Le discours du Trône de Ford ne traite pas suffisamment du logement et des soins de santé

de l'Ontario Discours du Trône de 2025 Il a abordé de nombreux enjeux de politique sociale auxquels les Ontariens sont confrontés, notamment le logement et les soins de santé. Bien que le premier ministre Doug Ford ait tenté de proposer un plan pour atténuer certains des principaux problèmes auxquels les Ontariens sont confrontés, ses solutions ne sont peut-être pas tout à fait suffisantes pour les résoudre. 

Examinons tour à tour chacune des deux questions. 

Il est bien connu que l'Ontario traverse une grave crise du logement. Entre juin 2023 et juin 2024, l'Ontario besoin de 200 000 nouveaux logements Pour suivre le rythme de croissance démographique, la province n'a construit que 82 000 nouveaux logements, ce qui signifie que l'Ontario a construit environ 40 % du nombre réel de logements nécessaires. La solution de Ford, selon son discours du Trône, comprend la promesse de collaborer avec les municipalités pour réduire les frais d'aménagement, qui imposent un lourd fardeau aux promoteurs pourtant capables de résoudre ce problème, ce qui est une excellente idée. Le gouvernement Ford a également promis de « normaliser et d'accroître la transparence » des coûts et des délais de construction des logements, ce qui pourrait inclure la révision de diverses exigences et de divers processus d'approbation, une mesure que le Consumer Choice Center a mise en œuvre. longtemps préconisé pour. 

Cependant, le mot « normaliser » devrait faire réfléchir les Ontariens. Le gouvernement libéral fédéral a utilisé le mot « normaliser » lorsqu'il a choisi de normaliser les processus de développement par le biais de son plan de logement, qui visait à réintroduire un catalogue de conception de logements normalisé semblable à celui utilisé au Canada dans les années 1940. Il cherchait également à investir dans la normalisation des processus de construction pour apparemment rendre la construction plus efficace. 

Néanmoins, la dernière chose dont les promoteurs ont besoin, c'est que le gouvernement leur dise comment faire. Ce dont ils ont besoin, c'est de la liberté de construire. La crise du logement est trop problématique pour attendre des consultations, par exemple, sur la normalisation des réglementations de construction. La véritable solution consiste à collaborer avec les municipalités pour non seulement réduire les frais, mais aussi éliminer diverses lois de zonage et formalités administratives afin d'aider les promoteurs à se concentrer sur ce qu'ils font le mieux : construire. Ford ferait bien d'éviter la normalisation lorsqu'il envisage l'avenir du logement. 

Quant à la promesse du discours du Trône de rendre obligatoire l'utilisation de matériaux de construction canadiens pour les projets d'infrastructure financés par le gouvernement, les motivations de Ford peuvent paraître compréhensibles. Compte tenu de la vive guerre commerciale avec les États-Unis, la raison pour laquelle cette priorité est accordée est évidente. Cependant, rendre obligatoire l'achat de produits canadiens nuit en réalité aux Ontariens de deux façons.

Premièrement, selon le cadre proposé par Ford, les promoteurs ne seront pas libres de rechercher le meilleur prix pour ces matériaux. Cela ralentira le processus de construction et le rendra potentiellement beaucoup plus coûteux pour les contribuables canadiens qui paient la facture. 

Deuxièmement, si l'industrie canadienne est la seule à pouvoir s'imposer, une concurrence moins forte se traduira par une moindre incitation à offrir le meilleur prix. Et ce, si l'industrie canadienne parvient à répondre à la demande. Une période de crise n'est pas le moment de se couper du reste du monde. Bien que le Canada soit actuellement en conflit commercial avec les États-Unis, fermer la porte au reste du monde n'est pas la solution. Adopter un libre-échange international plus large et plus libre l'est. La concurrence protège les consommateurs contre les prix plus élevés dus à l'absence de concurrence, et l'approche exclusive canadienne proposée par Ford pour les matériaux de construction pourrait bien mener à cela. 

Un autre domaine politique où les Ontariens cherchent des solutions est celui des soins de santé. Des Ontariens de partout dans la province peuvent partager leurs expériences personnelles des difficultés qu'ils ont rencontrées pour accéder au système de santé. Certains attendent des années sur les listes d'attente pour une intervention chirurgicale, tandis que d'autres passent des heures à attendre d'être vus et d'obtenir les soins urgents dont ils ont besoin. 

Le discours du Trône apporte de bonnes nouvelles aux consommateurs ontariens, notamment un engagement renouvelé à relier chaque personne de la province à un médecin de famille et à des soins primaires d'ici quatre ans, et à tirer parti des compétences des pharmaciens et des autres professionnels de la santé. Cependant, l'accent mis par le discours du Trône sur les soins de santé publics ne règle pas le problème de l'avant-dernier rang du Canada dans le dernier rapport du Consumer Choice Center. Indice des temps d'attente pour les soins de santé, devançant seulement l'Irlande. 

Soixante-neuf pour cent  Des Canadiens sont favorables à la participation du secteur privé aux côtés du système public afin de leur offrir de meilleurs soins. Pourtant, la province semble fermée à cette possibilité. La Suisse et les Pays-Bas se classent parmi les premiers de l'indice de gain de temps, en grande partie grâce à leur décision d'ouvrir leurs systèmes de santé à une injection de soins privés financés par l'État. Comme l'a démontré le Québec, les retards peuvent être éliminés en sous-traitant des cliniques privées pour les chirurgies d'un jour. Si le Québec peut le faire, pourquoi l'Ontario ne ferait-il pas de même ? En fait, une chirurgie financée par l'État sur six au Québec a maintenant lieu dans des cliniques privées, ce qui constitue un précédent. Exclure simplement toute possibilité de partenariat public-privé en matière de soins de santé est une piètre consolation pour les Ontariens confrontés à un système de santé défaillant. 

Bien que le discours du Trône de l'Ontario ait apporté des éléments positifs en matière de choix de logements et de soins de santé pour les consommateurs, il constitue également un signal d'alarme : l'Ontario a encore beaucoup de chemin à parcourir pour résoudre ses problèmes politiques chroniques. Des solutions simples existent pour encourager la construction résidentielle et améliorer l'accès des Ontariens aux soins médicaux, mais jusqu'à présent, le gouvernement Ford ne semble pas disposé à les envisager. Dans l'intérêt des Ontariens, Ford doit revoir ses priorités politiques et se tourner vers des solutions plus solides qui peuvent réellement contribuer à résoudre les problèmes qui affligent les Ontariens partout dans la province. 

Publié à l'origine ici

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