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David Clement : Sur le défi de la gestion de l'offre laitière : Vas-y, Joe !

Le retrait serait un énorme pas en avant pour les producteurs américains, les producteurs canadiens et les consommateurs des deux côtés de la frontière.

Le mois dernier, la nouvelle a annoncé que l'administration Biden lancerait un mécanisme de règlement des différends commerciaux contre l'industrie laitière canadienne, qui est la première contestation officielle dans le cadre de l'accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA) récemment renégocié.

L'administration Biden affirme que le système canadien de quotas et de tarifs dans le cadre de la gestion de l'offre est en violation de ce qui avait été convenu lors de la signature de l'USMCA en 2018. Bien qu'il ne soit pas clair si l'administration sortira victorieuse lorsque le groupe spécial rendra compte plus tard cette année, le la suppression du système canadien de gestion de l'offre serait un grand pas en avant pour les producteurs américains, les producteurs canadiens et les consommateurs des deux côtés de la frontière.

L'impact d'un assouplissement des restrictions pour les agriculteurs américains serait substantiel, c'est pourquoi l'administration Biden entreprend son défi de la gestion de l'offre. Compte tenu de la population du Canada, ouvrir le marché canadien aux producteurs américains reviendrait à ajouter une autre Californie en termes d'accès au marché.

La Commission du commerce international des États-Unis estimations que si l'USMCA devait être appliqué comme convenu, les exportations de produits laitiers vers le Canada augmenteraient de $227 millions par an, les exportations de volaille de $183,5 millions et les exportations d'œufs (pour la consommation et non à usage industriel) de $10,8 millions. Cumulativement, l'augmentation de $422 millions représenterait environ 19 % des gains totaux des exportations agricoles que les États-Unis attendaient de la mise en œuvre complète de l'USMCA.

Il ne fait aucun doute que les défenseurs de la gestion de l'offre prétendront que la croissance des exportations américaines se fera aux dépens des agriculteurs canadiens. Mais ce n'est tout simplement pas vrai. Quelque chose que les protectionnistes et les progressistes oublient : le commerce n'est pas un jeu à somme nulle. Les avantages d'un commerce accru profiteraient au Canada et aux États-Unis. Ce même rapport de la US Trade Commission estime que les importations américaines de produits laitiers canadiens augmenteraient de $161,7 millions si les conditions de l'USCMA étaient appliquées. La réduction des barrières commerciales permettrait aux agriculteurs canadiens de vendre leurs produits à ce nouveau groupe de consommateurs américains, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles rechercher publié dans la Revue canadienne d'économie en 2016 a conclu que « la gestion de l'offre pourrait ne plus être bénéfique pour les producteurs nationaux des produits de base soumis à la gestion de l'offre ».

Cela dit, s'il doit y avoir un vrai gagnant de l'application appropriée de l'USMCA, ce ne serait pas les producteurs de chaque côté de la frontière. Ce seraient les consommateurs canadiens, qui ont longtemps fait face à des prix gonflés à cause de la gestion de l'offre, au détriment disproportionné des Canadiens à faible revenu. Le mandat de la gestion de l'offre de limiter l'offre et de réduire considérablement la concurrence gonfle artificiellement les prix pour les consommateurs canadiens, ajoutant à partir de $500 à la facture d'épicerie moyenne d'une famille chaque année. Pour les Canadiens à faible revenu, cette inflation artificielle des prix représente 2,3 % de leur revenu, ce qui pousse entre 133 000 et 189 000 Canadiens sous le seuil de la pauvreté. La gestion de l'offre est une politique désastreusement régressive.

À de très rares exceptions près, les politiciens canadiens n'ont pas eu le courage de s'attaquer au cartel laitier canadien, principalement en raison de son influence démesurée en tant que lobby le plus puissant au Canada. Si nos politiciens ne peuvent pas faire ce qu'il faut et se dresser contre ce puissant lobby, peut-être que le président Joe Biden le pourra. Vas-y, Joe ! Les consommateurs canadiens l'apprécieraient certainement.

Publié à l'origine ici.

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