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The Beer Store est une institution bâtie sur un mélange toxique de prohibition et de copinage

La nouvelle a éclaté ce mois-ci que The Beer Store (TBS), le monopole de la vente de bière en Ontario, perdait beaucoup d'argent. Selon ses états financiers annuels, TBS a enregistré une perte de $50,7 millions en 2020. Bien qu'une partie de cela puisse être attribuée à la pandémie décimant la demande de fûts, TBS est en mauvaise posture depuis un certain temps. En fait, il n'a pas réalisé de bénéfices depuis 2017, bien avant que la pandémie ne bouleverse l'économie.

La piètre performance de The Beer Store devrait amener les consommateurs ontariens à se poser la question séculaire : pourquoi tolère-t-on qu'une entité ait un quasi-monopole sur la vente au détail de bière ? Pire encore, pourquoi son statut de quasi-monopole est-il protégé par la loi ?

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est approximativement Regroupant 68 % des Ontariens, TBS est un monopole privé protégé par le gouvernement établi pour la première fois dans la foulée de la Prohibition. Son objectif initial en 1927 était de créer des points d'accès stricts pour la vente au détail de bière, apaisant les prohibitionnistes en protégeant soi-disant la société des méfaits de la consommation d'alcool.

Bien que la mentalité de la prohibition soit révolue depuis longtemps, sa disparition n'a toujours pas entraîné la libéralisation des endroits où les Ontariens peuvent acheter de la bière. À l'heure actuelle, les Ontariens n'ont que des options limitées : The Beer Store, la LCBO (Régie des alcools de l'Ontario), les ventes sur place dans les brasseries et un certain nombre d'épiceries, 450 pour être exact. En raison de ces choix limités, l'Ontario a le taux d'alcool le plus bas densité de vente au détail dans tout le Canada. Ce serait maintenant le moment idéal pour libéraliser le marché de détail de la bière, en particulier en accordant aux dépanneurs et à toute épicerie qui souhaite accéder à l'espace de vente au détail.

The Beer Store va naturellement se battre bec et ongles pour conserver son statut protégé mais ses arguments ne sont pas convaincants.

Sa première défense est juridique - qu'il est protégé en vertu de l'Accord-cadre cadre (AMF), signé sous le gouvernement Wynne, qui ne devrait pas expirer avant 2025. Mais il n'est pas inconnu dans l'histoire du Canada que les assemblées législatives réécrivent les accords . La réécriture des contrats a ses inconvénients, mais dans ce cas, la révocation de l'accord servirait la concurrence et le choix du consommateur, deux très bonnes causes.

The Beer Store défend également sa protection sous la bannière de la préservation des emplois, du maintien des prix bas, de la collecte de revenus pour la province et de la protection des Ontariens contre les problèmes de santé. Toutes ces affirmations sont fausses.

Concernant les pertes d'emplois, le président du TBS, Ted Moroz, a affirmé en 2019 que la libéralisation de l'alcool mettrait en danger les emplois de ses 7 000 employés. Et bien c'est possible : la concurrence n'aide généralement pas les titulaires protégés. Mais rechercherdu Conseil canadien du commerce de détail montre que l'expansion des ventes au détail créerait en fait 9 500 nouveaux emplois en Ontario et augmenterait le PIB de $3,5 milliards par an. Compte tenu de la situation financière de l'Ontario, un tel coup de pouce est absolument nécessaire.

Publié à l'origine ici.

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