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S'éloigner de l'approche « taille unique » contribuerait à rendre le marché légal du cannabis au Canada plus convivial. Auteur de l'article :

Il y a trois ans, dimanche (17 octobre 2018), le Canada légalisait le cannabis récréatif à usage adulte. Le gouvernement Trudeau mérite le mérite d'avoir rendu cela possible, car la plupart des Canadiens croyaient depuis un certain temps que les conséquences de la prohibition l'emportaient sur les inconvénients qui découleraient de la légalisation. Cela dit, la Loi sur le cannabis a maintenant trois ans et doit être modifiée pour rendre le marché légal du cannabis plus convivial pour les consommateurs et les patients.

Une bonne première étape consisterait à supprimer complètement les produits « CBD » de la Loi sur le cannabis. CBD signifie «cannabidiol», un produit chimique que l'on trouve principalement dans le chanvre, qui lui-même est faible en THC. À lui seul, le CBD a une variété d'utilisations médicinales et de bien-être. Le CBD est utilisé pour traiter les convulsions, les douleurs articulaires et l'inflammation, et comme somnifère. Étant donné que les produits à base de CBD ne sont pas psychoactifs et ont un profil de risque nettement inférieur, ils ne devraient pas être réglementés de la même manière que les produits à base de cannabis contenant du THC. Tout produit CBD avec une concentration de THC inférieure à 0,3 % (la norme légale américaine) doit être traité comme un produit de santé naturel. S'éloigner de l'approche « taille unique » contribuerait à rendre le marché légal du cannabis au Canada plus convivial de plusieurs façons.

Premièrement, cela exempterait les produits à base de CBD des lourdes restrictions de commercialisation, de marque et d'emballage énoncées dans la Loi sur le cannabis. Réglementer le cannabis comme le tabac plutôt que l'alcool était une énorme erreur, étant donné les différences de risques entre les deux produits. Mais traiter les produits CBD comme du tabac est carrément idiot.

Au-delà de la réduction du paternalisme intégré à la loi, l'exemption du CBD augmenterait considérablement l'accès des consommateurs. Les marchés des produits et des boissons de bien-être à base de CBD, y compris les boissons pour sportifs, se développeraient probablement considérablement, surtout si ces produits pouvaient être vendus en dehors des détaillants de cannabis agréés, qui sont en pénurie dans de nombreuses provinces. Même en Ontario, qui a ouvert l'accès au détail, certaines villes – Oakville en fait partie – ont maintenu leur interdiction de vente au détail de cannabis. Dans un régime réglementaire plus souple, les produits CBD seraient hors de portée des conseillers locaux de l'État nounou.

Du côté de l'industrie, le retrait des produits CBD de la Loi sur le cannabis pourrait aider à réduire la surabondance actuelle de plus d'un milliard grammes de cannabis. Libérer le marché du CBD de la loi permettrait aux producteurs ayant trop de cannabis d'extraire simplement le THC et de fabriquer des produits au CBD.

La réforme de la Loi devrait également porter sur le système de taxe d'accise sur le cannabis. Le cannabis médical devrait être exempté, point final. Nous n'avons pas de taxes supplémentaires pour les autres médicaments. Pourquoi celui-ci ? La suppression de la taxe pourrait également avoir l'avantage d'encourager les patients médicaux à acheter du cannabis médical légal, plutôt que d'être poussés à cultiver le leur avec un permis de Santé Canada, une avenue qui a de façon régulière s'est avéré approvisionner le marché illicite.

Pour les utilisateurs récréatifs, la taxe d'accise de $1/gramme devrait être remplacée par un pourcentage flottant. L'accise minimale de $1/gramme gonfle artificiellement les prix, limite la disponibilité des marques discount et nuit à l'industrie artisanale du cannabis. Une plus grande concurrence sur les prix profiterait évidemment aux consommateurs, mais cela contribuerait également à réduire les ventes sur le marché noir, qui s'élèvent toujours à $750 millions par an.

Enfin, la loi devrait être modifiée afin que les règles de commercialisation et de promotion du cannabis soient les mêmes que celles de l'alcool. Une marque de cannabis légale devrait être autorisée à parrainer des événements, à faire de la publicité plus largement, à marquer de manière créative ses emballages, à utiliser des porte-parole ou des avenants, et à offrir des remises et d'autres incitations à la vente - qui sont toutes autorisées pour l'alcool.

À leur crédit, certaines provinces ont fait ce qu'elles peuvent pour rendre leur marché légal du cannabis plus convivial pour les consommateurs. L'Ontario, par exemple, a fait des progrès significatifs dans l'élargissement de l'accès au détail et vient de s'engager à légaliser de façon permanente le ramassage et la livraison en bordure de rue pour les magasins de vente au détail de cannabis. Ces changements au niveau provincial expliquent en grande partie pourquoi les ventes légales de cannabis dépassé ventes illégales pour la première fois au troisième trimestre 2020.

Les provinces semblent déterminées à élargir l'accès des consommateurs. La Loi sur le cannabis ayant maintenant trois ans, il est temps que le gouvernement fédéral agisse également.

Publié à l'origine ici

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