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Les consommateurs canadiens ont besoin d’une concurrence réelle et durable dans le secteur des télécommunications. Bien que ce slogan politique soit utilisé depuis plus d’une décennie et demie, il ne s’est jamais vraiment concrétisé. Malgré la rhétorique des principaux partis politiques, les Canadiens sont toujours en grande partie coincés avec les mêmes acteurs dans l’industrie, avec moins de choix et des prix plus élevés […]

Prenons l'exemple des forfaits de téléphonie mobile. Bien qu'il existe divers arguments et revendications concernant les prix, les faits montrent généralement que le Canada est l'un des pays les plus chers au monde. Selon un rapport compilé par Bonjour Safe, nous nous trouvons dans le top 10 en termes de coût par gigaoctet de données mobiles à $7,36. En comparaison, l'Australie, au contraire, a un coût moyen par gigaoctet de seulement $0,60. Des données similaires publiées par une autre société, Reroulement, renforce le fait que les Canadiens paient généralement plus que plusieurs pays homologues.

Cette tendance s’applique à presque toutes les catégories de forfaits de téléphonie mobile, selon un rapport de 2021 payé par Innovation, Sciences et Développement économique Canada — et d’autres domaines comme les services à large bande, et même visites sur le Web ou coûts de téléchargement.

Même si certaines de ces différences de prix sont sans aucun doute une conséquence de la géographie économique du Canada, à savoir son vaste territoire et sa faible densité de population, cela ne signifie pas que nous devrions baisser les bras.

Nous savons, grâce à de nombreuses données, que le meilleur moyen de faire baisser les prix est d'accroître la concurrence. Les gouvernements successifs ont cherché à favoriser la concurrence dans le secteur des télécommunications, mais ils ont hésité à ouvrir complètement le marché.

Il s’agit d’une omission majeure de la politique, car 90 % de la population canadienne vit à moins de 200 kilomètres des États-Unis. Pourtant, nous traitons la frontière comme une frontière physique lorsqu’il s’agit du secteur des télécommunications. Les consommateurs canadiens sont les grands perdants.

Pourquoi une entreprise qui offre ses services à Seattle ne pourrait-elle pas proposer les mêmes offres à celles de Vancouver ? Ou bien des entreprises de l'État de New York qui offrent leurs services à celles du sud de l'Ontario, la région la plus peuplée du Canada ?

Les restrictions arbitraires sur la propriété étrangère n'ont de plus en plus aucun sens. En fait, certaines sites Internet qui comparent déjà les plans font la promotion des plans américains qui incluent les données, les appels et les SMS partout en Amérique du Nord. entierDes fils de discussion sur Reddit ont été publiés sur le sujet, soulignant les économies réalisées en empruntant cette voie, avec pour seul inconvénient que ceux qui le font finissent par avoir un numéro de téléphone américain. Imaginez maintenant un scénario dans lequel, plutôt que d'essayer de déjouer le système avec un forfait américain, les Canadiens pourraient simplement acheter un forfait canadien auprès d'un fournisseur américain.

Comme déjà pointu Comme l'explique Sean Speer dans cette série, changer les règles sur la propriété étrangère pour les entreprises de télécommunications opérant au Canada ne signifie pas que le secteur serait ouvert au monde, quelles que soient les conséquences. Dans un scénario où les restrictions législatives seraient abrogées, toute transaction serait toujours soumise à des contrôles de sécurité nationale. Les entreprises étrangères comme Huawei, par exemple, ne seraient pas autorisées à entrer sur le marché par défaut.

Cela signifierait cependant que les entreprises des pays alliés, y compris les États-Unis, seraient libres d’entrer sur le marché si elles y voient une occasion de concurrencer et de croître. La proximité de la plupart des Canadiens avec les États-Unis donne à penser que cette option pourrait être envisagée par les grandes entreprises américaines.

Aujourd’hui, comme c’est le cas pour toute mesure de libéralisation, certains Canadiens craignent que la suppression des restrictions à la propriété étrangère ne signifie en fin de compte que les acteurs actuels au Canada cesseront d’exister et seront dirigés hors de la ville par de plus grandes sociétés internationales. Cette vision des choses est erronée pour plusieurs raisons.

La première est que la suppression des restrictions à la propriété étrangère permet aux acteurs existants au Canada de solliciter des capitaux étrangers, ce qui est considérablement limité par notre structure réglementaire actuelle. Et si l'assouplissement des restrictions était réciproque, par exemple de la part des États-Unis, rien n'empêcherait les entreprises canadiennes d'entrer sur le marché américain. Nous avons déjà observé cette tendance dans d'autres secteurs et les détracteurs ont largement eu tort.

Lorsque l’ALENA a été négocié, nous avons mis fin à nos mesures de protection pour les vins de l’Ontario. À l’époque, les prophètes de malheur avaient prédit la fin de l’industrie. Quiconque a visité la région de Niagara sait que rien n’est plus faux. En fin de compte, nous avons permis aux producteurs canadiens de se débrouiller seuls et nous avons fait confiance aux consommateurs pour qu’ils prennent leurs décisions d’achat en conséquence.

Il n’existe pas de formule magique pour déterminer le nombre d’entreprises de télécommunications que le Canada devrait avoir, mais il existe un mécanisme pour régler tout cela. La meilleure façon de répondre à cette question est d’adopter un système réglementaire davantage axé sur le marché que sur les mandats, et d’offrir aux Canadiens un meilleur accord qu’ils méritent désespérément.

Publié à l'origine ici

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