Alors que les Canadiens se battent pour le droit de payer plus cher les produits laitiers…

Une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis qui continue de s’intensifier ne fera qu’engendrer davantage de souffrances pour les Canadiens ordinaires.

Lorsque le président Donald Trump impose des tarifs douaniers sur les marchandises canadiennes entrant aux États-Unis, ces marchandises deviennent plus chères pour les Américains. Et chaque fois que les politiciens canadiens décident d'imposer des tarifs douaniers sur les marchandises américaines entrant au Canada en guise de réponse, la vie devient plus inabordable pour les Canadiens.

En effet, les droits de douane sont des taxes imposées aux consommateurs nationaux. Contrairement aux messages diffusés par la Maison Blanche, il ne s'agit pas de taxes payées par des pays étrangers.

Bien sûr, les Canadiens souhaitent voir leurs dirigeants réagir lorsque Trump imposera des tarifs douaniers sur les produits canadiens vendus aux États-Unis. Ces tarifs risquent de provoquer une contraction du PIB du Canada de l'ordre de 1,2 %. 2,5 et 3 pour cent cette année, ce qui va sûrement provoquer une récession.

Mais riposter avec nos propres tarifs ne fera qu’accroître la douleur ressentie par les consommateurs canadiens et ne fera qu’aggraver la récession à laquelle les Canadiens sont confrontés cette année.

Les dirigeants politiques australiens semblent l'avoir compris. Leur gouvernement choisit de ne pas réagir aux droits de douane imposés par Trump sur l'acier et l'aluminium australiens.

« Les tarifs douaniers et l’escalade des tensions commerciales sont une forme d’autodestruction économique et une recette pour une croissance plus lente et une inflation plus élevée. » a dit Le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré : « Ce sont les consommateurs qui les paient. C’est pourquoi l’Australie n’imposera pas de droits de douane réciproques aux États-Unis. »

Comment le Canada devrait-il alors réagir aux tarifs douaniers de Trump ? Voici deux solutions parmi tant d’autres : éliminer les barrières commerciales internes et libérer l’énergie canadienne.

De nombreux Canadiens seraient stupéfaits d’apprendre que le Canada a des barrières commerciales entre ses provinces qui sont presque aussi élevées que les tarifs douaniers imposés par Trump au Canada plus tôt ce mois-ci.

C'est vrai : à cause d'environ 400 carve-outs dans le cadre de l'accord de libre-échange interne du Canada, les biens échangés d'une province à l'autre sont soumis à l'équivalent d'un tarif de 21 pour cent en moyenne.

Les Canadiens sont, à juste titre, indignés par les tarifs douaniers imposés au Canada par l'administration américaine. Mais ils devraient aussi être en colère contre nos gouvernements provinciaux, qui ont créé un système de barrières commerciales internes qui, avant la guerre commerciale actuelle, facilitait les échanges commerciaux avec les États-Unis plutôt qu'à l'intérieur du Canada.

Cela doit changer.

Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, est à l’avant-garde de ce dossier et a promis éliminer les obstacles au commerce entre la Nouvelle-Écosse et toute autre province qui accepterait de faire de même. Le gouvernement fédéral a d'ailleurs laissé entendre que les provinces semblent disposées à agir rapidement pour éliminer les obstacles au commerce intérieur, compte tenu des circonstances.

Les provinces canadiennes doivent s'engager à éliminer toutes les barrières commerciales intérieures le plus rapidement possible. L'avantage que cela représenterait pour l'économie nationale compenserait pratiquement l'impact des tarifs douaniers imposés par Trump.

Le gouvernement fédéral doit également cesser de tirer dans le pied de l’économie canadienne en bloquant des projets énergétiques cruciaux qui représentent la clé de la diversification de notre commerce international.

Depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir en 2015, ils ont bloqué plus de $670 milliards des projets énergétiques d’une valeur de 1,2 milliard de dollars qui auraient permis d’acheminer le pétrole, le gaz naturel et les produits pétroliers de l’Ouest canadien vers l’Est du Canada, l’Europe et l’Asie. 

Le Canada devrait être une superpuissance énergétique, mais depuis une décennie, le gouvernement fédéral s’y oppose.

Il est temps de réaliser des projets énergétiques et de permettre à notre énergie d'alimenter le monde. Actuellement, la majeure partie de nos exportations d'énergie est destinée aux États-Unis. Grâce à une meilleure infrastructure de pipelines, le Canada peut diversifier ses approvisionnements et acheminer davantage de pétrole et de gaz naturel vers l'Europe et l'Asie, deux régions qui aspirent désespérément à une énergie canadienne plus propre et plus éthique.

Sous le gouvernement Trudeau, des pays d'Europe et d'Asie ont supplié le gouvernement fédéral de développer davantage l'énergie canadienne et de l'exporter dans le monde. L'ancien premier ministre Justin Trudeau leur a dit que c'était le cas. aucune analyse de rentabilisation.

Ce sentiment était erroné à l'époque et il l'est encore plus aujourd'hui. Il est temps de construire des pipelines et de vendre l'énergie canadienne au reste du monde. Immédiatement.

Le Canada devrait réagir aux tarifs douaniers américains en rendant notre économie plus autonome et en exportant davantage de nos produits clés vers de nouveaux marchés.

La menace tarifaire de Trump perdurera pendant les quatre prochaines années. Imposer davantage de taxes aux Canadiens n'est pas une solution à long terme. La diversification de notre économie, elle, l'est.

Publié à l'origine ici

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