des tarifs douaniers américains, notre meilleure option est d'éliminer nos barrières commerciales avec le reste du monde. » 

Où se situe le Canada aujourd’hui en matière d’ouverture commerciale ? 

Le Canada a le quatrième niveau de tarifs douaniers le plus bas parmi 88 pays interrogé selon l’indice des barrières commerciales, mais le Canada se classe assez mal en ce qui concerne les barrières non tarifaires, se classant à la 47e place. 

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Le Canada a encore beaucoup de chemin à parcourir pour rendre son marché véritablement ouvert au commerce et aux investissements mondiaux. 

Les chefs des principaux partis politiques canadiens ont tous souligné l'importance de diversifier les partenaires commerciaux du pays. La décision de réduire davantage les tarifs douaniers et de s'attaquer aux quotas et aux exigences en matière de licences encouragerait une plus grande participation à l'économie mondiale et une diversification des investissements étrangers au Canada. 

Le Premier ministre Mark Carney a récemment a dit« Si les États-Unis ne veulent plus diriger, le Canada le fera. » Des sentiments similaires ont été exprimés par d’autres dirigeants politiques du Canada. 

Les politiciens canadiens peuvent joindre le geste à la parole en ouvrant l’économie canadienne au commerce et aux investissements étrangers, indépendamment de la montée du protectionnisme au-delà de nos frontières. 

Publié à l'origine ici

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