Le Manitoba est invité à se joindre à la pression croissante en faveur du libre-échange intérieur

Les entreprises du Manitoba sont actuellement confrontées à moins d’obstacles lorsqu’elles font des affaires avec des dizaines de pays étrangers qu’avec de nombreuses provinces canadiennes.

Cela est dû en grande partie aux 15 accords de libre-échange conclus par le Canada avec 51 pays, qui réduisent les droits de douane sur les biens et services à près de zéro. En revanche, les barrières commerciales internes au Canada équivalent à un tarif douanier 21%, selon le Fonds monétaire international.

Les politiciens de tous bords s’accordent à dire que cela doit changer.

Avant le déclenchement des élections fédérales, tous les premiers ministres du Canada se sont réunis à Ottawa et se sont engagés à promouvoir le libre-échange intérieur d'ici la fête du Canada. Depuis, seules trois provinces – la Nouvelle-Écosse, l'Ontario et l'Île-du-Prince-Édouard – ont présenté des projets de loi visant à supprimer les barrières au commerce intérieur sur une base de réciprocité.

Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, n’a pas encore pris de mesure similaire.

Ces efforts législatifs visent à éliminer les barrières commerciales avec toute province qui en fait autant, ouvrant ainsi la voie à une zone de libre-échange entre les trois provinces participantes. L'absence du Manitoba signifie que les entreprises et les travailleurs locaux ne bénéficieront pas d'un meilleur accès à ces marchés.

Malgré les excellentes notes de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) pour son ouverture au commerce intérieur, le Manitoba a encore du chemin à faire. L'Ontario, qui représente 381 TP3T du PIB canadien, s'étant désormais engagé à libéraliser le commerce intérieur, Kinew a une occasion unique d'améliorer l'accès des entreprises manitobaines à la plus grande économie provinciale du pays.

Se joindre à ce mouvement encouragerait également d'autres provinces à s'engager dans une réforme commerciale à l'échelle nationale. Bien que le New West Partnership facilite les échanges commerciaux entre le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique, il comporte de nombreuses exceptions et ne relie pas entièrement les provinces de l'Est et de l'Ouest.

Selon la FCEI, les barrières commerciales intérieures coûtent au Canada 142 milliards de livres sterling par an. À l'ère de la hausse des tarifs douaniers américains et des politiques protectionnistes, le Canada ne peut se permettre de laisser ce potentiel économique inexploité.

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Il faut reconnaître à Kinew qu'il a fait preuve de leadership dans le renforcement des liens commerciaux internationaux, notamment avec l'Union européenne. Il a également changé d'avis sur Churchill et soutient désormais le développement d'un deuxième port à cet endroit, une initiative qui devrait stimuler l'économie nationale et élargir l'accès aux marchés mondiaux.

« Nous pouvons réellement transformer cette période de turbulences en une période d'opportunités », a déclaré Kinew plus tôt ce mois-ci. « Après l'élection de Trump, toutes les initiatives de développement économique que nous avons mises en place au Canada et au Manitoba doivent être décuplées, centuplées, pour stimuler l'emploi. »

Si l’expansion du commerce international est importante, la réforme du commerce intérieur reste essentielle.

L'adoption d'une loi de libre-échange réciproque constituerait une victoire simple et stratégique pour le Manitoba. L'Ontario ayant déjà pris des mesures, la province peut accéder sans obstacle à la plus grande économie infranationale du Canada en adoptant une seule loi.

Une telle démarche démontrerait également le leadership d’une province de l’Ouest, rejoignant ainsi une tendance actuellement menée par ses homologues de l’Est.

Kinew a maintenant l'occasion d'agir avec détermination. Le Manitoba devrait se mobiliser et soutenir la création d'une zone de libre-échange entièrement réciproque au Canada.

Publié à l'origine ici

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