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Les plateformes de streaming et les consommateurs doivent prendre leurs propres décisions…

Un certain nombre de pays et de régions appliquent déjà des quotas de contenu de divertissement. Cela signifie qu'un certain pourcentage de contenu audiovisuel sur les chaînes de diffusion doit être local. Cette règle existe déjà en France, pour les radiodiffuseurs.

Pour les radios privées, il existe des règles sur la diffusion de chansons en français. Il précise que : « la part substantielle des œuvres musicales en français ou interprétées dans une langue régionale pratiquée en France doit atteindre un minimum de 40% de chansons françaises, dont au moins la moitié doivent provenir de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées lors d'écoutes significatives ». heures par chacun des services de radiodiffusion autorisés par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, pour la partie de ses émissions composée de musique de variétés. ” 

Depuis juillet 2016, la loi a été complétée par de nouvelles dispositions :

Premièrement, l'ajout d'un troisième régime dérogatoire ad hoc pour les radios dites de « découverte musicale » : au moins 15% de nouvelles productions francophones ou de nouveaux talents francophones Deuxièmement, la mise en place d'un malus visant à exclure une partie des diffusions des dix titres de langue française les plus programmés, ceux qui représentent plus de 50% des diffusions totales de langue française, à partir du calcul du respect des obligations de diffusion de la chanson de langue française. Enfin, la création d'une bonification permettant d'ajuster à la baisse jusqu'à cinq points les quotas globaux de chansons de langue française, sous réserve du respect de plusieurs conditions cumulatives portant notamment sur des engagements substantiels et quantifiés en faveur de la diversité dans la programmation musicale.

Il faut vraiment des Français pour rendre une radio aussi carrément bureaucratique, et sa musique terriblement contrôlée. Que vous aimiez ou non la musique française, je ne peux pas comprendre un système dans lequel le gouvernement entre dans votre station et décide de quelle origine votre contenu audio doit être. Ce n'est pas seulement dystopique, c'est carrément autoritaire.

Le Mexique débat actuellement de nouvelles règles qui exigeraient un quota de contenu national de 15% ("contenu ou vidéo généré par un individu ou une société avec une majorité de financement d'origine mexicaine"). Le fait que l'UE gère également un quota de contenu audiovisuel pour le contenu local est source d'inspiration pour d'autres pays. Les pays développés ayant une règle permettent souvent de légitimer des règles nationalistes dans d'autres régions. Le terme « nationaliste » est soigneusement choisi ici, car essentiellement, le gouvernement oblige les radiodiffuseurs à discriminer exprès.

Sur quelle base quelqu'un dans l'Union européenne pourrait-il soutenir que la consommation de contenu audiovisuel européen est en quelque sorte préférable à un film d'Afrique du Sud ou à une chanson de Malaisie ? Est-ce l'équivalent européen de soutenir la diversité culturelle, de soutenir l'accès à l'audiovisuel pour nos communautés d'expatriés et d'aider les créateurs de contenu dans les pays en développement ?

Oui, les États-Unis dominent bel et bien les marchés du streaming avec ses films et sa musique. La question est de savoir si nous - ou tout autre pays d'ailleurs - avons raison de croire que le renforcement de notre secteur culturel se produit si nous obligeons les diffuseurs à favoriser notre contenu par la loi. L'UE est la région de consommation la plus importante de la planète ; au contraire, il devrait être plus facile pour nos fournisseurs de contenu de satisfaire le besoin de musique et de films locaux.

Célébrer notre diversité culturelle n'est pas une mauvaise chose. Bien que ce soit formidable lorsque des artistes locaux réussissent sur grand écran ou décrochent leur succès dans les charts, ce n'est pas une tragédie s'ils ne le font pas. L'art n'est pas un bien national, c'est une partie internationalement chère de nos vies. Le gouvernement ne devrait pas se l'approprier.

Publié à l'origine ici.

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