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Moderniser l’Ontario

À propos de la campagne

Décennie après décennie, les politiques sur l'alcool en Ontario s'orientent vers un marché plus libre. Quelle est la prochaine étape pour la Régie des alcools de l'Ontario ?

L’histoire de la LCBO est parsemée de contradictions : elle tire profit d’un vice social qu’elle est fière de réprimer, une contradiction qui continue d’être son principal moteur aujourd’hui – tout cela culminant dans la nécessité d’une grève lorsque la concurrence privée est devenue une réalité inévitable. Alors, à quoi faut-il s’attendre pour l’avenir de la LCBO et du marché des boissons alcoolisées en Ontario?

Moderniser les spiritueux

La modernisation de la vente de spiritueux, c'est-à-dire en permettant aux détaillants privés existants de vendre également des spiritueux, générerait pour la province des économies comprises entre 100 et 120 millions de dollars par an. 

Modèle de vente au détail mixte public/privé

Le simple fait de décider de cesser de construire de nouvelles LCBO et de permettre aux détaillants privés de combler le vide, ainsi que de moderniser la vente de spiritueux, permettrait à l’Ontario d’économiser 106 millions de dollars après un an, 590 millions de dollars après cinq ans et 1,3 milliard de dollars après dix ans. 

Modèle de vente au détail entièrement privé

Si la LCBO opérait uniquement comme grossiste d'alcool et que la vente au détail serait effectuée par des entreprises privées, elle se déchargerait de l'ensemble de ses activités de vente au détail, ce qui permettrait à l'Ontario d'économiser 14563 millions de dollars par an. Au bout de 5 ans, les économies s'élèveraient à 2,815 milliards de dollars et au bout de 10 ans, à 5,63 milliards de dollars.

La grève à la LCBO

La grève à la LCBO est maintenant derrière nous, grâce à la signature d'une nouvelle entente de trois ans avec le Syndicat des employés du secteur public de l'Ontario (SEFPO). Mais la fin de la grève ne signifie pas que tous les yeux ne devraient pas être tournés vers la LCBO et les faussetés qui ont été propagées pendant la grève. La campagne Modernize Ontario du Consumer Choice Center évalue les déclarations faites par la LCBO et son personnel syndiqué au cours de la grève et souligne qu'une modernisation plus poussée du marché de détail de l'alcool en Ontario serait une victoire pour les consommateurs et pour les contribuables. 

Histoire de la LCBO

La LCBO est un organisme d'État qui vend au détail et distribue des boissons alcoolisées dans toute la province de l'Ontario. Elle relève de l'Assemblée législative par l'intermédiaire du ministre des Finances. Elle a été créée en 1927 pour vendre des boissons alcoolisées, du vin et de la bière. 

La LCBO a conservé un quasi-monopole sur le commerce des boissons alcoolisées en Ontario pendant près d'un siècle après sa création : pendant la majeure partie de cette période, les magasins de la LCBO étaient les seuls points de vente au détail autorisés à vendre de l'alcool en Ontario, à l'exception notable de la bière (The Beer Store) et, plus récemment, du vin, de la bière et des cocktails prêts à boire disponibles dans les épiceries et les dépanneurs. 

L'Ontario étant la province la plus peuplée du Canada, avec plus de 15 millions d'habitants, soit près de 401 millions de la population du pays, le statut de quasi-monopole de la LCBO en a fait l'un des plus gros acheteurs de boissons alcoolisées au monde.

Répondre aux mythes et aux faits

VÉRIFICATION DES FAITS : ✅ VRAI
C'est vrai, la LCBO a généré un dividende pour la province de l'Ontario de $2,58 milliards selon son rapport annuel 2022-2023.

VÉRIFICATION DES FAITS : ❌ FAUX
Cette affirmation est catégoriquement fausse. La LCBO génère des revenus pour la province de l’Ontario en tant que grossiste de tous les alcools de la province. Ce qu’on appelle la « marge de gros » est la façon dont la LCBO génère des fonds pour le gouvernement. Étant l’un des plus gros acheteurs d’alcool au monde, la LCBO achète tout l’alcool vendu en Ontario et le vend aux points de vente au détail, ce qui signifie que la marge de gros existe peu importe qui le vend au détail. Ci-dessous, par exemple, on voit comment l’argent est gagné sur la vente d’une bouteille de whisky, mais la même chose s’applique à toute boisson alcoolisée.

