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Avant la pandémie, lors d'un match des Blue Jays, ma tête a tourné lorsqu'un client du bar a commandé une bière sans alcool. Au début, je pensais que ce n'était peut-être qu'une nouvelle mode hipster, mais je ne pouvais pas me tromper davantage. La bière sans alcool n'est plus réservée aux conducteurs désignés ou aux femmes enceintes. C'est un marché en constante croissance avec prévoir ventes mondiales de plus de $4 milliards (US) d'ici 2025. Bien que je ne sois peut-être pas le public cible de ces nouvelles boissons, d'autres Canadiens le sont clairement.

C'est là qu'intervient la politique fiscale fédérale, car, curieusement, la bière non alcoolisée est assujettie à exciser taxes, quoique moins que ce qui est payé sur la bière ordinaire. Bien qu'elle ne contienne pratiquement pas d'alcool et ne présente donc aucun risque réel pour les consommateurs autre que l'apport calorique, la bière non alcoolisée est assujettie à une taxe d'accise de $2,82/hectolitre — un hectolitre étant égal à 100 litres. L'application d'une taxe d'accise pose problème pour plusieurs raisons.

Le premier problème de la taxe d'accise sur la bière non alcoolisée est que les vins et spiritueux non alcoolisés sommes exonéré de la taxe. Pour une raison quelconque, le gouvernement fédéral ne traite pas toutes les boissons non alcoolisées de la même manière. La suppression de la taxe d'accise sur la bière non alcoolisée appliquerait simplement la logique du gouvernement de manière cohérente dans l'ensemble du secteur non alcoolisé.

Au-delà de la cohérence, la suppression de la taxe sur la bière contribuerait à réduire les coûts pour les consommateurs soucieux de leur santé, en leur donnant un meilleur accès à des produits à risque réduit. Cela contribuerait également très probablement à accroître la production nationale de ces boissons, étant donné que le Canada est unique en ce qui concerne son régime d'accise sur la bière non alcoolisée. 

La taxe met également Ottawa en porte-à-faux avec les provinces qui, en tant qu'organismes de réglementation des endroits où les produits alcoolisés sont vendus sur leur territoire, ont déjà reconnu qu'il n'y a aucune justification pour traiter les produits non alcoolisés aussi strictement que les boissons alcoolisées standard. C'est pourquoi, d'un océan à l'autre, vous pouvez acheter ces produits en dehors du système de vente au détail d'alcool de chaque province dans les épiceries et les dépanneurs, souvent avec de l'eau gazeuse et des boissons gazeuses. 

Enfin, l'exemption de la taxe d'accise fédérale sur la bière non alcoolisée serait conforme aux principes de réduction des méfaits, une approche politique que le gouvernement Trudeau a défendue, quoique sélectivement. Lorsqu'ils réglementent et taxent des produits qui pourraient présenter un certain risque pour les consommateurs, il est important que les législateurs évaluent ce qu'est réellement ce risque. Pour la bière sans alcool, il est proche de zéro, c'est pourquoi il n'est pas approprié que le gouvernement la traite de la même manière que la bière. Outre le puritanisme résiduel, la principale justification des taxes sur les boissons alcoolisées est d'aider à couvrir les éventuels frais de santé liés à l'alcool. Mais quel est le fardeau des soins de santé liés à l'alcool de la bière sans alcool ? Il n'y en a pas, c'est pourquoi il devrait être exempté.

En fin de compte, les buveurs de bière du Canada paient déjà suffisamment de taxes — soit $676 millions en taxes d'accise seulement en 2020. Et parce qu'elle est indexée sur l'inflation, l'accise sur l'alcool augmente chaque année sans révision, ce qui est l'une des raisons, en plus des majorations provinciales, pour lesquelles en moyenne 47 % du prix que vous payez pour la bière va au gouvernement. C'est un montant exorbitant qui devrait être considérablement réduit.

L'élimination de la taxe d'accise sur la bière non alcoolisée serait une première étape pour repenser le niveau de taxe approprié au Canada. Cela donnerait aux consommateurs des choix plus sains, à de meilleurs prix, et ce, d'une manière conforme à la logique du gouvernement pour les boissons non alcoolisées.

Publié à l'origine ici

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