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Les Ontariens ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers face à la libéralisation de l’alcool

De nombreux Ontariens se réjouissent de l’adoption de nouvelles règles qui leur permettent d’acheter de l’alcool dans les grandes surfaces comme Costco et dans leur dépanneur local, une pratique en vigueur dans d’autres provinces et dans d’autres pays depuis de nombreuses années. Il s’agit assurément d’une victoire pour la commodité et le choix des consommateurs, mais il est important de ne pas devenir complaisant et d’accepter qu’il s’agit de la victoire finale de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO). Il reste encore beaucoup à faire.

La réponse Les Ontariens ont accueilli favorablement les nouvelles règles de vente au détail, et le gouvernement provincial devrait considérer cela comme un signal que les consommateurs de cette province accepteraient davantage de changements. Par exemple, pourquoi les Ontariens doivent-ils encore se rendre à la LCBO pour acheter leur vodka, leur whisky et leur gin ? La LCBO restes Le détaillant exclusif de spiritueux de la province, même si vous pouvez vous procurer 2 à 4 boîtes de bières chez votre Costco local, ne peut pas acheter une bouteille de gin pour préparer des cocktails pour vos amis. La seule véritable raison semble être de préserver l'esprit spécial de la LCBO et d'éviter potentiellement une autre grève. Cependant, les grèves ne nuiront pas autant aux Ontariens s'ils peuvent acheter leur alcool ailleurs qu'à la LCBO. Ce droit exclusif de vendre des spiritueux n'a pas beaucoup de sens et ne sert qu'à gêner les Ontariens sans qu'il y ait de réelle preuve qu'une telle exclusivité soit nécessaire. Cependant, les preuves sont claires quant aux aspects positifs : permettre aux détaillants privés existants de vendre également des spiritueux générerait des économies pour la province de 100 à 120 millions de dollars par an.

Un autre aspect de la vente au détail d’alcool que les Ontariens devraient continuer de réclamer est le changement complet du modèle de la LCBO. Il existe deux options pour cela, que nous pouvons nous inspirer de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Aujourd’hui, la LCBO compte 669 magasins de détail en Ontario et continue d’être le fournisseur en gros de tous les détaillants privés et établissements d’accueil. On ne sait tout simplement plus pourquoi cela est toujours nécessaire. L’Alberta se targue d’un modèle entièrement privé qui fait toujours appel au gouvernement provincial : Alberta Gaming, Liquor and Cannabis (AGLC) est l’importateur légal d’alcool en Alberta. Les fabricants et les fournisseurs vendent leurs produits alcoolisés aux détaillants privés par l’intermédiaire de l’AGLC, et les détaillants autorisés vendent ensuite cet alcool aux consommateurs. Il n’est pas nécessaire d’avoir des magasins de détail gérés par le gouvernement comme la LCBO, et le modèle fonctionne : avant la privatisation, il y avait un total de 208 magasins de la Régie des alcools de l’Alberta. Aujourd’hui, il y a plus de 1 500 magasins de détail d’alcool privés. L’Alberta est même la seule province au Canada à avoir des magasins d’alcool Costco autonomes. Les revenus de l’Alberta provenant des ventes d’alcool transférés au gouvernement provincial ont constamment augmenté depuis la privatisation.

En Colombie-Britannique, il existe des magasins d’alcool privés à côté des magasins d’alcool gérés par la province, mais ils n’autorisent pas la vente d’alcool dans les dépanneurs et les épiceries, bien que le vin soit autorisé dans les épiceries (ce qui est compréhensible, compte tenu de la richesse de la scène viticole de la Colombie-Britannique). Bien que ce ne soit pas le meilleur modèle en termes de commodité pour le consommateur, il permet quand même aux détaillants privés et ne permet pas au ministère géré par la province de sélectionner les produits à vendre aux détaillants. Si un fabricant ou un vendeur est approuvé, il peut alors être acheté par les détaillants par l’intermédiaire de la Liquor Distribution Branch (LDB) de la Colombie-Britannique. En Ontario, ce sont les bureaucrates de la LCBO qui décident de ce qui est vendu ou non sur leurs étagères, et encouragent même la pratique extrêmement inefficace des distributeurs d’alcool qui font pression sur les directeurs de magasins de la LCBO pour qu’ils demandent aux supérieurs de la LCBO de stocker leurs produits.

Tout cela prouve que le gouvernement de l’Ontario ne devrait pas se féliciter d’avoir accompli sa mission. Il y a tellement de choses à faire pour rendre la LCBO moins présente dans la vie des Ontariens et ainsi rendre l’achat d’une caisse de bière plus pratique et plus convivial. Ce n’est pas le gouvernement de l’Ontario qui s’est réveillé un jour et a décidé de faire de cette libéralisation une réalité, c’est la pression exercée par les consommateurs, les Ontariens ordinaires, qui l’a encouragé à faire de cette libéralisation une réalité. Comme il semble que le gouvernement provincial soit prêt et disposé à faciliter la vie des adultes de l’Ontario en matière d’achat d’alcool, il est temps de passer à l’étape suivante et de vraiment moderniser l’Ontario.

Pour en savoir plus à ce sujet, jetez un œil au dernier rapport du Consumer Choice Center, Moderniser l’Ontario.

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