VÉRIFICATION DES FAITS : ❌ FAUX
C'est totalement faux. L'Alberta a un modèle de vente au détail entièrement privé, où la version albertaine de la LCBO agit simplement comme grossiste. La Colombie-Britannique a un modèle mixte où elle a des magasins gérés par la province et des magasins privés. Et le Québec, la province qui a la plus grande densité de vente au détail d'alcool au Canada, autorise depuis longtemps la vente de bière et de vin dans les dépanneurs.

VÉRIFICATION DES FAITS : ✅ VRAI
C’est vrai. La province de l’Ontario n’exploite pas un seul magasin de vente au détail de cannabis, mais génère quand même des centaines de millions de dollars en agissant comme grossiste. En fait, la raison pour laquelle l’Ontario a décidé de ne pas exploiter de magasins de vente au détail sur le marché du cannabis est que cela générerait moins de revenus pour l’Ontario, car les contribuables seraient alors responsables de ces magasins. L’Ontario a délibérément pris la décision d’éviter de reproduire le modèle de la LCBO pour le cannabis, et pour une bonne raison.

VÉRIFICATION DES FAITS : ❌ FAUX
La LCBO n'est pas un détaillant d'alcool efficace. Si vous comparez les activités de la LCBO à celles des détaillants privés comparables en Alberta, cela coûte à la LCBO approximativement $1 000 000 de plus par magasin en coûts d'exploitation. Ces coûts réduisent le dividende versé à la province de l'Ontario.  

Si nous pouvions claquer des doigts dès maintenant et faire en sorte que la LCBO ne soit plus soumise au modèle d'exploitation du gouvernement, les contribuables économiseraient 146,9 millions de dollars par an. Si le gouvernement Ford cherche des solutions budgétaires faciles à mettre en place, ce serait la solution.

VÉRIFICATION DES FAITS : ✅ VRAI
La LCBO est une entreprise pléthorique, et cette pléthore diminue en fin de compte le dividende que la LCBO verse à la province de l’Ontario. En 2023, la LCBO comptait 766 employés inscrits sur la « Sunshine List », qui sont des employés du secteur public dont le salaire annuel est supérieur à 100 000 $. En fait, le nombre d’employés de la LCBO inscrits sur la Sunshine List a augmenté de façon spectaculaire au cours des 10 dernières années. De 2013 à 2023, le nombre d’employés inscrits sur la Sunshine List a plus que triplé, passant de 255 en 2013 à 766 en 2023

VÉRIFICATION DES FAITS : ⚠️ ÇA DÉPEND
Cela dépend de la direction que la province choisit de prendre. Si la province devait éliminer complètement les activités de vente au détail de la LCBO et permettre aux détaillants privés d'entrer sur le marché, les emplois existants de la LCBO disparaîtraient, mais cela ne signifie pas que le nombre net d'emplois dans la vente au détail d'alcool diminuerait nécessairement. L'ouverture de nouveaux détaillants privés entraîne une augmentation des possibilités d'emploi. Cela dit, l'Ontario pourrait simplement choisir de cesser de construire de nouveaux magasins de détail de la LCBO et permettre aux détaillants privés d'exercer leurs activités et de faire concurrence. Cela permettrait aux contribuables d'économiser le coût de l'expansion de la LCBO, d'améliorer le choix des consommateurs et de protéger les emplois des personnes qui travaillent actuellement pour la LCBO. 

VÉRIFICATION DES FAITS :  FAUX
C’est faux, en grande partie parce que si la LCBO, en tant que détaillant, commet une erreur dans la commande des produits, elle doit assumer les pertes associées aux produits invendus. Si la LCBO agit simplement en tant que grossiste, elle n’assume aucune perte au détail pour les produits invendus, et il incombe aux détaillants privés de mieux gérer leur espace de vente au détail. Les détaillants privés peuvent mieux répondre à la demande des consommateurs à mesure que le commerce de détail privé se développe.

Soutenir la modernisation de l’Ontario

Signez notre pétition en faveur de l’autorisation pour les détaillants privés d’entrer sur le marché de l’alcool en Ontario, offrant ainsi aux consommateurs plus de choix et de commodité, et permettant aux contribuables d’économiser de l’argent. L’Ontario devrait immédiatement cesser de construire de nouvelles LCBO et permettre aux détaillants privés de se faire concurrence pour toutes les formes d’alcool.

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