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La politique nutritionnelle du Nouveau-Brunswick va trop loin

NEW BRUNSWICK TELEGRAPH-JOURNAL : Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a dévoilé sa nouvelle politique « Environnement alimentaire scolaire plus sain » lors d'une conférence de presse à Fredericton. Lors de la conférence de presse, le ministre de la Santé, Brian Kenny, a énuméré une longue liste d'aliments qu'il sera désormais interdit de servir ou de vendre à l'école.

Le ministre Kenny a expliqué que le but des changements était « d'enseigner aux enfants et aux jeunes à quoi ressemble un bon repas et de les encourager à adopter un mode de vie sain ». La liste des produits alimentaires qui seront désormais interdits dans les cafétérias scolaires, les programmes de petit-déjeuner avant l'école, les programmes de déjeuner et les événements sanctionnés par l'école comprend les éléments suivants : lait au chocolat, jus de fruits à 100 %, toutes les boissons sucrées, toutes les boissons non sucrées. boissons sucrées, tranches de fromage, bologne, hot-dogs, pepperoni et même de l'eau aromatisée.

Si votre enfance ressemblait à la mienne, cette liste ressemble à peu près à tout ce que nous avons aimé étant enfant. Bien que l'obésité infantile soit un problème – surtout au Nouveau-Brunswick où 36 % des enfants font de l'embonpoint – ces changements alimentaires poussent trop loin la croisade des modes de vie sains.

Premièrement, il interdit les aliments qui ont une valeur nutritive légitime. Les boissons comme les jus de fruits purs à 100 % et le lait au chocolat servent en fait un objectif nutritionnel pour le développement de l'esprit et du corps des jeunes étudiants. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick cherche à limiter considérablement l'accès aux jus de fruits, malgré le fait que plus de 70 % des enfants canadiens ne respectent pas leur portion quotidienne recommandée de fruits et de légumes.

Ce qui complique davantage la situation, c'est que les enfants et les jeunes comptent souvent sur des jus de fruits à 100 % pour leurs portions de fruits et de légumes, à tel point que 41 % de leur consommation moyenne de fruits et de légumes proviennent de produits à base de jus à 100 %.

Sans le jus, les enfants risquent de ne pas consommer suffisamment de fruits et de légumes dans leur alimentation, et maintenant la province veut limiter considérablement l'accès au produit alimentaire le plus populaire pour la consommation de fruits. Une fois ces deux faits réalisés, il devient tout à fait clair que cette nouvelle politique alimentaire ne fera qu'exacerber le problème de la portion quotidienne.

Deuxièmement, les lignes directrices de la province sont remplies d'hypocrisies flagrantes.

Par exemple, le jus de pomme à 100 % est interdit, mais la compote de pommes à 100 % figure sur la liste des aliments encouragés. Quelle est la différence entre les deux produits ? Presque rien, sauf le fait qu'un produit est pressé et l'autre en purée. Faire des distinctions comme celle-ci est incroyablement stupide.

La politique du gouvernement interdit également les boissons de substitution à zéro calorie. Les responsables de la santé ont expliqué qu'ils essayaient de réduire la quantité de sucre que les jeunes ingèrent, en particulier à partir de boissons comme les boissons gazeuses. Mais en essayant de lutter contre la pop, ils ont également déclaré la guerre aux substituts plus sains tels que les boissons gazeuses sans calories, sans sucre.

Ils sont également allés plus loin en ajoutant toutes les eaux aromatisées, les eaux vitaminées et les boissons pour sportifs à la liste des interdictions. Bien que l'on puisse comprendre le désir de réduire la consommation de boissons gazeuses riches en calories chez les jeunes, cela n'a aucun sens de réduire également la consommation de ces alternatives plus saines, sans calories et sans sucre.

L'ampleur de l'hypocrisie est évidente dans le propre document du gouvernement sur les exigences en matière d'aliments et de boissons. Dans leur explication de leurs restrictions, ils présentent un verre d'eau avec un quartier de citron, ce qui est en fait désormais interdit étant donné que même l'eau aromatisée naturellement fait partie de la «liste des interdictions».

La dernière raison pour laquelle la politique de santé de la province est autoritaire est que, pour bon nombre de ces produits alimentaires, rien ne prouve que ce changement aura un impact significatif. Par exemple, Santé Canada admet dans son propre examen des preuves du Guide alimentaire que la suggestion que la consommation de jus de fruits est liée à l'obésité n'est pas étayée par des preuves. La raison pour laquelle la preuve n'est pas convaincante est intuitive lorsque l'on considère que les boissons, de toutes sortes, représentent moins de 6 % de l'apport calorique quotidien du Canadien moyen.

Lorsque vous supprimez les boissons gazeuses riches en calories et que vous ne regardez que les jus de fruits à 100 %, ce nombre tombe à moins de 3 %. Autrement dit, les Canadiens, et plus particulièrement les enfants, ne consomment pas suffisamment de ces produits pour qu'une politique comme celle-ci ait un impact significatif sur l'apport calorique total.

Faire en sorte que nos enfants mènent une vie plus saine est un objectif aussi noble que n'importe quel autre. Cela dit, il est immédiatement évident que la nouvelle politique nutritionnelle du Nouveau-Brunswick va beaucoup trop loin dans cet objectif.

David Clément est le directeur des affaires nord-américaines basé à Toronto avec le Consumer Choice Center.

 

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