Le gouvernement fédéral doit cesser d’hésiter et privatiser Postes Canada.

Postes Canada perd des milliards. L'an dernier, elle a perdu $1,3 milliard et a vu les revenus de livraison de colis à eux seuls diminuer de façon stupéfiante $683 millionsCela a contribué à déclencher le plan de sauvetage d'un milliard de dollars des contribuables que le gouvernement de Justin Trudeau a accordé à la société d'État en janvier.   

Et si ces chiffres semblent mauvais, Postes Canada elle-même s’attend à ce que la crise s’aggrave à mesure que ses employés syndiqués continuent de résister à tous les efforts de modernisation de l’entreprise.   

Au même moment où Postes Canada perd de l’argent à tour de bras, les employés syndiqués réclament le statu quo et des augmentations de salaire.  

Après un an et demi de négociations et une « offre finale » de Postes Canada, la ministre fédérale de l'Emploi, Patty Hajdu, est intervenue et a demandé au Conseil canadien des relations industrielles de forcer la plus récente offre de Postes Canada à être soumise au vote.  

L'offre comprenait une augmentation de salaire de 13% sur quatre ans. Pourtant, plus de deux tiers des employés syndiqués de Postes Canada ont voté pour rejeter l'accord.   

Cette situation a plongé le milieu des affaires canadien et ceux qui dépendent de Postes Canada pour la livraison du courrier dans un chaos et une incertitude accrus. Après une grève l'automne dernier, il est fort possible que les Canadiens soient confrontés à une autre grève des employés syndiqués de Postes Canada dans les semaines ou les mois à venir.  

Ça suffit.  

Postes Canada n'a pas réalisé de bénéfices depuis huit ans. Et au cours des cinq dernières années seulement, elle a enregistré des pertes annuelles d'au moins $490 millions.   

Postes Canada vit de ses réserves, mais ses ressources sont vides. Si aucune mesure décisive n'est prise, les renflouements de plusieurs milliards de dollars deviendront la nouvelle norme.  

Et avec un déficit fédéral qui approche probablement les 144 milliards de dollars, les Canadiens ne peuvent pas se permettre de renflouer chaque année une société d'État en faillite dont les employés ne lui permettent pas de faire les réformes dont elle a tant besoin.  

Doug Ettinger, PDG de Postes Canada, comprend qu'il y a une crise. a dit En mai, « Notre structure actuelle a été construite pour une époque révolue de courrier postal — le statu quo qui nous a conduits au bord de l'insolvabilité financière n'est pas une option. »  

Pourtant, le syndicat veut le statu quo, et même plus. Il faut faire des concessions.   

Il est grand temps que le gouvernement se retire du secteur postal et privatise Postes Canada.   

Pays aimer L’Allemagne, la Suède, la Belgique, les Pays-Bas et l’Autriche ont tous privatisé leurs services postaux, souvent avec beaucoup de succès.  

En Allemagne, Deutsche Post continue de fournir certains des meilleurs services au monde en tant qu’entreprise privée et réalise ainsi de bons bénéfices.   

Ses résultats en matière de rendement sont bien meilleurs que ceux de Postes Canada, selonà l'Union postale universelle.  

Les sceptiques affirment que la privatisation est impossible et que Postes Canada devrait poursuivre ses activités comme d'habitude.   

Mais le statu quo va rapidement se traduire par des renflouements réguliers, l’argent des contribuables étant dépensé pour un service de distribution du courrier défaillant au lieu d’être consacré aux hôpitaux, aux écoles, aux routes ou à des baisses d’impôts.   

Les expériences menées dans plusieurs pays d’Europe, dont beaucoup sont connus pour leur politique centriste, voire de gauche, montrent que la privatisation des services postaux est possible, et peut être menée avec succès.   

Ceux qui s’opposent à tout changement à Postes Canada ferment simplement les yeux sur la réalité à laquelle sont confrontés les contribuables canadiens.   

Il est également temps de briser le mythe selon lequel la privatisation n’entraînerait pas nécessairement, ni même probablement, une hausse des prix pour les consommateurs.  

Il suffit de regarder les preuves en provenance d’Europe.  

Dans les pays européens qui ont privatisé leurs services de distribution postale, les prix des timbres ont en réalité chuté entre 11% et 17% au cours de la première décennie de privatisation, après prise en compte de l'inflation.   

Un meilleur service et des prix plus bas. Voilà ce que tous les contribuables canadiens devraient souhaiter.   

La privatisation de Postes Canada pourrait se traduire par une plus grande accessibilité et davantage d'options. Elle signifierait également que les Canadiens ne seraient plus jamais pris en otage par la possibilité d'une autre grève syndicale comme celle de l'an dernier. Sans monopole public, même si les employés de Postes Canada demeuraient syndiqués, une grève aurait un impact beaucoup plus limité.   

Les inconvénients de l'inaction sont évidents. Les avantages de la privatisation de Postes Canada le sont tout autant.   

Il est temps que le gouvernement Carney cesse ses tergiversations. Il est temps de privatiser Postes Canada.   

Publié à l'origine ici

Partager

Suivre:

Autres succès médiatiques

Abonnez-vous à notre newsletter